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Mendes, City, Barcola, Kimpembe, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant Lens/PSG

Publié le vendredi 17 janvier 2025 à 15:12 par Jean Chemarin
C'est un Luis Enrique très concentré sur le match de demain qui s'est présenté en conférence de presse à la veille de Lens/PSG, même s'il a évidemment été interrogé sur le choc à venir face à City. L'entraîneur espagnol a aussi été questionné sur la situation contractuelle de Nuno Mendes, la récente sortie de Bradley Barcola ou encore Presnel Kimpembe, qui n'a toujours pas rejoué. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
C'est un Luis Enrique très concentré sur le match de demain qui s'est présenté en conférence de presse à la veille de Lens/PSG, même s'il a évidemment été interrogé sur le choc à venir face à City. L'entraîneur espagnol a aussi été questionné sur la situation contractuelle de Nuno Mendes, la récente sortie de Bradley Barcola ou encore Presnel Kimpembe, qui n'a toujours pas rejoué. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

À ce stade crucial de la saison, à quel niveau de maturité estimez-vous votre équipe ?

« Sincèrement, je pense que l'équipe est dans l'un des meilleurs moments de sa saison au regard de ce que je vois aux entraînements. »

Quand on a autant de points d'avance sur ses poursuivants comme Marseille et Monaco, est-ce qu'on se sent déjà champion ?

« Non (il semble étonné par la question). Marseille est à 7 points de nous si je ne me trompe pas, Monaco est à 10. Le calendrier est très exigeant donc en aucun cas je me sens champion. Il y a encore beaucoup de matches et de points à prendre pour être champion. »

Nuno Mendes discute d'une prolongation depuis plusieurs mois maintenant. Il a été approché par d'autres clubs en parallèle. Est-ce que vous pensez que ça peut le perturber un petit peu ? Le sentez-vous un peu préoccupé par cette situation ?

« Non, non. Je le trouve comme d'habitude. Je pense que c'est plus une question à poser à lui qu'à moi. Je le vois très bien, comme d'habitude. »

Vous allez déjà disputer votre troisième match de la saison contre Lens. Quels enseignements avez-vous tiré de ces deux premiers matches face à cet adversaire et à quel type de match vous attendez-vous demain ?

« Chaque match a été difficile et ce sera encore le cas demain »

« Chaque match a été différent contre Lens. Cela va être la troisième fois que nous allons jouer contre eux. Le premier match, je me souviens d'une équipe qui pressait beaucoup. En Coupe de France, Lens était plus dans une position d'attente, avec une très bonne attitude défensive. Chaque match a été difficile et ce sera encore le cas demain. Encore plus dans un stade très particulier, avec une ambiance très belle. C'est une grande motivation pour nous. »

Lens a montré beaucoup d'agressivité face à vous lors des deux précédents matches. Est-ce que vous pourriez protéger certains joueurs demain ?

« Non. Il faut jouer au football, il n'y a rien à protéger. Il faut jouer au football et prendre du plaisir. »

Vous dites souvent que nous sommes un peu trop sévères avec le PSG. Quelles sont les raisons d'espérer une belle prestation demain à Lens puis face à Manchester City mercredi ? Et question subsidiaire, est-ce que vous attendez un nouveau joueur au PSG aujourd'hui ?

« Je crois que nous verrons demain un très beau match entre Lens et le PSG parce que ce sont des matches intenses et difficiles et parce que c'est comme cela que se sont déroulés les matches précédents contre eux. Pour votre deuxième question, vous pouvez y répondre et trouver la réponse qui vous semble la plus opportune. Je n'ai rien à dire sur ce thème-là (sourire). »

À la fin du match contre Espaly, Bradley Barcola a dit qu'il n'y avait pas que le foot dans la vie. Sans entrer dans les détails de sa vie personnelle, comment le staff ou le club peuvent aider un joueur en difficulté ?

« Dans le cadre du football, je trouve Bradley comme d'habitude »

« Je n'avais pas entendu ses déclarations, je ne les ai pas lues, mais Bradley se comporte comme d'habitude. Je suis tout à fait d'accord, le foot n'est pas la chose la plus importante dans la vie. Je crois qu'il y a une phrase qui définit très bien le football : "C'est la chose la plus importante parmi les moins importantes de la vie." Donc ce n'est pas grave, parfois on peut être à un niveau supérieur, puis inférieur. Dans le cadre du football, je trouve Bradley comme d'habitude. Il a enfin retrouvé le chemin des filets, il a aussi délivré des passes décisives, donc je pense que sa confiance peut remonter. Moi je suis très content de ses progrès depuis l'année dernière. C'est le même message pour tous les joueurs. Ils peuvent avoir des hauts et des bas, leurs performances ne sont jamais linéaires. Rien n'est linéaire, surtout quand on parle de haut niveau de compétition. »

Toujours sur Barcola, on a pu le voir à droite face à Espaly. Est-ce que c'est un poste qu'il est susceptible de pouvoir retrouver dans les prochaines semaines et comment anticipez-vous une éventuelle association avec Achraf Hakimi ?

« Je suis ouvert comme d'habitude à toutes les possibilités au sein de l'équipe. Bradley peut jouer aux trois positions de l'attaque : couloir gauche, comme d'habitude, couloir droit, où je l'ai vu souvent jouer notamment en sélection U21 mais avec nous également, et enfin en tant que numéro neuf. Il a une polyvalence en attaque et c'est quelque chose qui me plaît. L'objectif est de continuer d'utiliser les joueurs en fonction des intérêts de l'équipe. »

Avc Skriniar annoncé sur le départ, Axel Tape est-il une solution pour vous avec Marquinhos puisqu'il ne reste que deux droitiers en défense centrale ?

« On peut jouer avec deux centraux gauchers, cela s'est déjà passé l'année dernière. C'est un peu un cliché de penser qu'il faut jouer avec deux centraux avec un pied différent. C'est bizarre parce que nous sommes moins surpris quand on a deux centraux droitiers, mais quand on a deux centraux gauchers qui jouent, c'est moins habituel. Mais pour nous, il n'y a aucun problème dans la planification de notre équipe. On évalue tout cela et nous verrons à la fin du mercato combien de joueurs sont partis, combien sont arrivés. Et à partir du 3 février (date de la fin du mercato, ndlr), nous verrons cela. »

Les frappes aux 15, 20, 25 mètres sont une arme pour beaucoup d'équipes, moins pour le PSG. Est-ce que pour vous, c'est une arme importante en football ou plutôt secondaire voire tertiaire ?

« Non, non, c'est prioritaire. Toute possibilité de marquer un but est essentiel. Nous sommes une équipe qui joue plutôt un football d'association, mais il faut utiliser toutes les armes : entrer par l'axe, les couloirs, les centres, les tirs lointains, les coups de pieds arrêtés... En tant qu'entraîneur, je ne limite absolument pas mes joueurs, mais c'est sûr qu'en fonction du profil de joueurs que tu choisis, il se passe une chose ou une autre. Mais je suis content parce que nous avons plusieurs joueurs qui ont une bonne frappe et qui peuvent marquer des buts de loin. On en a marqué la saison passée et encore cette saison. Il faut avoir plusieurs options différentes, c'est positif pour l'équipe. »

Vous disiez qu'il y avait des choses plus importantes que le football en parlant de Bradley Barcola. Moi je voulais vous parler plus en tant que père que journaliste. Il y a quelques semaines, c'était l'anniversaire de votre défunte fille Xana. Je voulais vous demander comment vous faisiez pour avoir cette motivation, cette force, pour continuer d'entraîner et travailler. Je voulais aussi vous demander si le football vous avait aidé ? Et je vous envoie un câlin de père que je suis aussi, j'espère que vous l'accepterez.

« Bien sûr que je l'accepte. C'est en fait plus facile que cela en a l'air. J'ai un souvenir incroyable parce que ma fille adorait les fêtes et je suis sûr que là où elle est, elle continue de faire la fête. Je me souviens d'une photo incroyable avec elle à la finale de la Champions League à Berlin après la victoire où elle plante sur le terrain un drapeau du FC Barcelone. J'espère qu'elle pourra faire la même chose pour le PSG, même si elle n'est plus là physiquement. Mais elle sera là de façon spirituelle et j'ai la volonté de continuer avec ce que la vie me donne. Je partage cela avec ma famille. On aime tous les belles choses et les choses heureuses, mais dans la vie, il y a aussi quelque chose de très important, qui est de savoir surmonter ce qui ne nous plaît pas et les malheurs. »

Est-ce que demain face à Lens, un bonne prestation, que ce soit en terme de résultat et de jeu, va être obligatoire avant une rencontre cruciale pour votre saison face à Manchester City la semaine prochaine ?

« Nous sommes très préparés et très optimistes par rapport à ce qui arrive »

« Je crois que nous sommes dans une bonne dynamique. Bien sûr qu'on voit l'importance du match de Champions League et cela fait plusieurs semaines que vous m'en parlez. Donc je ne crois pas que cela aura d'incidence sur le résultat puisque la dynamique est positive. Nous préférerions arriver au match de Champions League avec une victoire dans l'escarcelle et nous aurons le temps ensuite de parler du match contre City et Stuttgart. On ne fuit pas la situation, on est plongé dans cette situation et cela est dû à nos performances. Mais nous sommes très préparés et très optimistes par rapport à ce qui arrive. »

Quels sont vos critères principaux pour choisir vos titulaires ?

« Les raisons sont très diverses. Si par exemple j'ai 6 joueurs d'attaque et que j'en vois certains très en forme à l'entraînement, dans ce cas je les fais jouer plus de matches. Et si tout à coup, je vois une forme d'égalité entre eux, j'aime effectuer un turnover. Il y a une chose importante, c'est que l'équipe soit solide, compacte, qu'elle ait plusieurs possibilités et qu'elle puisse utiliser ce turnover pour que les joueurs gagnent de la confiance. Et c'est évident que quand un joueur est en état de grâce, j'essaye de l'utiliser plus. C'est ça la réflexion que je mène. Mais j'aime cette sensation que je vois depuis trois ou quatre semaines. Je sens que les joueurs sont capables de tous jouer, presque tous. Il y a cette fameuse concurrence et quand elle existe, les joueurs ont un rendement plus élevé et c'est à partir de là que l'équipe se retrouve avec plus d'options. »

Quand est-ce que vous pensez pouvoir récupérer Ousmane (Dembélé) et Marquinhos ?

« Je ne sais pas. Marquinhos va très bien, mais il n'a pas pu s'entraîner avec nous aujourd'hui et il ne faut surtout pas prendre de risques. Par rapport à Ousmane, il a un virus, rien de grave, mais il ne pourra pas être aligné demain. »

En début de mercato, vous annonciez que vous aimeriez avoir deux joueurs par poste, mais est-ce qu'il y a des postes précis et prioritaires sur lesquels vous voudriez voir des renforts arriver ?

« On ne peut pas recruter de manière illimitée »

« C'est l'objectif, mais c'est un objectif qu'on ne peut construire ni la première, ni la deuxième ni probablement la troisième année. Parce qu'on ne peut pas recruter de manière illimitée. Il y a le fair-play financier à respecter et pour qu'il puisse y avoir des arrivées, il faut des départs. L'objectif est que dans un temps donné, nous puissions dire qu'il y a deux joueurs par poste et que tout le monde puisse jouer. C'est mon objectif, mais je sais que c'est pratiquement impossible. »

Est-ce que vous comprenez l'importance d'un Presnel Kimpembe au club ? Certains supporters aujourd'hui se plaignent de ne pas pouvoir le revoir jouer. C'est un peu une légende du club. Est-ce un cas un peu particulier à gérer pour vous ?

« Je considère que Kimpembe n'est pas encore au niveau suffisant pour être en compétition »

« C'est très simple. J'ai vraiment ce désir qu'il récupère son meilleur niveau et je considère qu'il n'est pas encore au niveau suffisant pour être en compétition. J'adorerais l'avoir et profiter de ses qualités de leader, mais c'est difficile de vous l'expliquer sans que cela ne soit pas mal interprété. Il n'y a pas d'entraîneur qui ne voudrait pas utiliser un joueur si ce dernier est dans les meilleures conditions. Quand on voit que les joueurs sont dans les meilleures conditions, on les fait rentrer en tant que titulaire potentiel comme tout le monde. Ce sont les circonstances qui parlent et aujourd'hui c'est ce que je vois. »

Vitinha avait eu les clés du jeu contre la Real Sociedad la saison passée en seconde période. Est-ce que vous allez lui donner ce contrôle qu'il a eu auparavant dans les grands matches avant le retour de la Champions League ?

« Ce serait moi qui lui aurait enlevé le contrôle, les clés du jeu ? Est-ce que c'est moi ? Vitinha a le même rôle que la saison dernière, le rôle d'un joueur clé, d'un joueur important. Pour moi c'est un joueur de très haut niveau et je considère que l'évolution de l'équipe et de Vitina sont très positives, au-delà du fait qu'il marque plus ou moins de buts. Tout cela dépend des matches, mais ses performances depuis la saison passées sont "top". Il est vraiment au plus haut niveau et j'espère qu'il continuera ainsi. Si il peut évidemment améliorer ses statistiques, c'est encore mieux, mais c'est un joueur vital. Qu'il ait plus ou moins de présence dans la moitié de terrain adverse, cela dépend des circonstances, mais ce n'est pas nous qui lui demandons de ne pas y aller. Nous sommes toujours ouverts à ce que le joueur améliore ses performances, c'est notre objectif. »


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