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Quel rôle pour Pastore face au Barça ?

Publié le mardi 21 avril 2015 à 9:58
Le retour de Zlatan Ibrahimovic va remodeler le visage de l'attaque du PSG et le rôle de Pastore va être à redéfinir face à une opposition que le PSG a pris l'habitude d'affronter d'une façon particulière. Analyse sur le rôle d'un joueur devenu clé.

Un cas jamais vu

Le quart de finale de ce soir entre Barcelone et le PSG est déjà le quatrième affrontement de la saison mais Laurent Blanc a tout pour se retrouver face à un cas qu'il n'a encore jamais eu à traiter : il va devoir trouver un système pour faire cohabiter Ibrahimovic, Cavani et Pastore en attaque, plus éventuellement un autre joueur offensif. Lors des deux matches à domicile, le Suédois était absent et l'Argentin avait joué dans l'axe en soutien de l'Urugayen. C'était particulièrement visible sur les phases défensives avec un 4-4-2 qui voyait Matuidi occuper l'aile gauche et Lucas puis Lavezzi l'aile droite. Lors du match à Barcelone en décembre dernier, Blanc avait aligné le même système et résolu de façon simple le problème du placement de Pastore en le plaçant sur le banc. Aujourd'hui, entre les blessés et le score à remonter, il est impensable d'imaginer Blanc se passer encore une fois de Pastore au coup d'envoi. Il reste donc à lui trouver une place sur le terrain.

Le retour du PSG de 2013 ?

Avant décembre 2014, Paris s'était déjà déplacé à Barcelone avec Pastore dans le onze de départ. C'était le 10 avril 2013, Paris avait bousculé le Barça jusqu'à l'entrée de Messi (1-1) et Pastore avait brillé dans un rôle de milieu gauche, Paris jouant alors en 4-4-2 avec Ibra et Lavezzi en pointe. Ce jour-là, Carlo Ancelotti n'avait pas non plus eu beaucoup de choix pour faire sa composition d'équipe puisque Matuidi était suspendu et il avait donc aligné au milieu Motta et Verratti. Deux ans plus tard, peut-on imaginer revoir Pastore à gauche avec Matuidi et Verratti dans l'axe ? Si l'on se plaçait du simple point de vue offensif, ce dispositif est tout à fait envisageable mais Barcelone a bien changé en deux saisons et Luis Enrique ne laisse plus au seul Daniel Alves la responsabilité d'animer tout le flanc droit à lui seul. Messi y rôde et Rakitic s'y engouffre régulièrement, rendant pratiquement obligatoire la présence de Matuidi pour aider Maxwell à gérer ces multiples problèmes.

Si le côté gauche est donc difficilement modifiable, Pastore a donc une place à prendre à droite, à côté de Verratti et avec Van der Wiel dans son dos. A Chelsea, avant l'expulsion de Zlatan, il occupait plus ou moins ce poste sur le côté droit mais le côté gauche des Londoniens, occupé par Azpilicueta, est bien moins offensif que celui des Barcelonais avec Alba. Le risque est de voir l'Argentin passer son temps à défendre et donc de vite se relâcher, comme Lavezzi au match aller.

Changement de système ou d'hommes ?

Une autre hypothèse est celle d'un changement de système. Adieu le 4-4-2 spécial Barça et place à l'habituel 4-3-3 parisien. Les incertitudes qui entourent le physique de Cabaye plaident même en ce sens. Dans ce cas-là, Pastore pourrait alors évoluer comme milieu relayeur droit, Verratti se plaçant devant la défense à la place de Motta. Paris aurait alors deux techniciens au coeur du jeu pour s'offrir des relances et de la tenue de balle, des caractéristiques qui ont beaucoup manqué au PSG lors du match aller. Cela demanderait en revanche aux deux ailiers un travail incroyable en terme de replacement et, si Cavani a le coffre et la mentalité pour le faire, ce n'est pas forcément le cas pour Lucas et Lavezzi, même avec un temps de jeu réparti entre les deux joueurs.

Finalement, comme en décembre, la solution choisie par Blanc pourrait bien être celle de la facilité, avec Cavani dans le rôle de la victime plutôt que Pastore. En effet, une partie de la presse de ce matin imagine Cavani sur le banc suite à l'entraînement d'hier. Cette solution permettrait à Blanc de ne pas toucher à un système qui a déjà vaincu Barcelone tout en plaçant Pastore à son meilleur poste, dans un rôle axial. Cela confirmerait surtout la montée en puissance de l'Argentin au détriment de l'Uruguayen, ce dernier attendant de jouer en 4-4-2 avec Ibra depuis pratiquement deux saisons. Mais vu ce que montre les deux joueurs depuis le début de la saison et l'émergence constatée du duo Ibra/Pastore, cette solution a tout pour s'affirmer dès aujourd'hui comme une des bases du futur PSG, quitte à sacrifier un autre des grands noms du projet parisien.


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