La 28ème journée de L1 s'est jouée ce week-end et elle a été riche de buts et d'enseignements.
Les scores :
Toulouse / Marseille : 1 - 6
Paris SG / Lens : 4 - 1
Caen / Bordeaux : 1 - 2
Reims / Nantes : 3 - 1
Evian TG / Monaco : 1 - 3
Rennes / Metz : 1 - 0
Bastia / Nice : 2 - 1
Saint-Etienne / Lorient : 2 - 0
Guingamp / Lille : 0 - 1
Montpellier / Lyon : 1 - 5
Des buts en pagaille :
Avec 36 buts au compteur et aucun 0-0, la 28ème journée a été une des plus offensives de la saison et offert pas mal de plaisir vu le nombre de jolis buts inscrits. Bien évidemment, ce sont les leaders du championnat qui ont aidé à atteindre un score aussi important puisque les cinq premiers du classement ont inscrit pas moins de 20 buts, soit quatre de moyenne. Marseille a tout de même inscrit six buts à l'extérieur, quelques mois après ses cinq buts passés à Reims, tandis que l'OL a encore marqué cinq pions à Montpellier, infligeant un terrible 10-2 sur la saison aux hommes de Louis Nicollin. Alors que le printemps n'est pas loin et que les pelouses vont redevenir meilleures, les attaques de L1 sont en forme et c'est une bonne nouvelle.
Lyon, Marseille, la crise positive :
Les deux clubs entourant le PSG au classement étaient dans une situation très tendue avant leurs matches de la 28ème journée. Le week-end précédent, ils s'étaient tous les deux inclinés après avoir mené au score et la crise était proche, au moins selon la presse. A Marseille, les échos d'une rupture entre Bielsa et son groupe étaient toujours aussi présents, confortés par l'éventuel départ de l'Argentin en fin de saison. A Lyon, ce sont les tweets de Jean-Michel Aulas et l'avenir international de Fekir qui avaient fait sortir de sa réserve Hubert Fournier en conférence de presse. Et avant le match, quand RMC a décrit le coach comme un homme isolé et proche du départ, on y a presque cru. Le problème pour Paris, toujours deuxième, est que les faits ont plus que largement démenti les mots puisque l'OM a livré un très bon match tandis que Fekir a subitement retrouvé son niveau. Et finalement, cela a surtout rappelé la situation parisienne et les fantasmes sur un vestiaire auquel les médias n'ont nul accès.
Galtier, encore un coaching gagnant :
Il y a deux semaines, lors d'ASSE/OM (2-2), tout le monde avait très justement salué le coaching gagnant de Marcelo Bielsa qui avait retourné le match avec ses trois changements simultanés. Le même soir, Galtier avait également brillé en faisant entrer Erding, buteur providentiel du temps additionnel mais cela avait logiquement fait moins de bruit. Ce week-end, Galtier a encore réussi son coaching. A 0-0 contre Lorient, il n'a pas hésité à sortir sa seule pointe, Erding, pour faire entrer un milieu offensif à la place, Mollo. Et l'ailier lui a donné raison en ouvrant le score quelques minutes plus tard, certes avec un peu de réussite puisque sa frappe est contrée. Alors que le statut dont jouit Galtier dans les médias semble parfois démesuré par rapport à ce que produit l'AS Saint-Etienne, ce nouveau coaching gagnant qui n'avait rien d'évident lui apporte un vrai crédit.
Caen, retour à l'ordinaire ?
Caen a vécu un début d'année 2015 radieux, marqué notamment par de nombreuses victoires, un nul miraculeux au Parc ou encore un succès de prestige au Vélodrome la semaine passée. Malheureusement, cette semaine a également marqué le retour du SM Caen dans l'actualité judiciaire, le rapport sur les matches truqués de L2 étant en partie sorti dans la presse et révélant que le match Caen/Nîmes avait bien été arrangé. Peut-être est-ce ça qui a causé le retour des Normands à l'ordinaire. D'entrée, les joueurs de Malherbe ont retrouvé un de leurs vieux démons, l'arbitrage, quand Nangis a pris un carton rouge bien mérité, offrant une heure de match à dix contre onze à ses partenaires. Après avoir longtemps tenu, Bordeaux a finalement ouvert le score mais Caen a pourtant su s'arracher pour revenir. Et alors que les Normands avaient tout pour arracher un point, ils ont finalement concédé un n-ème penalty pour une main, comme un symbole d'un passé pas si lointain qui revient subitement les hanter.
Le une-deux, arme fatale :
Lyon et Paris ont brillé offensivement ce week-end et deux des buts inscrits par les deux équipes ont particulièrement retenu l'attention pour leur construction. Hasard, ou pas, ce sont les deux buts inscrits par Pastore et Fekir suite à des une-deux entre les joueurs offensifs. Mais alors que les deux actions sont proches, l'élément clé n'est pas forcément le même. Sur le bijou de Pastore, c'est la louche de Zlatan qui élimine toute la défense et offre à l'Argentin une situation idéale. Dans le cas de Fekir, la part du buteur semble plus importante que celle du passeur puisqu'il élimine d'abord un joueur et s'offre également une conclusion plus difficile. Mais dans les deux cas, le résultat est magnifique :
