Après la défaite de son équipe contre Chelsea (0-3) en finale de la Coupe du monde des clubs, l'entraîneur du PSG Luis Enrique a été interrogé sur le match, mais aussi beaucoup sur son altercation avec João Pedro à la fin du match. L'entraîneur parisien a reconnu la supériorité de Chelsea, mais souligné aussi que son équipe était vice-championne.
« Comment expliquez-vous cette défaite ? Est-ce le match de trop dans une saison très longue et forte en émotions ?
« C'est comme ça le football. On peut tout expliquer. Je pense qu'on doit revoir le match pour analyser parfaitement ce qui s'est passé. Chelsea a très bien commencé le match avec une pression très haute et ils nous ont mis en difficulté. A partir de là, on a eu des occasions pour marquer mais on n'a pas réussi. Eux, avec Cole Palmer, ils ont mis deux buts et sur l'ensemble du match, ils ont largement mérité leur victoire. Hier, je vous disais que Chelsea était une bonne équipe, ils l'ont démontré. »
On vous a vu très énervé à la fin, on n'a pas l'habitude de vous voir comme ça, pouvez-vous nous expliquer votre réaction ? Et au-delà de ça, est-ce que votre équipe jeune est tombée dans la provocation aujourd'hui ?
« (il hésite puis répond) Je vais parler en espagnol pour pouvoir (bien) m'expliquer. À la fin du match, il y a eu une situation qui, je crois, était totalement évitable pour tout le monde. Mon objectif et mon intention, comme toujours, est d'essayer de séparer les joueurs pour éviter tout problème. Une situation évitable. Il y a beaucoup de tension, beaucoup de pression. Et à partir de là, il y a eu une série de bousculades entre plusieurs joueurs que nous devrions tous éviter et cela ne devrait plus se reproduire. Mais, je le répète, mon intention, comme toujours, est d'éviter toute escalade.
Et si je dois parler du match, les premières minutes ont été extrêmement difficiles pour nous. Ils avaient beaucoup d'énergie et cela ne dépendait pas tant de la préparation physique, mais plutôt de la capacité à tirer profit des situations qu'offrait le match. Je pense qu'ils l'ont fait mieux que nous. »
Vous sortez d'une saison avec quatre trophées remportés puis il y aura trois semaines de repos avant la Supercoupe. Est-ce que la défaite de ce soir enlève tout ce que vous avez pu faire depuis le début de la saison ? Et malgré cette défaite, êtes-vous optimiste ou rassuré pour la saison prochaine ?
« Qu'en pensez-vous ? C'est joli d'être l'entraîneur du PSG, parce qu'on sait parfaitement qui sont les supporters et ce sont les personnes qui aident l'équipe. Maintenant, autour du club, il y a différentes personnes qui peuvent toujours critiquer, cela ne me pose aucun problème, c'est normal. Je pense que l'important pour nous est de profiter des vacances, ce sont des vacances courtes, très courtes. Savoir les savourer sera important. »
La suite des question est posée par la presse espagnole ou internationale.
Luis, vous êtes un entraîneur qui attise les passions. Les gens t'aiment ou ne t'aiment pas, pour être bienveillant et je voulais d'abord vous féliciter pour la grande saison que vous avez réalisée, même s'il n'est pas habituel pour moi de le faire à un perdant. Mais que diriez-vous à tous ceux qui, profitant de cette défaite, vous attendent au tournant, malgré la belle saison, j'insiste, que vous avez faite ?
« J'ai la chance d'être très apprécié de tous ceux qui me connaissent »
« J'aime beaucoup votre question. Merci beaucoup mais... il n'y a pas de perdant. Il n'y a pas de perdant ici, un vice-champion. C'est très différent. Le perdant dans la vie est celui qui abandonne. Les perdants sont ceux qui ne se relèvent pas. Ici, dans le sport de haut niveau, il n'y a pas de perdants. Je vous remercie. (il répond ensuite à la question) Rien. C'est très agréable de savoir dans les moments délicats qui est à vos côtés et qui ne l'est pas. J'ai une caractéristique depuis de nombreuses années, depuis mon plus jeune âge. Je n'ai aucun problème. Je peux être plus ou moins apprécié. Je ne peux pas contrôler cela, et je ne veux pas le contrôler. Mais j'ai la chance d'être très apprécié de tous ceux qui me connaissent. Je ne sais pas si je suis trop égocentrique. Mais bon, je le dis. Ce n'est pas grave. »
Pour revenir un peu sur ce qui s'est passé après le match, vous êtes entré (sur le terrainà et vous êtes allé vous jeter sur João Pedro. Et je ne sais pas s'il y a eu un autre problème avant, mais il a dit que c'était l'attitude d'un mauvais perdant, que ce n'était pas bon. Ce que je voulais savoir, c'est s'il y avait autre chose ou si ce qui s'est passé est resté sur le terrain.
« Je le répète clairement, je n'ai aucun problème à vous dire mon sentiment après le match. Je le répète, il y avait beaucoup de tension. C'était une situation que tout le monde aurait pu éviter. Je pense que c'est logique. J'y vais pour empêcher mes joueurs d'envenimer cette situation. Et à partir de là, tout le monde s'est bousculé. Je pense, et je le répète, que ce n'est pas la meilleure chose à faire. C'est le résultat de la tension, le résultat du contexte du match. Et je n'ai rien à ajouter. »
J'aimerais que vous me donniez votre avis sur ce tournoi. Non seulement du point de vue de l'entraîneur du PSG, mais aussi de ce que ce tournoi représente.
« C'est un format intéressant et cela peut devenir une compétition de très haut niveau »
« Dans l'ensemble, je pense que c'est un tournoi né en partie de ce besoin de longue date de savoir quelle est la meilleure équipe du monde. Je trouve que c'est un format intéressant. Je pense que cela peut devenir une compétition de très haut niveau, malgré la difficulté d'organiser ce type de compétitions avec le calendrier actuel. Mais encore une fois, je le trouve intéressant. J'ai aimé. Nous n'avons pas eu l'occasion de le gagner, il y avait une meilleure équipe en finale. Je n'ai pas grand-chose à ajouter. »
(Un journaliste anglais le relance encore une fois sur l'altercation avec João Pedro). Je suis vraiment désolé, Luis, pour la défaite mais pourriez-vous m'expliquer ce qu'il s'est passé entre vous, l'entraîneur et les autres joueurs ?
« Je ne peux pas l'expliquer en anglais, je vais le faire en espagnol et je répète ce que j'ai dit. J'ai vu Maresca se faire bousculer. Et je sais déjà les moments de tension qu'il y a là-bas. À partir de là, je pense que c'est une situation que nous devrions tous éviter. Clairement. Et je n'ai rien à ajouter. Mon intention est clairement d'éviter et de séparer les joueurs afin que la situation ne dégénère pas. »
