Titularisé par Luis Enrique dans un rôle hybride, entre le milieu et l’attaque, Marco Asensio a été impliqué sur les deux buts parisiens face à Brest (2-2) mais, comme ses partenaires, il a disparu après la pause. Malgré tout, sa prestation appelle toutefois à retenter l’expérience lors des prochaines rencontres.
Marco Asensio a-t-il relancé son aventure avec le PSG ? Tandis qu’Ousmane Dembélé et Manuel Ugarte ont commencé le match sur le banc contre Brest (2-2), ce dimanche soir, « un choix » assumé de Luis Enrique, l’entraîneur a décidé de faire confiance à l’ancien du Real Madrid pour ce choc face au troisième de Ligue 1. Une décision payante puisque l’international espagnol (38 sélections, 2 buts) a marqué son troisième but en douze rencontres avec Paris et livré une prestation solide dans un rôle hybride, chargé de faire le lien entre le milieu de terrain et l’attaque.
Positionné au coeur du jeu, l’attaquant de 28 ans a fait preuve de sa justesse habituelle, tout en contribuant largement sur le plan défensif (7 ballons récupérés et 6 duels gagnés sur 9 disputés). Très disponible, le natif de Palma de Majorque s’est régulièrement projeté, multipliant les courses jusqu’au but adverse. Une dépense d’énergie récompensée par l’ouverture du score, survenue à la réception d’un délicieux service piqué de Bradley Barcola. Trouvé dans la surface brestoise, Asensio a trompé Bizot d’une reprise de volée avec rebond (1-0, 38e), avant d’être impliqué dans la foulée sur le second but parisien, marqué sur une action proche du copié-collé.
Ce premier but depuis le 3 septembre à Lyon (4-1), une semaine à peine après sa première réalisation en France, face à Lens (3-1), lui a fait esquisser un très large sourire. Il lui rappelle sans doute son début de saison rayonnant, vécu dans une position de faux numéro 9 désormais occupée par Kylian Mbappé -dans une registre bien différent-. Coupé dans son élan par une blessure au pied avec l’Espagne lors du rassemblement de septembre, Asensio avait manqué 12 rencontres jusqu’à la fin du mois de novembre. Son retour progressif au jeu l’a ensuite amené à évoluer à différentes positions, sans s’installer durablement dans le onze d’Enrique, son ancien sélectionneur.
Luis Enrique reste prudent, mais lui a retrouvé un rôle
Invité par la presse à commenter la prestation prometteuse d’Asensio au terme du match nul contre Brest, Enrique a esquissé une réponse tout aussi laconique que pour une requête similaire impliquant Barcola quelques secondes plus tôt. « Il a vécu une première période excellente et une seconde mauvaise, comme les autres », a-t-il simplement déclaré au sujet de son compatriote, remplacé par Carlos Soler à la 75e minute.
Pour autant, cette première titularisation en Ligue 1 depuis le mois de septembre ressemble à un retour en grâce. Après sa longue absence, son entraîneur a mis du temps à le relancer, lui donnant des bouts de match au cours desquels l'ancien du Real Madrid n'a pas vraiment brillé, à l'image de son entrée ratée à Lille qui a abouti à l'égalisation adverse. C'est d'abord en Coupe de France qu'il a pu retrouver du temps de jeu. Avec une nouvelle position.
D'abord positionné à droite contre Revel (9-0), le gaucher avait vu son coach le replacer au coeur du jeu pour la seconde période, avec un certain brio puisqu'Asensio avait régalé face à des amateurs dépassés. Rebelote au tour suivant contre Orléans (4-1), cette fois dès le coup d'envoi du match. Asensio avait encore une fois été bon dans ce rôle et Luis Enrique l'y a donc maintenu face à Brest, une vraie marque de confiance puisque le coach la voit comme « une des meilleures équipes de Ligue 1 ».
Asensio n'a pas tout réussi face aux Bretons mais, à l'heure où le PSG cherche sa meilleure formule au milieu du terrain, il a su marquer des points. Dans le rôle qu'occupait Lee Kang-in avant de partir à la Coupe d'Asie des Nations, l'Espagnol a lui aussi su faire parler sa patte gauche. Sa relation avec Barcola a été fluide, dans les deux sens, tandis qu'il a su faire parler son sens du but. Alors que le trio offensif du moment semble indéboulonnable et sans lui, le n°11 du PSG s'est positionné comme une vraie alternative pour une place dans le onze de départ, un cran plus bas sur le terrain.
Et le triple vainqueur de la Ligue des Champions pourrait avoir un coup à jouer dans la perspective du choc européen face à la Real Sociedad, prévu dans deux semaines. A condition de jouer deux mi-temps au même niveau...
