Les Verts pensent déjà aux penalties

Une habitude en Coupe

Tout est parti d'une déclaration de Christophe Galtier lundi en conférence de presse. Face aux médias, le coach stéphanois n'a pas hésité à parler de « se qualifier sans marquer », avant même que le match ne commence. Et si l'entraîneur stéphanois pense à ça, c'est aussi parce que son équipe est une spécialiste des qualifications à l'issue du temps réglementaire. Cette saison, le parcours de l'ASSE en coupes a régulièrement été tortueux et elle a déjà participé à deux reprises à des séances de tirs aux buts, pour deux réussites. 

Cette habitude n'est pas nouvelle et l'AS Saint-Etienne est pratiquement devenue l'équipe spécialiste de cette fameuse loterie puisque les Stéphanois ont gagné sept des neuf séances auxquelles ils ont participé au cours des cinq dernières années ! Et pour avoir une telle réussite, ils ont deux atouts : un gardien fort dans ce domaine (Ruffier) et des joueurs plutôt habiles dans l'exercice (36 tirs aux buts réussis en 43 tentatives).

Paris s'est déjà fait avoir

Sainté est devenu un spécialiste des séances de penalties depuis quelques saisons et le PSG fait malheureusement partie des victimes. En novembre 2012, à l'occasion d'un quart de finale de Coupe de la Ligue conclu sur un score de 0-0 malgré une domination parisienne assez forte sur l'ensemble du match, c'est lors de la séance des tirs aux buts que les Verts avaient éliminé le PSG, Ruffier repoussant le tir de Thiago Silva (5-3 score final). Ce jour-là, les cinq tireurs des verts avaient réussi tandis que le gardien avait fait le boulot, un mécanisme bien rôdé.

Toutefois, si le PSG s'est fait dominer lors des séances de penalties, son spécialiste maison, Zlatan, n'a jamais tremblé face à l'autre spécialiste de l'exercice, Ruffier. Cette année, il l'a déjà trompé en L1 pour le but de la victoire courant janvier. En 2013, il l'avait également trompé deux fois d'affilée quand l'arbitre avait décidé de faire retirer le penalty. Sur la deuxième tentative, il s'était même permis une panenka. Et les Verts sont la victime préférée de Zlatan, auteur de 8 buts contre eux, plus que n'importe quelle autre équipe.

120 longues minutes

Avant d'arriver aux penalties, il faut encore tenir un match complet plus une prolongation, soit deux heures de jeu. Personne n'a réussi au Parc des Princes depuis bien des années et les plus proches de cet exploit ont justement été les Stéphanois, en décembre 2013. A l'occasion d'un match de Coupe de la Ligue, c'est Cavani qui avait délivré le Parc à la 117ème minute d'un but de près, ruinant les espoirs stéphanois d'emmener le PSG dans cet exercice plus aléatoire qu'un match.

Toutefois, emmener Paris jusqu'à la séance des tirs aux buts dans son stade est déjà une énorme performance puisqu'elle n'a plus été réalisée depuis plus de 13 ans ! A l'époque, le 10 février 2002, c'est l'OM qui avait réussi mais s'était malgré tout incliné 7-6. Quelques mois plus tôt, en novembre 2001, les Glasgow Rangers avaient quant à eux réussi à se qualifier aux tirs aux buts face au PSG (4-3 après avoir fait 0-0 à l'aller et au retour).

Bref, pour Sainté, il va falloir être fort et patient pour espérer atteindre ces fameux penalties. Mais quand on y pense deux jours avant le match, qu'est ce que deux heures de plus ?