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Nice/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le jeudi 16 mai 2024 à 1:46 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 à Nice en match en retard, se relançant au passage après trois défaites d'affilée. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Tenas : Titulaire surprise, le jeune gardien espagnol a d'entrée pu compter sur sa chance, sauvé par son poteau. Mais quand Cho a frappé, sa main n'a clairement pas été assez ferme pour empêcher la réduction de l'écart, même s'il est décisif face à Boga dans la foulée. Le reste de sa prestation de gardien est assez anecdotique, si ce n'est une sortie qui fait du bien sur un corner, et c'est avec ses pieds qu'il a été le plus sollicité. Dans ce domaine, il a alterné entre l'excellence, avec des dégagements tendus et précis qui créent directement des attaques, des passes courtes assurées, mais aussi une énorme boulette qui a failli coûter cher. Face à un adversaire aussi pressant que Nice, dur de nier son rôle mais ses erreurs coûtent trop cher à son équipe.

Zague : Replacé côté droit après avoir coulé à gauche contre Toulouse, le jeune latéral a montré sur son côté naturel bien plus de choses. Toujours disponible offensivement avec ses courses en profondeur, il a su profiter de sa présence régulière autour de la surface pour marquer le but du break. Il aurait aussi pu être passeur décisif d'un centre tendu vers Barcola, avant d'en gâcher un autre en bonne position. Défensivement, il était face à l'excellent dribbleur qu'est Boga et il l'a bien tenu en première période dans l'ensemble, malgré un carton jaune vite reçu pour couper un contre. Il a eu plus de mal après la pause face à l'intenable ailier mais a signé son premier match référence en pros. A 18 ans, c'est déjà très bien.

Marquinhos : Le capitaine parisien a fait un gros match dans l'ensemble, mais il a connu un gros trou d'air de quelques minutes qui a failli coûter cher. Après quelques alertes face au pressing niçois, il se fait prendre et est à l'origine du but adverse même s'il y a une possible faute de Moffi. Averti car hors de lui après cette possible erreur d'arbitrage, il a alors vécu cinq minutes terribles qui ont failli précipiter son équipe mais il s'est superbement repris par la suite. Alors que Nice a beaucoup cherché à attaquer la surface, il a régné en maître dans le secteur, que ce soit au sol ou dans les airs. 

Skriniar : De nouveau dans l'axe gauche, le Slovaque n'a pas tenté de jouer avec le feu avec dans la relance et il a avant tout assuré balle au pied. Mais c'est dans son duel avec un Moffi qui lui avait fait très mal à l'aller qu'il a apporté la meilleure réponse. A l'exception d'une faute durement sifflée contre lui sur un contre, il a parfaitement géré l'attaquant nigérian et l'a totalement dominé dans les duels, l'empêchant de servir de point d'appui la plupart du temps. A ce duel remporté, il a rajouté une très bonne gestion des ballons longs tout au long de la partie, grâce à une lecture du jeu impeccable. Son meilleur match depuis son retour de blessure au final.

Beraldo : Encore positionné côté gauche, le jeune Brésilien se retrouvait face au très rapide Cho et tout était donc en place pour que cela se passe mal. A l'exception d'un avertissement reçu car il est pris de vitesse, le Brésilien s'en est très bien tiré dans l'ensemble, particulièrement en seconde période. Anticipant souvent bien les mouvements vers l'ailier droit niçois, il a coupé à la source les attaques adverses avec justesse, montrant en plus un vice très appréciable dans les temps forts niçois. Plus que le rapide Cho, c'est finalement Laborde, malin dans son placement, qui l'a le plus gêné. Avec le ballon, le Brésilien a eu une perte de balle regrettable en début de match puis a fait parler son talent naturel, avec une jolie montée qui aurait pu être mieux conclue.

Zaïre-Emery : Sa perte de balle devant Thuram en début de match aurait pu changer la face de la partie mais le poteau en a décidé autrement. Dans une sorte de double pivot axial, il a livré une première mi-temps correcte puis s'est peu à peu concentré sur la seule partie défensive de son match, se montrant de plus en plus neutre offensivement aur fur et à mesure que le temps passait. Il a heureusement été utile dans ce rôle défensif un peu frustrant, avec notamment un duel aérien gagné devant Thuram dans la surface qui vaut cher.

Vitinha : Parfois long à se mettre en route, le petit Portugais a été la plaque tournante de son équipe dès le coup d'envoi, distribuant le cuir tout en tentant sa chance dès lors qu'il le pouvait, mais sans réussite. Face à l'étouffant pressing niçois de la première période, il n'a jamais tremblé ni lâché et sa seule erreur dans le domaine a été en fin de match. Visiblement dans le dur physiquement, sa seconde période a été plus anonyme, le milieu restant de plus en plus dans son camp, mais sa capacité à exploiter la largeur à 11 contre 10 a fait très mal à Nice, déjà sur les rotules et forcé de courir de droite à gauche suite aux renversements du malin Portugais.

Fabian Ruiz : Pratiquement n°10 en première période devant ses deux partenaires du milieu avant de retrouver un rôle plus naturel de relayeur, le longiligne gaucher a mis un peu de temps à trouver sa place mais il a su jouer juste avec Barcola pour ouvrir le score. Son match l'a vu alterner des pertes de balles offrant des contres avec de vraies bonnes passes, comme lorsqu'il envoie Vitinha au but, et il a vraiment porté le jeu parisien en seconde période, le faisant pencher à gauche. Pas vraiment gêné par la vitesse adverse, il a signé une belle prestation au final, avec de l'apport sur tous les plans.

Soler l'a remplacé poste pour poste pour la fin de match, sans se montrer.

Lee : Placé en attaque dans le demi-espace droit, le Sud-Coréen a eu bien du mal à trouver sa place et il a au final complètement raté son match, malgré un léger mieux en début de seconde période. Régulièrement trouvé, le gaucher n'a jamais réussi à aller vers le but et a constamment joué en retrait, empêchant toute attaque rapide, à l'exception de quelques actions en début de deuxième acte. Ses coups de pieds arrêtés n'ont pas été bons non plus et seule son aide régulière à Zague pour défendre est un point positif de son match.

Asensio l'a remplacé et il s'est placé dans un rôle axial, alternant avec Mayulu. Il a bien tenté sa chance à quelques reprises sans réussite mais son entrée n'est pas ratée pour autant, avec un joli décalage vers Zague sur l'action du poteau de Barcola.

Ramos : Seul en pointe face à Dante et Todibo, le Portugais n'avait pas un rôle facile et il a été une sorte de point d'appui sacrifié. Il n'a jamais baissé les bras et s'est même régulièrement imposé dans les airs ou dos au but sur les ballons longs de ses partenaires. Il a en revanche été bien trop imprécis techniquement pour conserver la balle, la rendant donc souvent trop vite, et sa participation au jeu a donc été réduite. Ses déplacements sur la largeur n'ont pas été inintéressants en revanche mais son manque de vitesse s'est régulièrement fait sentir et il n'a eu aucune présence dans la surface. Ses efforts défensifs sont en revanche à souligner.

Mayulu l'a remplacé et il s'est plutôt positionné côté droit. Il ne s'est pas vraiment mis en évidence et a encore signé quelques contrôles pas très propres, comme lors de ses dernières entrées en jeu. Un souci à corriger pour espérer mieux s'exprimer.

Barcola : Luis Enrique lui avait offert une chance de se racheter après sa prestation catastrophique contre Toulouse et il a réussi. Après une bonne course sur un contre en début de partie, il fait basculer le match en créant le premier but, avec une juste récompense de ses efforts au pressing dès le début de match. Sa montée en puissance a été superbe par la suite et il s'est joué du pourtant solide Lotomba avant de donner la balle du 2-0 à Zague d'un centre parfait. Alors qu'il semblait intenable, il a paradoxalement un peu disparu par la suite, Nice ne lui laissant plus trop prendre de la vitesse. Il a réussi une dernière fois et a fait expulser Bard en jouant bien un contre. Si le contenu n'a donc pas été linéaire, sa capacité à faire très mal à l'adversaire lors de ses moments forts a directement permis à son équipe de gagner le match. Du Barcola niveau équipe de France.


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