C'est un Luis Enrique uniquement focalisé sur Rennes/PSG qui s'est exprimé ce vendredi en conférence de presse à la veille du match, malgré plusieurs questions sur le choc de mardi prochain à Liverpool. L'entraîneur espagnol a également été interrogé sur Habib Beye, Désiré Doué ou encore sur la récente interview de Randal Kolo Muani. Voici ses propos en intégralité, traduits par nos soins.
Luis Enrique au micro de PSG TV
« (En français) Tous les jours… conférence, conférence (de presse) »
Le PSG s’est incliné face à Liverpool (0-1), mercredi soir, en 8es de finale aller de Ligue des champions, malgré une nette domination dans le jeu. Avec du recul, quel regard portez-vous sur cette rencontre ?
« (En français, pour ses trois réponses) J’ai le souvenir d’une grande nuit de football. Je pense… comme tout le monde, que nous aurions mérité un autre résultat. Mais c’est comme ça, c’est le football. Nous devons l’accepter. »
Vous rejouez dès samedi à Rennes, avant de quitter Paris pour Liverpool lundi et votre match, mardi. Où placez-vous l’équilibre entre travail et récupération ?
« (Il souffle)… Pour nous, c’est normal, comme d’habitude. Il va falloir équilibrer travail et récupération. Nous devons gérer ça de la meilleure manière mais nous devons nous habituer à faire ça. »
Vous vous déplacez à Rennes, qui reste sur quatre victoires et une seule défaite lors de ses cinq derniers matches. Dans quel état d’esprit le PSG doit-il aborder cette rencontre ?
« Rennes est sur une très bonne dynamique, avec leur nouvel entraîneur. Ce sont des éléments difficiles à gérer. Mais nous devons nous préparer comme nous le faisons à chaque fois. C’est toujours difficile de jouer à l’extérieur. C’est une complication de plus. »
Luis Enrique en conférence de presse
Le Stade Rennais a récemment changé d’entraîneur. Habib Beye a parlé de vous jeudi en conférence de presse et possède de bons résultats depuis sa prise de poste. Quel regard avez-vous sur cette équipe ?
« Il n’y aucun match facile lorsque l’on porte le maillot du PSG »
« C’est évident que Rennes est dans une très bonne dynamique depuis son changement d’entraîneur. Ils restent sur quatre victoires et une défaite. Ils ont la possibilité d’être dans une situation tranquille au classement. Un changement d’entraîneur est pourtant toujours difficile. Ce n’est pas facile de trouver une connexion rapide avec les joueurs. Dans leur cas, ils font du très bon travail à ce sujet. C’est toujours dur de jouer à l’extérieur, surtout à Rennes. C’est un stade difficile. Je n’ai aucun doute qu’ils sont très excités à l’idée d’essayer de nous battre. En tout cas, nous avons clairement à l’esprit la même mentalité : il faut gagner. Il n’y aucun match facile lorsque l’on porte le maillot du PSG, il faut l’emporter face à chaque adversaire. »
Qu’est-ce qui est le plus important pour un match comme celui de samedi : la récupération ou donner du temps de jeu à l’ensemble des joueurs ?
« Le plus important pour moi, c’est de ne donner aucune piste à l’entraîneur de Rennes. »
Beaucoup de gens disent que vous avez une recette pour remonter les situations mal embarquées, comme l'an dernier face au FC Barcelone (défaite 2-3 au Parc des Princes, victoire 4-1 au retour en Catalogne). Comment comptez-vous opérer pour créer l’exploit à Liverpool, mardi ?
« Je n'ai aucun autre match en tête que le match de demain (samedi) face à Rennes. »
Pour revenir à Beye, il est un jeune entraîneur mais il connaît bien la Ligue 1 de par son passé de joueur et de consultant. Comment analysez-vous son équipe et son style de jeu ? Son profil d’ancien consultant peut-il être un atout pour mieux comprendre les tendances du football moderne ?
« Je ne connais pas l'entraîneur de Rennes »
« Je ne connais pas l'entraîneur de Rennes. Je n'étais pas dans ce championnat quand il était là. J’étais l’entraîneur d’autres équipes, à l’étranger. Mais ils sont sur une très bonne dynamique, oui. Ils sont très agressifs en défense, à l’aise dans les un-contre-un. Ils n’hésitent pas à prendre des risques et leurs joueurs sont très bien placés. Ils jouent à domicile et n’auront rien à perdre. Ils sont revenus dans une position confortable au classement. Pour eux, c’est un match qui possède tous les atouts pour tenter de nous battre. Pour nous, ça reste un match important, comme chaque match de Ligue 1. Nous voulons remporter le titre et sommes dans une très bonne situation. Nous voulons très bien jouer contre Rennes et aborder au mieux les prochains rendez-vous. Lors du dernier match (3-1 pour le PSG, fin septembre 2024), Rennes nous avait déjà pressé haut chez nous avec son ancien entraîneur (Julien Stéphan). Il y aura des situations semblables en un-contre-un. Mais de nombreux adversaires changent leurs plans lorsqu’ils nous affrontent. Nous souhaitons en tout cas davantage avoir le ballon qu’eux, comme toujours. (Il s’arrête et pense à ajouter quelque chose) Vous l’avez dit, Beye a aussi été joueur. Qu'il ait été consultant, commentateur est une chose. Mais je n'ai vu aucun journaliste devenir entraîneur professionnel. Parler après le résultat est très facile. C’est comme gagner au Loto. Ça existe aussi ici, non ? C’est facile de donner le tirage une fois qu’il a eu lieu. Éric Roy (l’entraîneur de Brest) a également été commentateur n’est-ce pas ? »
Quels ont été vos mots pour calmer la frustration de vos joueurs mercredi soir et les mobiliser pour les échéances à venir que vous venez d’évoquer ?
« Nous avons beaucoup parlé de Liverpool après le match. Maintenant, seul Rennes m’intéresse »
« (Il fait la moue) Je n’ai rien à ajouter à ce sujet. Nous avons beaucoup parlé de Liverpool après le match. Maintenant, seul Rennes m’intéresse. Nous avons fait deux entraînements avant ce match. C’est le cycle le plus court possible en période de compétition. Nous avons joué mercredi, nous rejouons samedi, puis mardi. Les deux entraînements n’en sont pas réellement, mais plutôt de la récupération. Aujourd’hui, nous avons préparé Rennes, et uniquement Rennes m’intéresse. Le reste appartient au passé, c’est déjà de l’histoire. Nous voulons améliorer notre performance en vue du match à venir demain (samedi). »
À Rennes, Désiré Doué va retrouver son ancien club. En quoi a-t-il pris une autre dimension depuis son arrivée au PSG ?
« Chaque adaptation est différente. Il n’y a pas deux évolutions similaires. Il y a des joueurs qui sont plus rapides que d'autres. Nous avons misé sur Désiré, qui a très bien joué à Rennes dans plusieurs positions différentes la saison dernière. Et, avec nous, il est dans la lignée de ses performances antérieures, dans la lignée de l’équipe également. Je pense que toutes les intégrations, dont celle de Désiré, ont été très intéressantes pour nous. »
Depuis deux ans, on voit un PSG obnubilé par la victoire et l’attaque, constamment. Comment avez-vous travaillé mentalement auprès de vos joueurs ?
« Je pense que cela reflète notre idée du football. Ça renforce les joueurs et leur permet d’apprendre et d’évoluer tous les trois jours en étant compétitifs. C’est le mérite des joueurs. Jouer au sein d’un club d’un tel niveau, ça signifie devoir jouer beaucoup de matches face à un adversaire qui peut être plus motivé que toi. C’est difficile d’être un joueur de très haut niveau. Il faut être habitué à être très exposé et critiqué, à évoluer dans des situations difficiles. C’est pour ça que si peu de joueurs restent de nombreuses années dans des équipes de très haut niveau. Ça vaut également pour les entraîneurs d’ailleurs. »
Les entraîneurs se rejoignent pour louer la qualité de jeu du PSG ces dernières semaines. Pas plus tard que hier (jeudi), Beye a dit que vous étiez une source d'inspiration pour lui. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
« Il n'y a pas de meilleur éloge pour moi et les joueurs que de recevoir les éloges de professionnels du football. Ça nous encourage à être encore meilleurs et nous motive beaucoup. C’est l’un de nos objectifs. Dans le monde si pessimiste qui nous entoure, entendre ces pros du jeu dire du bien de nous, nous en sommes ravis, merci. »
Randal Kolo Muani a déclaré lors d’un entretien accordé à La Repubblica que vous êtes un grand entraîneur et qu’il vous remercie pour les conseils que vous lui avez donnés. Quelle est votre réaction ?
« J'ai l'habitude de dire beaucoup de bien de mes joueurs car c'est ce que je sens, ce qu’ils me transmettent. Après, quand tu demandes à un joueur ce qu'il pense de son entraîneur, ça n’a aucun sens. C'est comme si on vous demandait ce que vous pensez du patron de votre journal ou de votre radio. Je n’ai aucune plainte au sujet de Kolo Muani. C’est un grand joueur. Mais il y a une difficulté supplémentaire quand tu débarques au PSG. Je ne peux avoir que des bons mots pour lui et pour les joueurs que je n'ai peut-être pas pu aider comme je l'aurais souhaité. »
