Interrogé par France Football après son Ballon d'Or 2025, Ousmane Dembélé est revenu sur sa place, centrale, dans l'attaque du PSG, mais aussi sur son rapport avec ses partenaires. Et ceux-ci sont jugés cruciaux par l'attaquant, notamment vis-à-vis des adversaires.
Vainqueur du Ballon d'Or 2025 comme attendu et même plébisicité par les jurés, Ousmane Dembélé s'est longuement confié au magazine dans la foulée de son titre comme le veut la tradition. L'ailier reconverti avant-centre a notamment évoqué son positionnement axial qui lui a permis d'inscrire pas moins de 35 buts la saison passée, ce rôle de faux 9 qu'il corrige lui même en « électron libre. Luis Enrique me laisse beaucoup de liberté. J'en ai besoin. [...] J'aime beaucoup ce poste. Après, je peux jouer ailier, mais à ce poste-là, je vais plus essayer de mettre de la folie dans les défenses, des passes décisives... »
« On permute beaucoup. Nos attaquants ne sont pratiquement que des ailiers de formation »
Au PSG, depuis maintenant près d'un an, c'est dans l'axe qu'il s'épanouit et l'ex-feu follet de l'aile droite explique le travail effectué pour réussir cette mutation : « C'est avec les partenaires, avec le coach (Luis Enrique) qui me donne aussi quelques conseils. J'essaie d'aller dans l'espace libre, dans le dos du défenseur, de me démarquer. C'est une position que je connais, que j'aime beaucoup, elle est très tactique. Je préfère être électron libre que sur le côté, même si ça ne m'empêche pas d'y aller. On permute beaucoup. Nos attaquants ne sont pratiquement que des ailiers de formation. »
Un 9 d'instinct, mais pas que
Si l'ailier revendique toujours « de l'instinct, beaucoup d'instinct », il admet réfléchir « plus aussi à (s)es déplacements » et évoque notamment sa relation avec ses partenaires de l'attaque qui l'entourent : « Quand je me retrouve bien placé, Bradley (Barcola), Kvara (Khvitcha Kvaratskhelia), ils vont me voir, et me servir. » Dur de ne pas penser immédiatement au but qui a tout changé pour le PSG, celui du 1-2 contre Manchester City en janvier dernier :
« Bradley, quand je le vois partir en profondeur, ou dans la surface dribbler son défenseur, je sais ensuite ce qu'il va faire »
L'électron libre de l'attaque parisien développe ensuite sur cette notion de déplacement et il assure que, plutôt que l'adversaire, il regarde en premier « (s)es coéquipiers. Et je sais ce qu'ils vont faire. Bradley, quand je le vois partir en profondeur, ou dans la surface dribbler son défenseur, je sais ensuite ce qu'il va faire. C'est d'abord eux. On se donne beaucoup de conseils, sur où il va la mettre, où je la veux aussi. On regarde également comment ça se passe sur les dix-quinze premières minutes et on s'adapte très vite. »
Si Dembélé avoue regarder des numéros 9 comme Mbappé et surtout Kane, il assure pourtant être capable de redevenir un ailier si besoin est : « Mon style de jeu change selon ma position. Si on me met ailier, je vais dribbler et mettre de la folie. Mais si je joue 9, je vais jouer vraiment pour l'équipe. Je vais être beaucoup plus collectif, aider l'équipe à sortir les ballons, à bonifier les passes... Mais sur des matches où, en face, ils sont cinq-six derrière, avec peu d'espace dans l'axe, je peux aussi aider l'équipe en évoluant sur le côté et jouer le un-contre-un. »
De quoi rappeler que son action la plus marquante sur ce début de saison 2025/2026 s'est passée... côté droit, permettant au PSG d'arracher la Supercoupe d'Europe dès le 13 août dernier :