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Le match, Mbappé, Marquinhos, Bitshiabu, l’arbitrage, etc, la conf’ complète de Galtier après PSG/Strasbourg (2-1)

Publié le jeudi 29 décembre 2022 à 0:58 par Arthur Verdelet
Le PSG s’est imposé sur le fil contre Strasbourg (2-1) malgré une fin de match disputée à dix contre onze après l'expulsion de Neymar. L’attitude parisienne et la grande confiance de Kylian Mbappé ont énormément plu à Christophe Galtier, toujours aussi loquace en conférence de presse. L’entraîneur parisien a également félicité El Chadaille Bitshiabu ou encore Marco Verratti.

Quels mots avez-vous pour décrire la prestation de Kylian Mbappé, qui vous donne la victoire en toute fin de match dix jours après avoir disputé la finale de la Coupe du monde ?

« Que dire de lui encore une fois… Ce n’est pas simple. Il est sur la continuité de ce qu’il a fait au Qatar, dans cette Coupe du monde. Il a bénéficié de très peu de jours de repos. Avoir été au bout de la compétition avec ce parcours exceptionnel -malgré la tristesse et la déception de ne pas avoir remporté ce trophée- et les quelques jours de récupération qu’il a eus lui permettent d’être en rythme. Depuis son retour et la finale perdue, il avait à coeur de jouer les deux matches qui se présentaient à nous (Strasbourg et Lens). Il voulait les jouer pour les gagner et il l’a montré ce soir. Il a été l’élément déclencheur de cette victoire alors que la rencontre était mal embarquée à un moment. À travers son abnégation et sa détermination, il a pu entraîner toute l’équipe et nous avons pu l’emporter dans les dernières minutes du match. »

Marquinhos est passé un peu par toutes les émotions sur ce match. Il semble avoir laissé éclater sa rage sur l’ouverture du score, aurait pu doubler la mise ensuite et marque contre son camp dans l’intervalle sur une déviation malheureuse, comme contre la Croatie. Quel bilan pour lui ce soir ?

« À l’inverse d’Achraf Hakimi et de Kylian, qui sont rentrés au dernier moment en étant allés au bout de la compétition et avaient donc du rythme, je me doutais que ça allait être un peu difficile pour les Mondialistes éliminés assez tôt. Ils ont eu dix ou douze jours de récupération et seulement quatre séances d’entraînement pour préparer le match. Il nous a donc manqué quelques repères et du rythme, enfin pour certains. Mais Marqui fait partie de ces joueurs qui ont de suite trouvé le bon tempo. Il a failli être décisif à deux reprises et a démontré un certain état d’esprit. Comme Sergio (Ramos) et tout le groupe, il avait cette volonté de ne pas subir le match nul et d’aller au bout de ses idées pour l’emporter.

« Je regrette que l’excès d’engagement n’ait pas été sanctionné plus durement pour certains joueurs. Ça a pu générer un peu de frustration chez Ney’ »

À l’image de Ney’ (Neymar), qui a beaucoup dézoné pour toucher le ballon et a alterné entre jeu haut et bas. Je peux comprendre qu’il y ait de la frustration et de la colère chez lui. Il a essayé lui aussi de retrouver du rythme en seulement quelques séances. Il avait une réelle envie de jouer les deux matches qui se présentaient. Malheureusement, ce ne sera pas le cas. Je m’attendais bien évidemment à un match difficile. Strasbourg a eu plus de trois semaines pour se préparer, pas uniquement pour ce match, mais pour une deuxième partie de saison importante pour eux. C’est une équipe qui joue bien, mais dégage aussi beaucoup de force et de puissance. Il y a eu beaucoup d’impact dans ce match. Je regrette que l’excès d’engagement n’ait pas été sanctionné plus durement pour certains joueurs. Ça a pu générer un peu de frustration chez Ney’. Autant je peux comprendre le carton jaune lié à sa simulation, logique, mais il prend un vilain coup quelques minutes avant. Son premier carton jaune me semble un peu sévère comparé aux nombreuses fautes subies, et pas des petites fautes. »

La joie intense de la fin de match et la longue célébration avec le public du Parc des Princes et tout le groupe n’est-elle pas le moyen rêve de relancer la saison du PSG ?

« Ce match était très important après six semaines de coupure. Nous avons deux matches rapprochés, avec des enjeux pour tout le monde. C’était aussi le dernier match de l’année 2022 au Parc des Princes. Nos supporters répondent présents depuis le début de la saison. Ils poussent fort dès que nous avons besoin d’eux. Ce soir, ils ont énormément poussé. L’équipe s’est-elle alignée sur l’état d’esprit des tribunes ou est-ce le contraire ? Je pense que ce sont les deux. Il y a eu une vraie belle communion lorsque nous étions menés. Je trouve notre victoire méritée de par les efforts faits et cette capacité à renverser le match en infériorité numérique. C’est un beau succès pour nos supporters, qui, je le répète, sont omniprésents depuis le début de la saison. C’est aussi une très belle victoire pour mes joueurs. Il faut savoir souffrir pour gagner. C’est le cas ce soir et il faut savoir l’apprécier à sa juste valeur. »

Le PSG semble presque insubmersible depuis le début de saison, oscillant entre réussite et esprit conquérant. Ce sont des signes auxquels vous prêtez attention ?

« Ce n’est évidemment pas notre meilleur match, mais provoquer cette réussite démontre un certain état d’esprit »

« La réussite, à l’inverse de la chance, elle se provoque. Les joueurs sont allés la chercher avec beaucoup de détermination. Je pense aux joueurs qui sont entrés en jeu, dont Hakimi sur son côté droit. Malgré notre infériorité numérique, nous avons réussi à placer Strasbourg en bloc bas. Carlos Soler est très bien entré aussi. Les entrants ont tous été dynamiques et entraînants. Ce n’est évidemment pas notre meilleur match, mais provoquer cette réussite démontre un certain état d’esprit. L’avoir sur le match de reprise post-Coupe du monde, je l’apprécie vraiment. »

El Chadaille Bitshiabu a été titularisé pour la première fois en professionnel sous vos ordres. Comment jugez-vous sa performance et quelle réflexion vous a amené à l’aligner latéral gauche ?

« Du fait de l’absence de Nuno Mendes et de Juan Bernat, qui a senti une douleur à la cuisse ce matin. Nous avons deux matches rapprochés, je le rappelle, donc j’ai suivi l’avis de mon staff médical en décidant de ne pas le faire jouer ce soir pour avoir une chance de le retrouver à Lens (dimanche). Même si nous n’étions pas nombreux, nous avions travaillé cette possibilité que Chad -c’est son surnom dans le vestiaire- puisse être utilisé à gauche. Rapidement, on s’est aperçu qu’il n’était pas à l’aise sur le plan offensif, mais il a été très bon défensivement en revanche. Il a fallu modifier un peu notre animation. C’est pour ça qu’on l’a vu très peu participer par moments au cours de la rencontre. Il a fallu changer un peu notre manière de sortir le ballon pour pouvoir exploiter les points forts d’El Chadaille. Mais pour une première dans un contexte comme celui de ce soir, il a fait un très bon match. »

Encore un penalty de Kylian Mbappé. Ça vous a rappelé des souvenirs ?

« Kylian a une capacité à se concentrer et une très forte personnalité »

« Si je ne me trompe pas, il y a eu des penaltys lors de tous les matches du jour. C’est ça ? (Sauf Nantes-Troyes, 0-0) Donc, il allait y en avoir un ce soir. Il valait mieux qu’il soit pour nous et à ce moment-là du match, pour nous permettre de l’emporter. Concernant Kylian, il a une capacité à se concentrer et une très forte personnalité. Même s’il y avait de la fatigue, il s’est présenté directement puisqu’il est désigné tireur de penalty depuis le début de la saison. Il n’a pas tremblé et a été décisif. Il en avait marqué trois en finale (de Coupe du monde, contre l’Argentine), donc il n’y avait aucune qu’il le rate ce soir. »

Un mot sur l’annonce de la prolongation de contrat de Marco Verratti jusqu’en 2026, dévoilée avant la rencontre. L’Italien a été toujours aussi influent ce soir malgré quelques frayeurs et une erreur de relance sur le but strasbourgeois.

« C’est une très bonne nouvelle pour le club, les supporters et l’entraîneur que je suis. Marco, enfin ce sera peut-être Marc au bout d’un moment (rires), est très marqué PSG. Je me souviens des propos de Carlo Ancelotti lorsque je l’avais questionné à son sujet il y a quelques années. Il m’avait dit qu’il allait devenir un joueur exceptionnel. Dix ans après, il l’est. C’est un signe fort de sa part, mais aussi du club, qui prouve vouloir conserver ses joueurs cadres. Je dis souvent que Marco est sûrement le meilleur au monde à son poste. Il évolue dans un registre très particulier, atypique. À son poste, vous avez plutôt des joueurs avec de l’envergure, comme c’était le cas de Thiago Motta au PSG. Marco, lui, est totalement différent. C’est une grande satisfaction de pouvoir continuer à compter sur lui. Je crois que les supporters apprécient également sa progression. »


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