De passage sur RTL, Kevin Gameiro a évoqué sa relation avec son ancien entraîneur à Séville Unai Emery, un homme têtu mais qui pourrait mener Paris très haut selon lui. Et il a aussi donné des conseils à Ben Arfa et Krychowiak, aujourd'hui sur le banc.
Kevin Gameiro était de passage au Parc des Princes pour assister à la victoire de son ancienne équipe dimanche soir face à Rennes (4-0) et il en a profité pour faire un tour dans les studios de RTL avant la rencontre. Pour le Club Liza, il a évoqué son ancien entraîneur à Séville, un certain Unai Emery, mais aussi les cas des deux remplaçants Hatem Ben Arfa et Grzegorz Krychowiak.
Gameiro parle Emery, l'homme têtu
L'attaquant de l'Atlético Madrid a tout d'abord évoqué le coach et sa façon de faire, notamment son très gros caractère : «Ah non, il ne lâche rien du tout. Je peux te le dire.» Pour illustrer, il délivre une petite anecdote de l'époque de Séville : «J'ai eu beaucoup de discussions avec lui et quand j'essayais de faire passer quelque chose, il ne voulait rien savoir. Il fallait l'écouter et, à la fin, si tu ne disais pas oui, tu restais dans son bureau encore 10 ou 15 minutes. Et quand tu disais oui, il te laissait sortir (rires). C'est vrai qu'il est têtu mais il a ses idées et il veut que ça marche.»
«Unai Emery est venu à Paris pour imposer ses choix mais on sait que ce n'est pas facile dans une grande équipe comme celle-là.»
Justement, Gameiro est réellement convaincu que le Basque peut emmener le PSG vers les sommets : «Le PSG est une grosse équipe. Unai Emery essaie de mettre en place ses idées. Ça met un peu de temps mais si les joueurs adhèrent à ses idées je pense que ça peut faire une très très grosse équipe et ils peuvent aller très loin.» Il décrit d'ailleurs la période actuelle : «Unai Emery est venu à Paris pour imposer ses choix mais on sait que ce n'est pas facile dans une grande équipe comme celle-là. Cela fait 3 ans qu'ils avaient leur marques et changer toutes leurs habitudes en peu de temps, ce n'est pas évident. Si on leur laisse un peu de temps, avec le caractère d'Unai et des joueurs, cela peut faire quelque chose de pas mal.»
Le PSG actuel se cherche parfois un peu, tout du moins selon les observateurs, et Gameiro explique que ce n'est pas forcément illogique vu l'énorme différence entre Paris et Séville : «C'est un peu ça le problème aussi. A Paris, il y a un jeu de possession et c'est vrai qu'à Séville, on était plus dans un jeu basé sur la contre-attaque. Il a les joueurs pour jouer aussi en contre-attaque et je pense qu'ils peuvent trouver un compromis entre les deux pour que ça se passe bien.»
Les conseils à Ben Arfa et Krychowiak :
«Krychowiak, c'était son joueur, son soldat. Mais ce sont deux styles différents entre le Séville FC de l'année dernière et le PSG de cette année.»
Après le style de jeu et l'homme Emery, la question de la gestion de l'effectif est abordée, Emery n'utilisant pas beaucoup les recrues arrivées à l'intersaison. Lizarazu lance le thème de la concurrence et Gameiro annonce qu'il s'y connait : «Oui, j'ai connu ça à Séville. » A Séville, il a aussi connu Krychowiak intouchable dans le onze, bien loin de son statut à Paris : «C'était son joueur, son soldat. Mais ce sont deux styles différents entre le Séville FC de l'année dernière et le PSG de cette année. C'est à lui de prendre son mal en patience. Il est aussi arrivé dans un très grand club et on sait qu'il y a beaucoup de concurrence dans les très grands clubs. Il ne faut pas qu'il lâche.»
Autre joueur qui joue peu, Hatem Ben Arfa, et Gameiro conseille donc le Français sur la route à suivre : «Quand tu joues 10 ou 15 minutes, c'est vrai que c'est difficile de se montrer. Mais quand il aura la chance de pouvoir débuter un match ou de pouvoir jouer 30 ou 45 minutes, ce sera à lui de prouver qu'il peut jouer dans cette équipe-là. Ce n'est pas facile pour lui pour l'instant mais il ne faut pas qu'il lâche parce que je connais le coach et quand il voit qu'un joueur ne lâche pas et continue à travailler, il va lui donner sa chance.»
