Galtier : « On doit avoir un autre état d’esprit, avec plus de combativité et de réaction »

On était ici il y a quinze jours face à Rennes. Vous nous aviez fait part de certaines limites ressenties par rapport aux cadres, le banc et les joueurs disponibles. Avez-vous ressenti cette même limite ?

« Non, il y a de la déception et de la colère. De la déception parce qu’on avait bien démarré le match avec deux belles situations. Malheureusement, on n’a pas pu les mettre au fond. Ensuite, on a concédé beaucoup de situations avec des ballons dans la transition sans respecter l’équilibre, qui était un mot d’ordre. On sait que Lyon a, à la fois de la qualité dans le jeu court, mais aussi dans la transition.

On s’est retrouvé en déséquilibre, notamment en première période, alors que nous étions assez hauts. Ensuite, il y a de la frustration parce qu’on aurait pu faire mieux et de la colère parce qu’on aurait dû avoir un autre état d’esprit, avec beaucoup plus de combativité, de réaction et de sursaut d’orgueil, ce qui nous a fait défaut ce soir sur ce match. »

Il y a un aspect du jeu où on sent Paris en difficulté, et je pense que les adversaires l’ont ciblé, c’est lorsque vous prenez des ballons dans le dos. On l’a vu face à Lille, face à Rennes et encore ce soir, ils vous font mal ces ballons.

« Oui, évidemment que ces ballons font mal. Il y a les caractéristiques de nos joueurs. Autant, on veut jouer en avançant, autant quand le porteur de balle n’est pas cadré, il faut avoir une meilleure gestion de la profondeur. Je le répète encore une fois, surtout sur les transitions lyonnaises, on a été en gros déséquilibre. Ce qui ne devrait pas arriver.

Mais on en reparlera avec les joueurs en début de semaine. Surtout remobiliser tout le monde et ne pas baisser la tête. Il y a ce championnat qui est dur à aller chercher. Il faut se rendre compte que pour être champion, il faut donner et fournir beaucoup plus. »

Du haut de la tribune, on avait l’impression que vous vous entêtiez dans l’axe. N’y avait-il pas moyen de faire autrement ?

« Oui, on a essayé de passer par les côtés. Nos pistons ont eu des situations, je pense à Nuno Mendes et Achraf Hakimi. Mais il y a aussi un bloc bas qui a bien défendu. Et dans ces cas-là, quand on est bloqué par les pistons, il y a le jeu à l’intérieur. Mais dans le jeu intérieur, on a eu très peu de réussite. »