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PSG/Strasbourg (4-0), les performances individuelles

Publié le jeudi 24 décembre 2020 à 2:36 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-0 contre Strasbourg, le score gonflant dans les dernières minutes, dans une partie qu'il a maîtrisée mais a eu du mal à conclure. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Sollicité d'entrée sur une sortie devant sa surface, il va surtout réussir un gros arrêt devant Bellegarde alors que le score est encore de 0-0. Il n'aura pratiquement plus rien à faire ensuite, à l'exception d'une sortie pas totalement maîtrisée devant Simakan en seconde période. Au pied, il a été dans l'ensemble juste.

Kehrer : Dans la lignée du match à Lille puisque à droite de Marquinhos dans la défense à trois, il va signer le même genre de performance, donc avec des hauts et des bas très marqués. Dans les bonnes choses, une certaine aptitude au duel et un jeu aérien franchement important face à une équipe qui avait de quoi faire mal sur coups de pieds arrêtés. Dans les mauvaises, ce duel perdu face à Bellegarde sur la plus grosse occasion adverse et, surtout, cette passe criminelle à destination de Prcic sans qu'il ne soit particulièrement sous pression. Dans le jeu avec le ballon, il aura été très neutre mais la route jusqu'à son meilleur niveau semble encore longue.

Marquinhos : Le capitaine parisien finit 2020 tambour battant et ce rôle de défenseur le plus axial d'une défense à trois lui va à ravir. Non seulement il dirige sa défense de main de maître et corrige les erreurs de ses partenaires autour de lui de façon parfaite mais il a en plus su sortir de cette ligne défensive à bon escient et toujours dans le tempo juste. En outre, il a très bien géré Ajorque et son gabarit auquel il rend de nombreux centimètres. S'il lui a même pris quelques ballons de la tête, il l'a surtout gêné par son positionnement en le laissant faussement libre pour mieux intervenir. Au coeur de la seconde période, quand le bateau parisien tanguait un peu trop, il a par ailleurs montré l'exemple à tous par ses interventions, forçant tout le monde à rester concentré. Indispensable, tout simplement.

Bakker : Défenseur central gauche plutôt que piston comme d'habitude, le Néerlandais finit l'année très fatigué et cela s'est encore vu, à l'image de ses passes souvent un peu trop molles ou de son volume de courses moindre. Avec le ballon, il a souvent joué au plus simple et cherché le partenaire le plus proche, ce qui lui a évité quelques erreurs, mais c'est surtout dans la partie défensive de son rôle qu'il était attendu. Il s'est montré intéressant quand il a pu défendre en avançant et loin de son but. Lorsqu'il a été sollicité plus proche de sa cage et dans des postures très défensives, il a été bien plus en difficulté et a fait des erreurs évitables qui auraient pu coûter cher. Pour dépanner, cela a suffimais ses difficultés proches de son propre but expliquent aussi pourquoi Tuchel préfère l'aligner plus haut quitte à faire redescendre Kurzawa.

Pembélé : Le héros du match pendant près de 80 minutes n'aura pas manqué sa dernière sortie de l'année, avec ce but rapidement marqué qui a permis à Paris d'évoluer dans un certain confort au score pendant pratiquement toute la partie. Piston droit qui n'hésite pas à aller jusque dans les 30 mètres adverses, il va ainsi profiter de sa présence proche des buts pour ouvrir le score d'un ballon promptement repris. Pour le reste, il se sera surtout beaucoup proposé mais a beaucoup subi le fort penchant du PSG pour le côté gauche du terrain. Il a aussi perdu quelques ballons dans le jeu court mais a réussi une nouvelle prestation positive dans l'ensemble.

Dagba : Piston gauche inattendu, il se montre douteux d'entrée face à Lala qu'il rattrape de justesse et va avoir besoin de quelques minutes pour se mettre dans le match, manquant de repères par rapport à ses partenaires ce qui engendre des mésententes. Il se signale en revanche en bien sur le premier but et, s'il souffre quand Lala le sollicite sur la vitesse, il va aussi faire bien mal à Strasbourg quand il attaque l'intérieur depuis son côté et sa participation dans le jeu a été bonne. S'il va dans l'ensemble être moins en vue après la pause, Paris jouant plus bas, c'est son contre-pressing qui déclenche le deuxième but et sa volonté générale a donc payé. Pour un retour dans le onze, sa prestation a été rassurante.

Herrera : Milieu le plus défensif des trois puisqu'en pointe basse, il va beaucoup alterner dans son positionnement en première période et se place régulièrement un cran plus haut. Moins fort pour construire que les autres, il va se concentrer dans l'ensemble sur des choses simples, plus quelques passes longues bien vues, mais il va aussi faire quelques mauvais choix qui vont faire mal. Il va compenser par une activité défensive de tout premier ordre avec pas mal de ballons récupérés et quelques retours précieux. Il va être moins en vue en seconde période, surtout dans le jeu offensif, et sort logiquement avant la fin.

Gueye l'a remplacé et, s'il a commencé par une passe en touche, son activité a vite fait du bien et il a été récompensé de ses tentatives de frappe des dernières semaines d'une tentative superbe dans le petit filet. Un but qui a ravi tout l'effectif vu la façon dont il a été fêté.

Verratti : Milieu relayeur gauche qui n'a pas hésité à se placer devant la défense pour organiser le jeu, sa capacité à trouver des solutions dans le bloc adverse très serré a été précieuse et ses partenaires se sont souvent appuyés sur lui. Bien évidemment, il a aussi fait pas mal de passes latérales vu le double rideau à franchir mais il a été précieux avec le ballon pour le faire bouger et trouver des failles, se retrouvant même parfois collé à la ligne de touche car le jeu le nécessitait. On l'a aussi retrouvé jusque dans la surface avec un centre au second poteau que Mbappé aurait pu convertir sans un sauvetage de Simakan puis un duel perdu face au gardien qui a engendré le dernier but. Défensivement, il a aussi beaucoup travaillé et a donc signé un match des plus complets au final.

Rafinha : Milieu le plus offensif du trio axial, le Brésilien va montrer une nouvelle fois à quel point il est un joueur dominant en L1, au moins d'un point de vue technique. Dans un match souvent joué sur demi-terrain, il a perdu très peu de ballons et s'est parfaitement inséré dans le jeu parisien, servant de relais à Verratti ou Di Maria de façon parfaite un peu partout sur le terrain. Sa conversation du ballon a fait du bien, sa technique des dégâts et ses dribbles des étincelles. En plus d'être âpre et combatif dans les duels, il a régulièrement été un déclencheur d'actions dans les 20 derniers mètres alors que le système de jeu en 3-5-2 du PSG manque justement de ce petit truc en plus pour créer des occasions et faire la différence. Bien qu'éreinté en fin de partie, il aura été précieux par sa technique pour garder le ballon alors que tout le monde tirait la langue.

Draxler l'a remplacé et s'est vite mis dans le ton du match, notamment au niveau technique. En dix minutes à peine, l'Allemand aurait pu être décisif à deux reprises, en plus de l'être déjà en partie pour Gueye.

Di Maria : L'Argentin était de nouveau aligné en second attaquant et il a une nouvelle fois prouvé que ce rôle de joueur axial très libre entre les lignes lui sied mieux désormais. Très impliqué dans le jeu collectif de la première période, il se promène entre la défense et le milieu adverses, faisant parler sa patte gauche pour combiner et créer des occasions. Il se retrouve ainsi à la base du 1-0 puis lance Mbappé vers un 2-0 qui semble facile avant que ce dernier ne se loupe sur son contrôle. Ses déplacements vont faire mal à Strasbourg qui ne parvient pas à le cadrer mais il va être moins en vue en seconde période. Cela ne va pas l'empêcher de sortir de sa boîte pour donner sur un plateau le but du 2-0 à Mbappé, en grand spécialiste de la passe décisive qu'il est.

Fadiga l'a remplacé pour les arrêts de jeu, le temps de tenter un dribble et c'est tout.

Mbappé : Finalement titulaire alors que le match va bien montrer qu'il n'était pas à 100 % comme en témoignent le peu de différences qu'il va faire sur sa vitesse, il va souvent décrocher pour combiner dans le jeu court mais ne va que trop rarement parvenir à se retrouver en situation dangereuse. Quand il se retrouve dans ce cas, il va soit se louper via des erreurs techniques inhabituelles, soit se trouver face à un monstre nommé Simakan qui va le dominer du début à la fin, tant dans le placement que dans les duels. Cela ne va pas empêcher pour autant Mbappé de marquer le but du break. Il pouvait alors sortir, le plus dur ayant été fait malgré un match qui a surtout montré qu'il a besoin de repos. 

Kean l'a remplacé et a gâché une grosse balle de contre d'entrée. Techniquement emprunté au point de rater deux prises de balle faciles, il va se racheter en clôturant la marque d'une frappe puissante.


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