Quelque peu relégué au second plan ces derniers mois, le dossier du futur stade du PSG a été relancé récemment par la presse française. De l'hippodrome de Saint-Cloud au rachat du ¨Parc des Princes après 2026, en passant par Poissy, on fait le point sur les options du PSG dans ce dossier au long court.
Trois mois et demi après la sortie coup de poing de Nasser Al-Khelaïfi sur le Parc des Princes, le PSG n'a guère avancé dans sa quête d'un terrain pour construire son futur stade de 60 000/70 000 places. Tout sauf une surprise au vu de la compléxité d'un tel dossier, qui revient régulièrement sur la table depuis le rachat du club par QSI en 2011.
Mais le 18 mai dernier, soit quelques jours après le dernier match de la saison du PSG au Parc des Princes, L'Equipe a relancé le feuilleton du stade en annonçant que le PSG creusait avec beaucoup de sérieux la piste menant à l'hippodrome de Saint-Cloud. Une vieille piste qui a autant d'avantages que d'inconvénients.
Le PSG pense à l'hippodrome de Saint-Cloud
L'idée serait de construire le futur stade du PSG à côté du prestigieux hippodrome, qui ne serait donc pas détruit. Côté avantages, le lieu est suffisamment grand pour faire cohabiter le foot et les courses hippiques et se situe à 5,7 kilomètres du Parc des Princes, dans l'ouest parisien, une zone privilégiée par le club en cas de déménagement.
Autre avantage, l'hippodrome appartient à France Galop et non à la mairie de Paris, contrairement aux hippodromes d'Auteuil et Longchamp notamment. Selon L'Equipe, le PSG échange avec France Galop ainsi qu'avec le maire de Saint-Cloud, un certain Éric Berdoati (DVD). Le quotidien ajoute que des échanges existent aussi entre le maire de Saint-Cloud et France Galop.
Si cette piste est réelle et présente de nombreux avantages, divers obstacles se dressent sur la route du PSG. L'un des plus importants est légal. Depuis le plan local d’urbanisme (PLU) de 2012, l’hippodrome est en zone inconstructible. Et le maire de Saint-Cloud a déjà fait savoir au Parisien qu'il ne comptait pas le modifier.
Une nouvelle piste étudiée à Poissy
Autre inconvénient, le réseau de transports en commun de la commune des Hauts-de-Seine, qui n'est pas assez dense pour gérer un afflux de spectateurs les soirs de match. Ce n'est pas un obstacle insurmontable, mais une donnée importante quand même. Plus embêtant en revanche selon le maire de Saint-Cloud, la gestion des voitures après les rencontres. « Un stade comme celui dont il est question se remplit en une heure ou deux mais se vide en une demi-heure. Nos rues ne peuvent pas absorber un flux pareil en si peu de temps », estime Éric Berdoati dans Le Parisien.
La piste de l'hippodrome est donc complexe, comme toutes les autres. Le Parisien en a révélé une nouvelle le 18 mai dernier, celle menant à un site situé à Poissy (Yvelines) où le club possède déjà son centre d'entraînement flambant neuf, le fameux Campus PSG. Mais cela fait loin de Paris (entre 26 et 36 km selon les itinéraires), même si cela aurait plus de sens que les pistes Aulnay-sous-Bois ou Gonesse par exemple, des villes situées dans le nord-est de Paris.
Le PSG n'a pas encore fait une croix sur le Parc des Princes
Dans son article du 18 mai dernier, L'Equipe faisait également une révélation intéressante et qui ne surprendra personne : le PSG n'a pas abandonné l'idée de racheter le Parc des Princes, malgré la communication de son président. Selon le journal, Nasser Al-Khelaïfi ne désespère pas d'acquérir le Parc en cas de changement de majorité à Paris après les élections municipales de 2026.
Dans ce dossier hautement politique, les vérités d'un jour ne sont pas forcément celles du lendemain et trois mois et demi après la sortie remarquée du président parisien, la réalité est qu'aucune piste crédible se dégage pour le futur stade, malgré plusieurs options et une vraie intention d'étudier des alternatives.
« Il n'y a rien de nouveau car au fond, le PSG ne veut pas quitter le Parc des Princes. Tout ça, c'est de l'agitation politique, des bisbilles entre le club et la Mairie. Mais personne ne veut voir le PSG partir du Parc, ni le PSG ni la Mairie », résume de son côté Dominic Sévérac, qui couvre depuis plusieurs années l'actualité du PSG pour Le Parisien.
