Un peu plus d’un an après avoir quitté son Portugal natal, Nuno Mendes est de retour en terres lusitaniennes pour affronter le SL Benfica ce mercredi (21h). Dans L’Équipe du jour, certains de ses anciens formateurs reviennent sur ses débuts avec le Sporting jusqu’au joueur qu’il est devenu aujourd’hui.
C'est un mercredi loin d'être anodin pour Nuno Mendes. Un peu plus d'un an après son départ du Sporting, le jeune latéral de 20 ans va signer son retour au Portugal pour y affronter le SL Benfica ce mercredi (21h) en Ligue des Champions. S'il a rejoué devant son pays d'enfance avec la sélection depuis son exil au PSG, c'est la première fois qu'il le retrouve en club. Titulaire en puissance sur le flanc gauche, le talent de la génération 2002 s'est imposé comme un cadre au sein de l'équipe de Christophe Galtier. Le retour de Juan Bernat n'est pas vraiment pour l'inquiéter.
Dans son édition du jour, L'Équipe a été interrogé des visages bien connus de l'épopée de Nuno Mendes au Sporting, à commencer par l'ex-directeur technique de l'académie des Verdes e Brancos, Luis Martins. L'ancien de la maison lisboète revient notamment sur la polyvalence exceptionnelle du piston gauche du PSG : « Je le connais depuis qu'il est en moins de 15 ans. Au début, c'était quelqu'un de très timide, c'était juste un gamin. Mais un gamin avec beaucoup de force, de puissance. Il avait les qualités pour faire un très bon arrière gauche, ou ailier, car à l'époque, au Sporting, on les faisait toujours jouer aux deux postes. On pensait que cela les aidait dans leur développement de jouer dans des rôles différents. Il jouait dans une défense à 4, on jouait en 4-3-3. Ensuite, quand on préparait les garçons pour les moins de 17 ans, on essayait d'autres systèmes. Il était, déjà à l'époque, très porté vers l'avant. »
Des petites lacunes défensives plus difficiles à corriger chez les jeunes ?
Dans les lignes qui suivent, l'ancien coordinateur sportif détaille aussi les difficultés à travailler plus largement sur le plan défensif dans les catégories jeunes au Portugal, ce qui contribue peut-être à ce que Nuno Mendes ne soit pas un produit fini : « Vous savez, en équipe de jeunes, au Portugal, la plupart des adversaires du Sporting n'étaient pas d'un niveau énorme. On dominait, donc on ne pouvait pas toujours développer les qualités défensives... C'est peut-être pour cela que parfois, au plus haut niveau, il peut selon moi avoir encore quelques difficultés. »
« Une personnalité humble » selon son entraîneur chez les U23
Avant de connaître le plus haut niveau, en club et en sélection, Nuno Mendes a gravi les échelons. Son entraîneur chez les U23, Leonel Pontes, se souvient d'un garçon discret et loin de l'éxubérance, toujours pour L'Équipe : « Il aime être avec ses proches mais en gardant une forme de pudeur. Et sincèrement, malgré sa dimension actuelle et future, je pense qu'il ne changera pas. Il est trop bien élevé pour ça. Je me souviens d'un jeune homme timide, dans son coin, avec deux ou trois de ses coéquipiers avec lesquels il avait grandi. (…) C'est une personnalité humble, tu lui demandais de faire un exercice, un geste précis, il le faisait immédiatement. Il savait d'où il venait, pourquoi il était là. Avec beaucoup de professionnalisme et d'humilité ».
Dans son entourage, on revient aussi sur la folle ascension du joueur de 20 ans, qui s'est retrouvé à côtoyer les plus grandes stars offensives du jour au lendemain : « Il faut se remettre dans le contexte, c'est une première expérience loin de sa maison, dans un vestiaire avec Neymar Messi et Mbappé. Il y a forcément une période d'adaptation. 90% des supporters du PSG ne connaissaient pas Nuno. Il avait des choses à prouver et le savait. Il fallait du temps. Comme beaucoup de joueurs, avec lui, la clé est la confiance. » Face à Benfica, le Portugais devrait connaître une dixième titularisation en onze matchs de Ligue des Champions disputés avec le PSG.
