Après avoir débuté leur campagne de qualification pour l'Euro par une défaite en terre islandaise, les partenaires de Presnel Kimpembe (photo) et Adrien Rabiot étaient opposés au Brésil en amical ce mardi soir.
Pour ce faire, le sélectionneur Pierre Mankowski avait décidé de procéder à deux changements. Ainsi Jordan Amavi remplaçait Antoine Conte sur le côté droit de la défense tandis que le Nantais Rémi Walter venait se greffer au milieu de terrain, permettant au Monégasque Lemar de retrouver une position d'offensif excentré côté droit. L'entame est difficile du côté tricolore. Sans doute inhibée par le contexte, la France connait toutes les peines du monde à ressortir le ballon de l'arrière et subit le pressing haut d'une équipe brésilienne dont la moyenne d'âge excédait d'un voire deux ans celle de leurs adversaires du jour. Supérieurs dans le jeu, les Auriverde donnent des sueurs froides à la défense française, notamment grâce à l'activité et le pouvoir d'accélération du joueur de la Lazio Felipe Anderson. C'est même assez logiquement que les partenaires de Lucas Silva vont ouvrir le score. A la quatorzième minute de jeu, suite à une offensive orchestrée par Wendell côté gauche, le malheureux Kimpembe coupe le centre tendu du latéral brésilien et le dévie dans ses propres buts (0/1).
Piqués dans leur orgueil, les Français se décident alors à réagir, notamment sous l'impulsion de leur latéral droit Amavi, très actif et spontané dans son couloir. Suite à un contre bien initié par le joueur d'Aston Villa, l'attaquant Sébastien Haller arme une frappe qui met à contribution le portier brésilien, lequel ne peut que repousser le ballon. Jordan Amavi, déjà au départ de l'action, a bien suivi et ajuste tranquillement Ederson afin de remettre les deux équipes à égalité (1/1). Poussés par les 16 200 spectacteurs du MMArena (Le Mans), les Bleuets sortent petit à petit de leur torpeur et semblent alors en mesure de poser des problèmes à l'arrière garde brésilienne. Malgré cette bonne volonté, cela manque un peu de mouvement côté français, et les partenaires de Rémi Walter connaissent des difficultés pour mettre en place leur jeu, s'en remettant trop souvent à de longs ballons à destination d'Haller. Après une entame de match plutôt intense, une baisse d'intensité est observée à la demi-heure de jeu et les quelques timides situations observées de part et d'autre ne permettent à aucune des deux équipes de faire pencher la balance en leur faveur. Mi-temps sifflée sur ce score de parité.
Dès le retour des vestiaires, Pierre Mankowski décide de rééquilibrer son dispositif en faisant rentrer le Troyen Corentin Jean à la place de Thomas Lemar. Animés par de toutes autres intentions, les Français se mettent en évidence dès cette entame de seconde période, par le biais de Kingsley Coman au départ d'un contre mené du milieu du terrain. Au terme d'un spectaculaire rush individuel, le neo Munichois se présente seul face à Ederson qu'il élimine sur sa droite, mais ne peut malheureusement redresser le ballon qui finit sa course hors cadre. Cette première alerte est l'illustration du nouvel état d'esprit des Bleuets qui commencent alors à prendre l'ascendant sur leurs vis à vis. Profitant des changements dans le camp adverse, ils asseoient leur domination et multiplient les situations de but, notamment grâce aux accélérations de Coman qui mettent à mal l'équipe brésilienne.
Et c'est finalement à la soixante-et-onzième minute de jeu que leurs efforts vont être concrétisés. Sur un coup-franc indirect venu de la gauche, la boulette d'un défenseur brésilien profite à Sébastien Haller qui, libre de tout marquage, ne se fait pas prier pour fusiller Ederson à bout portant (2/1). Malgré quelques sursauts en fin de match, comme cette terrible reprise de Luan sur la barre transversale à la quatre-vingtième minute de jeu, le Brésil ne semblait pas en mesure de revenir à hauteur des Français, qui s'offrent donc une victoire de prestige face à un adversaire réputé, et au terme d'un second acte empli de promesses. En souhaitant pour cette génération que ce regain de confiance leur servira lors de leurs prochaines échéances.
Du côté des parisiens, le défenseur central Kimpembe est à créditer d'une bonne seconde période après avoir connu des difficultés à se mettre dans son match, étant en retard sur plusieurs actions et inscrivant un but malheureux contre son camp. Rabiot a lui aussi profité du retour des vestiaires pour hausser son niveau de jeu, après un premier acte effacé. Très présent dans l'entrejeu et soulageant ses coéquipiers par sa capacité à conserver le ballon sous la pression, le Parisien fut l'un des principaux acteurs de la remontée française. Du côté des anciens, Coman a d'abord eu un peu de difficultés à prendre le dessus sur son vis à vis, avant de monter petit à petit en régime pour prendre complètement la mesure de son opposant. Causant beaucoup de dégâts aux Brésiliens en seconde mi-temps, il s'est procuré plusieurs occasions mais s'est révélé imprécis au moment de conclure.
