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Où en est son équipe, Zaïre-Emery, Skriniar, Asensio, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant PSG/Montpellier

Publié le jeudi 2 novembre 2023 à 14:52 par Arthur Verdelet
Il n'a que très peu été question de PSG/Montpellier lors de la conférence de presse de veille de match de Luis Enrique. Mais le coach parisien a répondu à de très nombreuses questions, la plupart autour de la progression de son équipe depuis son arrivée. Il a aussi abordé quelques cas individuels, comme Milan Skrinar, Marco Asensio, Warren Zaïre-Emery ou encore Kylian Mbappé. Voici l'intégralité de ce qui a été sa meilleure conférence de presse depuis un certain temps.

Vous avez utilisé Milan Skriniar 1080 minutes depuis le début de saison, ce qui fait de lui le joueur de champ le plus utilisé du PSG. Êtes-vous satisfait de son niveau de performance ? Que peut-il améliorer également ?

« Milan Skriniar… au-delà des messages que nous pourrions envoyer, nous, en tant qu’entraîneur, il faut prêter attention au nombre de minutes jouées par chacun des joueurs. Il est l’un de ceux qui ont le plus joué. Pourquoi ? Parce que je l’aime énormément. Il a une grande expérience internationale. Il apporte tout ce dont j’ai besoin en tant que défenseur central. Aussi bien en termes de relance que de progression du jeu. C’est très important pour nous. En plus de ça, c’est un joueur très puissant défensivement. Il gagne les duels et est très intelligent tactiquement. Milan fait partie des leaders. Il est un grand apport pour le club. Mais bien sûr, comme chacun, il doit encore s’améliorer. Nous avons tous toujours des choses à améliorer. »

Le PSG est l’équipe de Ligue 1 qui dispute le moins de duels aériens. Est-ce logique du fait de votre philosophie de jeu ou est-ce un domaine à améliorer ?

« Oh nous avons quand même pas mal de duels aériens disputés. Nous devons y aller quand l’équipe adverse nous force à le faire. Mais en phase d’attaque, nous essayons d’éviter les longs ballons. Nous l’utilisons parfois, mais ce n’est clairement pas notre jeu offensif favori. C’est normal que nous ne soyons pas une équipe ne se caractérisant pas par cela. »

Il y a de moins en moins de coup-francs de marqués (19 la saison passée). Comment l’expliquez-vous ? Le travaillez-vous tout de même à l'entraînement ?

NDLR : La question était posée de façon très étrange, notamment le nombre de 19 que nous ne parvenons pas à interpréter, mais Luis Enrique a répondu comme si elle ne concernait que les coup-francs directs

« Non, nous ne le travaillons pas spécifiquement. Les joueurs voulant tirer le font de leur côté. Certains ont commencé à mal le faire et sont devenus plus performants avec le temps. Ça dépend un petit peu de l’état d’esprit des joueurs. À la fin de certains entraînements, certains joueurs comme (Marco) Asensio, (Kang-in) Lee, (Achraf) Hakimi ou (Carlos) Soler s’entraînent à tirer des coup-francs. Ça dépend de chaque joueur. C’est individuel selon moi. Mais j’envoie bien sûr ceux qui ont le plus de confiance et d’entraînement dans l’exercice pour les tirer. Ça dépend de la régularité, de l’entraînement et des qualités individuelles des joueurs sur le plan technique. »

Quatre matches disputés et remportés à la suite, avec 12 buts marqués et seulement 3 encaissés. Le PSG commence-t-il à être l’équipe que vous cherchez à voir ?

« Nous sommes dans ce processus d’apprentissage »

« Nous sommes dans ce processus d’apprentissage. L’équipe fait bien beaucoup de choses. Mais nous sommes encore au début de cette phase selon moi. Nous devons toujours nous souvenir de nos principes, changer certaines choses et en récupérer d’autres d’un match à l’autre. Je trouve que nous devons trouver la synergie entre les joueurs. J’ai un effectif incroyable. J’ai de très bons joueurs à chaque poste. Je suis très satisfait de mon équipe. Mais il y a toujours cette phase de progression. »

Nous semblons vivre un changement générationnel, marqué par les départs d’Europe de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Kylian Mbappé est l’un des nouveaux protagonistes majeurs. Que serait une saison parfaite pouvant le mener au Ballon d’Or selon vous ?

« C’est évident qu’un joueur du niveau de Kylian va conquérir de nombreux Ballons d’Or durant sa carrière »

« Évidemment, pour gagner le Ballon d’Or, en plus de ton apport individuel, et ça, Kylian l’a déjà, il faut gagner des trophées avec ta sélection et ton club. À Paris, nous essayons de gagner le maximum de trophées possibles. C’est évident qu’un joueur du niveau de Kylian, également en réussite avec sa sélection, va conquérir de nombreux Ballons d’Or durant sa carrière. J’en suis sûr et certain. »

Marco Asensio avait très bien démarré la saison avant de subir une blessure. Il est de retour à l’entraînement cette semaine. Quel est son apport offensivement ?

« Il a bien récupéré au niveau médical. Il doit maintenant retrouver son état de forme maximal. Il a repris en partie à l’entraînement, mais n’a pas fait toute la séance avec le groupe. Il a été blessé presque deux mois, donc il a besoin de temps pour se relancer. Mais je suis ravi de compter sur son retour. Il est un joueur versatile, capable de jouer à plusieurs postes. Je rappelle que nous voulons 11 défenseurs et autant d’attaquants. Ce qui nécessite des joueurs comme lui.

« Asensio est aussi quelqu’un qui ne perd pas le ballon, est intelligent »

Marco peut jouer faux numéro 9, dans les couloirs, dans l’axe ou au milieu de terrain. Bénéficier de joueurs aussi polyvalents que lui c’est très important pour un entraîneur. Ça me permet de changer les positions au sein d’un même match sans changer les joueurs sur la pelouse. Il est aussi quelqu’un qui ne perd pas le ballon, est intelligent. C’est important pour nous d’avoir des joueurs conservant le ballon le plus possible en phase de possession. »

Votre équipe a évolué aussi bien dans l’animation que dans la structure depuis cette 1re journée de Ligue contre Lorient (0-0). Seriez-vous susceptible de revenir au schéma utilisé ce jour-là ?

« C’est une évolution constante. Je suis plongé dans ce processus au quotidien. Nous voulons un PSG imprévisible pour l’équipe adverse mais qui réalise des choses que nous avons prévues. Il faut générer de l’incertitude chez l’adversaire sans en causer chez nous.  C’est un processus long et qui demande beaucoup plus de temps qu’à l’accoutumée. C’est différent de ce que nous avons mis en place en sélection par exemple. Parce que nous disposons de bien plus de temps et disposons au quotidien des joueurs à l’entraînement. Ça nous permet de développer quelque chose de bien plus complexe. Il peut y avoir 4 ou 5 joueurs d’attaque.

« L’idée et celle de mon staff est, qu’avec la même équipe, le PSG possède des solutions infinies en attaque et soit imprévisible pour l’adversaire »

Nous pouvons évoluer parfois en 4-3-3, 3-4-3, 4-2-4 ou 4-2-3-1 notamment. Vu de l’extérieur, ça peut être un peu difficile à comprendre et je manque peut-être aussi de temps pour vous l’expliquer. L’idée et celle de mon staff est, qu’avec la même équipe, le PSG possède de solutions infinies en attaque et soit imprévisible pour l’adversaire. En tant qu’entraîneur, j’ai des équipes dominantes depuis plusieurs années déjà. L’équipe adverse doit donc s’adapter et changer des choses face à nous. Pour ça, il faut savoir faire preuve de diversité et ne pas être une équipe facile à défendre. C’est un long processus, mais je suis content de voir la manière dont les joueurs l’assimilent et l’acceptent. Le jour où je pourrais vous l’expliquer en Fraçais ce sera formidable. Mais ça va encore prendre du temps (sourire). »

Comment faites-vous la distinction entre la nécessité de gagner et l’envie de coller à votre philosophie de jeu ?

« (Il fait la moue) Je n’ai aucun doute que si nous jouons bien au football et que nous avons plus de possession que l’adversaire, nous aurions bien plus de chance de gagner les matches. Ça requiert du temps pour disposer des ressources suffisantes pour contre-créer les défenses et les pressings adverses. Je ne suis pas bête, l’important est de gagner des matches, des trophées et de développer ton jeu. Selon moi, ce n’est pas décorrélé. Mieux tu joues, plus tu gagnes. Si tu fais un bon match, tu as plus de chances de gagner. Bien sûr. »

Très performant avec le PSG, Warren Zaïre-Emery peut-il mériter une première convocation en équipe de France au prochain rassemblement ?

« Si j’étais sélectionneur, je convoquerais à chaque fois Warren »

« Si j’étais sélectionneur, je convoquerais à chaque fois Warren. Mais je ne suis plus sélectionneur et encore moins celui de la France, donc je ne peux pas vous donner son avis. Tout le monde voit ce qu’il se passe. Je ne l’ai pas découvert, mais (Christophe) Galtier l’avait déjà fait jouer l’an dernier. Je l’ai vu jouer dans le couloir, au milieu, et à chaque fois aussi bien la saison passée. Il est spectaculaire, exemplaire et je ne peux que le remercier, lui, mais aussi remercier le club de nous offrir des joueurs de cette qualité. Il n’est pas que très professionnel lors des matches. Non, Warren l’est tous les jours à l’entraînement, en salle de musculation, dans sa préparation personnelle et il continue ses études en parallèle. Ce n’est pas normal pour un jeune de 17 ans d’avoir ce quotidien. C’est un exemple à suivre, sûr et en dehors des terrains, au PSG ou ailleurs. »

Les matches du PSG contre Montpellier ont souvent été riches en buts ces dernières années (5-2 l’an dernier notamment). Cela compte-t-il au moment de préparer la rencontre ?

« Clairement. Nous avons un département d’analyse des matches qui nous informe de tous ces détails qui relèvent du foot français et que je ne connais pas généralement. Ça fait partie de ce qu’on m’a expliqué. Les fautes, l’engagement et les accrochages entre joueurs font partie de ces détails. Les résultats les saisons passées aussi. Il faut que nous soyons motivés, sans trop l’être. Nous devons contrôler nos émotions. Nous devons oublier les connotations plus négatives pour l’équipe et nous concentrer uniquement sur le match à venir. »

Vous êtes au PSG depuis quatre mois. Estimez-vous être dans les temps, en avance ou en retard dans votre processus de progression de l’équipe ?

« Nous sommes très contents de l’attitude et de la perception globale des joueurs »

« Sincèrement, nous avons toujours une perception globale des choses. Nous ne copions aucun modèle, que ce soit le Barça ou la Roja (NDLR : sélection espagnole) par exemple. Nous nous appuyons sur le potentiel dont nous disposons pour avancer. Je suis, enfin nous sommes, très contents de l’attitude et de la perception globale des joueurs. Quand nous voyons leur manière d’analyser les entraînements, la compétition, les matches, nous ne pouvons qu’être très satisfaits. C’est un processus très long. Je n’avais pas prévu de me situer à tel ou tel niveau. Je n’avais rien planifié. Donc c’est difficile de vous dire où nous sommes, mais je suis optimiste de manière générale. Toutefois, la marge de progression est encore très grande pour moi, parce que je suis un entraîneur très ambitieux. Il reste beaucoup de choses à perfectionner (sourire). »


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