Retour sur les prestations individuelles des joueurs parisiens contre Bastia.
Douchez: Sur le premier quart d’heure, il a semblé manquer d’autorité dans sa communication et plusieurs mésententes avec ses défenseurs ont émaillé son début de match. Il s’est imposé dans les airs en seconde période et n’a eu aucun arrêt significatif à effectuer. Au final, une soirée sans encombre et il enchaîne une deuxième victoire consécutive en tant que titulaire lors du match final dans cette compétition.
Aurier : Pour son grand retour en tant que titulaire après près de deux mois d’absence, l’Ivoirien a proposé tout ce que son concurrent principal au poste d’arrière droit n’est plus en mesure d’offrir en ce moment. De l’autorité dans les duels, une grosse activité dans son couloir et en prime, il a d’entrée de jeu montré aux Bastiais qu’il n’était pas là pour se faire marcher sur les pieds, en témoignent ses six tacles effectués en 90 minutes, record du match. Auteur de la passe décisive du troisième but, il avait été l’auteur d’un autre centre décisif en première mi-temps, repoussé dans les pieds d’Ibrahimovic par la défense bastiaise pour le 2-0. Très positif, il va avoir du temps de jeu.
Marquinhos : La même impression que face à Saint-Etienne mercredi, à savoir une soirée sans histoire traversée avec sobriété, face à des Bastiais très vite démobilisés et forcément peu pressants sur la première relance parisienne à dix contre onze. Rien à signaler ou presque, si ce n’est une tentative de piqué osée des 25 mètres, claquée en corner par Areola. Au passage, il bat le records de Georges Weah de matchs consécutifs sans défaite (34). Pourvu que ça dure.
Thiago Silva : On a craint le pire en début de match quand Squilacci lui a marché sur le cou, le scotchant au sol pour plusieurs minutes, mais sans gravité. Sio aussi y est allé de sa faute au duel aérien quelques minutes plus tard mais le Brésilien, échaudé par ces contrariétés de début de match, est progressivement rentré dans sa partie, et a été comme d’habitude, très bon. Co-record d’interceptions (5) avec Rabiot, variété à la relance : un match conforme à ses standards.
Maxwell : Si on exclut les défenseurs centraux, il est le seul parisien à avoir disputé les 90 minutes de cette finale qui sera également titulaire contre Barcelone, avec Matuidi. Et le Brésilien a joué à l’économie, se réservant pour la double-confrontation à venir avec son ancien club. Rien à signaler, si ce n’est un marquage oublié sur coup franc face à Marange, qui a pu reprendre de la tête de près au second poteau à la 55ème, heureusement hors cadre.
Rabiot : Bastia a rapidement été en difficulté pour attaquer et il a passé une soirée tranquille, entre un Sio esseulé face à l’axe défensif parisien et un milieu corse démobilisé. Il s’est appliqué à bien se positionner et à participer aux phases de conservation parisienne et sa prestation s’apparente à une répétition pour mercredi soir à ce poste de milieu devant la défense. Impression renforcée par sa sortie pour Cabaye à la 78ème, qui semble confirmer sa titularisation à venir au détriment de Lucas. Un bon match, à un coup franc bête près, mais sans conséquence, concédé plein axe à la 40ème.
Verratti : Comme souvent, il a été la plaque tournante du jeu parisien, avec ses 110 ballons disputés ce soir. Pour autant, il a d’abord été plutôt discret, avant de se sortir d’un pressing haut bastiais d’une manière assez folle qui a lancé le contre du but du 2-0. Une mainmise sur les débats en nets progrès après le repos et il a livré une belle deuxième : il a même failli marquer de près mais Areola a repoussé de l’épaule. Il a maintenant dix jours pour souffler et se préparer au combat du Nou Camp en Champions League.
Matuidi : Même physionomie que Maxwell, à savoir 90 minutes complètes avant de remettre le bleu de chauffe mercredi, et mêmes conséquences, avec un match très neutre à l’exception de quelques bons redoublements avec Pastore. Il brille rarement dans des matchs où la possession parisienne est écrasante, et a fortiori quand le pressing adverse est inexistant et sa prestation n’a pas fait entorse à la règle.
Pastore : L’Argentin enchaîne depuis la reprise et il sera encore là mercredi soir. El Flaco a été très impliqué pour défendre dès les débuts, mais il a parfois manqué de justesse sur certaines situations, notamment sur des passes en profondeur. Il a aussi délivré son lot de très beaux décalages qui ont bonifié sa copie, au global plus que correcte, en deuxième période, comme à Marseille et contre Saint-Etienne. Remplacé par Lucas à la 70ème pour son retour sur les terrains. Il a été l’auteur de vingt minutes anonymes : suffiront-elles à en faire un titulaire pour Barcelone ?
Lavezzi : Comme contre Saint-Etienne, il a débloqué le match en obtenant un pénalty sur lequel il provoque bien la faute. Il n’a touché que 23 ballons en une heure de jeu, le temps de manquer son occasion habituelle, cette fois au duel de près face à Aréola. Sa sortie prématurée sent bon pour lui pour mercredi et on l’avait rarement vu aussi heureux de sortir dès la 60ème. Cavani l’a remplacé et il confirme son goût pour les coupes cette saison, et pour la Coupe de la Ligue en particulier puisqu’il a signé un doublé dans cette finale, comme l’an dernier. Une tête décroisée magnifique pour le 3-0 et un plat du pied facile pour finir, l’Uruguayen n’est pas entré pour rien.
Ibrahimovic : Le Suédois était scruté de près suite à l’annonce de sa suspension de quatre matchs et il a répondu à sa manière, en tuant Bastia en une mi-temps. D’abord d’un pénalty parfaitement tiré à la 21ème, puis d’une demi-volée du gauche des quinze mètres idéalement placée vingt minutes plus tard. Parfois agaçant d’excès de facilité dans son jeu suite à son doublé, il a parfaitement lancé Cavani vers le but pour le 4-0 en toute fin de match. Une finale réussie pour le Suédois, auteur de dix buts lors de ses cinq derniers matchs, lui qui ne reverra plus les terrains avant le retour à Barcelone.
