Le PSG a été dans l'ensemble logiquement battu par le Bayern en Champions League ce mardi, les Parisiens ne parvenant pas en seconde période à combler leur catastrophique première. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : Le gardien parisien a à peine eu le temps de faire un premier arrêt face à Olise que la reprise de Luis Diaz était déjà au fond des filets et cela résume assez bien sa première période, avec des arrêts qui apparaissent parfois un peu inutiles car le score est déjà écrit. Il a certes évité le 3-0 juste avant la pause en repoussant Kane, mais n'a signé aucun exploit dans le fond. Avec ses pieds, ce fut moyen aussi, sans qu'il ne soit spécialement responsable des maux parisiens.
Hakimi : Beaucoup sollicité dans la relance parisienne, il a semblé retomber dans ses travers du passé avec de nombreuses erreurs, des fautes techniques qui se transforment en cartouches pour l'adversaire. Le Bayern ne l'a jamais laissé respirer et cela s'est resssenti dans son jeu, avec une incapacité rare à se projeter vers le but adverse. Dans son duel avec Luis Diaz, il a souvent semblé avoir un temps de retard aussi sur la partie défensive. Un match à oublier, et encore plus vu sa grosse blessure subie.
Mayulu l'a remplacé juste avant la pause et il s'est positionné en milieu relayeur côté droit mais il n'a jamais vraiment su trouver sa place, comme coincé entre Zaïre-Emery et Lee qui évoluaient sur le même flanc. Ses rares incursions côté gauche ont d'ailleurs montré un joueur plus à l'aise de l'autre côté, mais ce n'était pas une question de côté lorsqu'il était trop moyen techniquement balle au pied.
Marquinhos : Les premières minutes face à Kane semblaient montrer un capitaine dans un bon soir mais ce fut un leurre, le Brésilien explosant en vol très vite face à l'Anglais qui l'a totalement dominé dans les duels au final. Marquinhos a fait le pompier de service pendant un quart d'heure puis il a coulé peu à peu, dépassé par la vitesse des Allemands et leur jeu très dynamique. Il avait déjà été en retard sur l'action du double poteau, il a carrément offert le deuxième but d'une faute d'inattention indigne de son rang. En seconde période, il a assuré, mais n'a pas brillé pour autant à la relance.

Pacho : Son match s'est gâté dès la quatrième minute lorsqu'il a enchaîné une belle relance mal gérée par Nuno Mendes puis une intervention complètement ratée pour tenter de rattraper le coup avant l'ouverture du score. Dans l'ensemble plutôt bon voire dominant dans les duels, Pacho a pourtant aussi fait pas mal d'erreurs de placement, ouvrant trop souvent la porte dans sa défense centrale, à l'image de l'occasion de Kane juste avant la pause. En seconde période, il a géré les affaires courantes et a tenté de donner de l'impulsion avec le ballon, sans totalement réussir.
Nuno Mendes : Quel match inégal du latéral portugais, capable de placer son équipe en grande difficulté d'entrée avec sa perte de balle sur le 0-1 comme de gérer Olise de main de maître quelques actions plus tard. Dans l'ensemble, le latéral parisien a plutôt bien géré l'ailier du Bayern d'un point de vue défensif et c'est surtout dans l'utilisation du ballon que Mendes a connu des loupés. Oui, il a réussi un centre parfait pour Barcola dans la surface mais que de ballons perdus par gourmandise, à tenter des choses impossibles. Les balles de contres ont été nombreuses pour le Bayern de par ses erreurs.

Zaïre-Emery : Face à l'intensité folle des Allemands, lui a tout de suite su répondre et n'a pas été dépassé dans le combat, envoyant aussi des coups d'épaule. Mais il a eu plus de mal lorsqu'il s'agissait d'aider ses partenaires à la construction ou la relance, et a été surtout utile pour compléter les autres au final. Passé arrière droit après la pause, il a peu centré mais une de ses bonnes incusions dans la surface a forcé Neuer à un gros arrêt.
Vitinha : S'il a été un filtre défensif meilleur que d'habitude devant sa défense, le marquage individuel de Kimmich durant la première période lui a fait subir un calvaire, avec en plus des difficultés à être propre techniquement qui ne lui ressemblent pas. Ses dfficultés pour ordonner le jeu parisien ont logiquement disparu en seconde période quand le Bayern a arrêté de presser mais Vitinha n'a pas retrouvé toute son influence non plus, peinant logiquement à trouver des solutions dans ce bloc très regroupé. Il a toutefois su servir Kvara dans un trou de souris, mais aussi se servir de sa frappe pour solliciter Neuer de loin, avec plus ou moins de réussite.

Fabian Ruiz : Demi-surprise du onze de départ, l'Espagnol a probablement été dépassé par l'énorme rythme adverse d'entrée de jeu et il lui a fallu un peu de temps pour entrer dans la partie. Irrégulier au sein de la première période, il a alterné des périodes où il souffrait et d'autres où sa patte gauche étalait toute sa classe. C'est lui qui trouve Dembélé sur son but refusé ou encore Barcola sur son duel perdu face à Neuer. En seconde période, on a senti encore plus ses limites du moment, avec toujours plus de difficulté à créer du danger et surtout à revenir défendre.

João Neves l'a remplacé pour une petite demi-heure et il n'est pas apparu de suite dans le match mais il a explosé d'un coup avec ce but qui a relancé la partie. Il a même frôlé le doublé dans la foulée et son impact dans la surface adverse a été fort, de même que sa capacité à récupérer la balle sur les contres du Bayern. Dans la construction face à la muraille du Bayern, il a été moins brillant en revanche.
Barcola : Positionné à droite au coup d'envoi, ses jambes de début de match lui ont permis d'attaquer l'espace à quelques reprises et il était une solution utile dos au but pour relancer. Mais son passage rapide à gauche a complètement tué son match. Après une occasion suite à une course et un contrôle superbes, il a totalement disparu de la circulation. Son début de seconde période est même catastrophique techniquement avec un enchaînement d'erreurs à peine croyables pour un joueur de son statut. Il finit d'ailleurs sur une reprise complètement loupée sur un centre de Mendes.

Ramos l'a remplacé et il s'est évidemment placé en plein milieu de la surface, entre les défenseurs. Il a bien servi à presser des Allemands peu pressés de relancer mais n'a en revanche touché aucun ballon dangereux dans la surface. Il a en revanche un vrai rôle sur le 2-1, fixant Upamecano pour permetttre à Neves de marquer. Mais c'est à peu près tout ce qu'il y a dans son entrée en jeu.
Kvaratskhelia : Finalement à gauche au coup d'envoi et semblant en jambes en début de partie, il a très vite disparu et son passage dans l'axe a été calamiteux, à l'exception d'un bon déplacement aboutissant à une frappe cadrée. Après avoir perdu une petite heure dans ce rôle, il a retrouvé le côté gauche pour finir et, s'il n'a pas vraiment fait de différences fortes au final, il a au moins fait reculer la défense et a fait planer une menace qui n'existait pas auparavant. Par rapport à son talent, c'est bien trop peu, mais son avenir semble clairement passer par le côté gauche.

Dembélé : Joueur le plus haut sur le terrain d'une équipe dominée à 40 mètres de là, il a été très dur à trouver pour ses partenaires et a donc vite décroché, sans être beaucoup plus utile au final. Son volume de jeu a été famélique avant la double peine finale : but refusé, alors qu'il avait bien senti le coup, plus blessure au mollet.
Lee l'a remplacé et il est entré à droite. Ses premières minutes ont été compliquées, malgré une volonté appréciable de servir à la sortie de balle, mais il est ensuite peu à peu monté en régime et a signé une seconde mi-temps franchement consistante. S'il n'a pas beaucoup débordé depuis son aile, ses centres et tirs depuis le côté gauche ont régulièrement été très dangereux pour le Bayern avec une passe décisive, une autre tête e Neves de peu à côté et une frappe qui passe juste à côté. Dans cette attaque-défense qu'a été la seconde période, le Sud-Coréen a fait preuve d'une belle justesse, faisant de lui le meilleur Parisien du soir.
