A Reims, enfin de la nouveauté dans le PSG ?

Une équipe différente

Alors que l'équipe-type du PSG semble définie pour les prochains mois et a fait sa première sortie contre Malmö, elle n'a aucun adversaire à sa mesure en L1 et seul le Real Madrid semble en mesure de l'évaluer réellement au cours des prochains mois. Le Shakhtar Donetsk fera également un bon test mais cela fait peu et chaque sortie en L1 se révèle être une mesure sur la différence de niveau entre ce onze de rêve et le reste du football français. A Reims, le onze de gala n'est pas de sortie et c'est bien cette nouveauté dans le onze de départ qui rend la partie excitante. La hiérarchie est indirectement mise en danger et les habituels remplaçants ont une chance de créer un doute dans un contexte où il y en a très peu. Avec cinq ou six changements annoncés dans le onze de départ, le PSG aura pratiquement le visage d'une nouvelle équipe, inconnue. Et alors qu'il semble écrit que la saison du PSG ne va commencer qu'en mars, cette incertitude du week-end offre un peu de fraîcheur.

Des nouveaux dans le grand bain

Qu'elles soient arrivées début juillet comme Trapp et Stambouli ou fin août comme Kurzawa, les recrues du PSG n'ont pas forcément eu l'opportunité de se mettre en évidence jusqu'à maintenant, Di Maria mis à part. Trapp n'a pratiquement rien eu à faire jusque là, sans éviter les boulettes pour autant, mais ce onze parisien remanié face à un adversaire qui a gagné ses trois rencontres à domicile cette saison promet de lui offrir un peu plus d'action. Du côté de Stambouli et Kurzawa, annoncés dans le onze de départ, ce sera enfin le moment de prouver ce qu'ils savent faire dans un contexte où l'évaluation devient possible : ils vont avoir un temps de jeu conséquent, à leur meilleur poste, et avec des coéquipiers titulaires à côté d'eux (Silva pour l'un, Verratti pour l'autre). Pour eux, la saison commence aujourd'hui et vu la concurrence qui règne au PSG, il leur est fortement déconseillé de se louper.

Avec Pastore, la tactique change forcément

La présence annoncée de Javier Pastore offre forcément à ce match une dimension différente d'un point de vue tactique. Joueur inclassable de l'effectif parisien de par son profil, théoriquement adapté à aucun des postes du 4-3-3 de Blanc, sa présence déforme, ou plutôt reforme, un dispositif. L'an passé, en fin de saison, il avait à lui seul amorcé une ébauche de 4-4-2 proche d'un losange sur les phases offensives, une révolution dans le PSG de Blanc. Lors d'autres matches, on avait parfois vu Blanc inverser le sens de son triangle du milieu, faisant disparaître Motta de la pointe basse pour placer Pastore en pointe haute. A Montpellier, lors de la deuxième journée, ce léger changement tactique s'était retrouvé mais le joueur avait dû quitter la partie au bout de quelques minutes, touché. Aujourd'hui, au coup d'envoi, son positionnement devrait encore être une inconnue et chacun de ses déplacements devrait faire bouger les lignes. Et la hiérarchie ?