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2011-2022, 11 ans d’écart et des enjeux similaires chez les U19 Nationaux ?

Publié le vendredi 13 mai 2022 à 11:50 par Dubdadda
Alors que les troupes de Zoumana Camara disputeront leur dernière journée de championnat ce dimanche face à Chambly avant d’enchaîner avec les play-offs, CulturePSG vous propose aujourd'hui d'établir une comparaison entre la situation actuelle chez les U19 Nationaux et celle de la saison 2011-2012 - marquée par le rachat du club par QSI.

Une continuité dans les résultats en championnat 

Le constat est limpide depuis dix ans : les années passent, les entraîneurs se succèdent mais les bons résultats en championnat demeurent. À l’été 2012, les protégés de David Bechkoura échouaient en finale face à Auxerre, et manquaient de peu l’occasion d’enchaîner de façon historique un troisième titre U19 national consécutif. Chaque saison, l’équipe parisienne se joint à la lutte pour la première place qualificative pour les phases finales. Leader de son groupe aujourd’hui, Zoumana Camara perpétue cette tradition en tentant néanmoins d’allier l’exigence de résultats et le besoin de développer des joueurs, afin qu’ils atteignent un niveau de performance qui n’a cessé de croître sur la dernière décennie.  

Véritable serpent de mer du côté de la formation parisienne, une seconde victoire en coupe Gambardella reste toujours espérée depuis 1990. Elle n'est encore une fois pas intervenue cette année où l'OL s'est vu couronner, le PSG s'étant incliné en 1/16e de finale face au Havre (1-0). Brillamment qualifiée pour les quarts de finale lors de l’édition 2020, la génération 2002 semblait bien partie mais la pandémie est venue ruiner son espoir de titre.

Une moyenne d’âge de l’équipe type similaire

Si l’on compare l’équipe type de Zoumana Camara cette saison avec celle alignée par David Bechkoura lors de la saison 2011-2012, leur moyenne d’âge est équivalente (17 ans) ; malgré un nombre plus important de  « première année » il y a dix ans en raison de l’omniprésence de la génération 95 (Maignan, Ongenda, Rabiot). Dans les chiffres, ce constat est compensé par la précocité du jeune milieu Warren Zaire-Emery qui a fêté ses 16 ans au mois de mars, en avance sur les temps de passage de Coman dix ans auparavant, et très régulièrement titulaire dans l'entrejeu au côté d'Ayman Kari.

Un nombre de contrats professionnels en explosion

Avec son premier contrat professionnel signé à l’été 2010, le jeune Abdallah Yaisien (1994) faisait figure d’exception à l’époque au sein du onze titulaire aligné par David Bechkoura. Considéré alors comme le plus grand espoir du centre de formation, Ongenda venait de signer son contrat aspirant tandis que les cadres, en très grande majorité âgés de 18 ans (génération 93) étaient alors sous contrat stagiaire - un type de contrat en voie de disparition au PSG ces dernières années. À l’étage supérieur, en équipe réserve, ils n’étaient pas beaucoup plus nombreux puisque seuls Landre (parti en prêt à Clermont), També (qui résiliera son contrat au cours de l’hiver 2011-2012), Kamghain, Kebano (1992), Bahebeck et Areola (1993) possédaient ce statut, ces trois derniers s’entraînant avec le groupe professionnel aux côtés des plus anciens (Chantôme, Sakho, Arnaud). Au cours de l’été 2012, Rabiot (1995) et Boccara (1993), meilleur joueur de la saison en CFA, signeront leur premier contrat professionnel dans le club de la capitale.

À titre de comparaison, quatorze joueurs du groupe d’entraînement U19 actuel ont signé un premier contrat professionnel et ils seront sans doute imités au cours des prochaines semaines par plusieurs joueurs issus de la génération 2004 en fin de contrat cet été. Comme le rappelait récemment Zoumana Camara lors d’une interview, cette multiplication des contrats pro est cependant avant tout un moyen pour le club parisien d’enrayer la fuite de ses talents vers l’étranger.

La question de la post-formation toujours d’actualité

En octobre 2011, alors âgé de 17 ans, le jeune latéral droit Ikoko confiait à Footmercato son ressenti après l’arrivée des nouveaux investisseurs : « Pouvoir s’entraîner avec de grandes stars, ça pourrait être une bonne chose. J’espère en tout cas faire le plus de matchs possibles avec le CFA, et pourquoi pas m’entraîner avec les pros ». Alors que la suppression de l’équipe réserve a changé la donne ces dernières années, la fameuse passerelle entre jeunes et pros n’a pas été particulièrement impactée dans les chiffres, si l’on compare les groupes d’entraînement en 2011 et en 2022.

Maurice, Ngoyi et Landre prêtés, les pensionnaires du centre de formation étaient seulement trois à s’entraîner sous les ordres de Antoine Kombouaré puis Carlo Ancelotti : Kebano (1992), Bahebeck et Areola (1993). À titre de comparaison, leur nombre varie aujourd’hui entre quatre et sept : Franchi, Bitumazala (2002), Simons, Michut et Lavallée (2003), Gharbi (2004) et Bitshiabu (2005). 

Au cours de la première partie de saison 2011-2012, seul Bahebeck avait régulièrement évolué en équipe première (8 apparitions en championnat et 6 en Europa League) avant de disparaître sous les ordres de Carlo Ancelotti. De son côté, Kebano s’était contenté d’une demi-heure de jeu durant l’été en barrage d’Europa League. Cette saison, ils sont plus nombreux à avoir effectué leurs débuts avec les pros - même si leur temps de jeu reste anecdotique. Depuis l’arrivée des Qataris, le niveau d’exigence n’a eu de cesse de croître pour les espoirs parisiens désireux de découvrir le Parc des Princes sous les couleurs rouge et bleu. Si le sujet de la post-formation au PSG reste toujours d’actualité et particulièrement brûlant à l’image des débats autour de la suppression de l’équipe réserve, certains jeunes refusent de répondre aux sirènes de l’étranger et continuent au fil des ans de se frayer un chemin jusqu’au groupe professionnel. 

Rabiot le précurseur

Au centre de formation, la saison 2011-2012 est marquée par l’incroyable ascension de Rabiot, qui intègre le groupe pro début mars dans la foulée de performances prometteuses au tournoi Al Kass avec les U17 Nationaux. En sautant la case CFA, le longiligne milieu de terrain devient ainsi un précurseur, dans un contexte où de nombreux observateurs s’interrogent alors sur les progressions individuelles des joueurs en équipe réserve. Parmi la génération 93, des questions se posent effectivement sur certaines trajectoires à l’image de Mbaka, incroyablement talentueux en jeunes avant de connaître une réelle stagnation en équipe réserve. Au final, parmi les joueurs qui composent l’équipe type de la saison dirigée par Franck Rizzetto, seul Bahebeck foule les pelouses de la Ligue 1, Rabiot effectuant quant à lui sa première apparition dans le groupe en fin d’année.

Dans les faits, cette comparaison entre ces deux saisons montre que les jeunes pensionnaires du centre n’étaient pas davantage prêts et/ou utilisés lorsque l’équipe réserve était en place. Est-ce qu'aujourd’hui un joueur comme Michut progresse davantage en étant régulièrement appelé à l’entraînement avec les pros et en disputant le championnat U19 et la Youth League qu’un Boccara en son temps auteur d’une saison pleine en se frottant chaque week-end aux rugueux joueurs de CFA ? S'il semble difficile d’avoir un avis tranché sur la question, on peut cependant remarquer que les jeunes espoirs semblent de plus en plus précoces et formatés pour le monde professionnel. 


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