Le PSG a raté sa finale de Coupe du monde des clubs en s'inclinant logiquement et largement face à Chelsea (0-3). Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien a préservé son équipe d'une énorme déroute avec deux arrêts salvateurs en seconde période face à Delap mais il n'a en revanche absolument rien pu faire en première période. Cole Palmer a parfaitement placé ses frappes par deux fois tandis que João Pedro a très bien anticipé sa sortie. Une fois le ballon parti, il était impossible pour Donnarumma de le sortir du cadre mais son placement dans la surface un peu plus tôt dans les actions peut être remis en cause. Pas sûr que cela aurait changé grand-chose pour autant.
Hakimi : Aligné sur un côté droit où Chelsea n'a pas vraiment tenté d'attaquer, le latéral marocain a été utilisé pour sortir le ballon, ce qu'il a permis de faire de façon assez régulière, et pour attaquer. Ses centres ont parfois trouvé preneur, à l'image d'une tête de João Neves sur l'un d'entre eux, mais ce n'était pas du grand Hakimi pour autant. Le Marocain a surtout semblé très nerveux dès le départ, s'énervant sur le premier but sans raison apparente.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la fin de match poste pour poste et le jeune milieu a tenté d'apporter sa puissance et du dynamisme par ses courses balle au pied. Il a en partie réussi, mais il était beaucoup trop tard.
Marquinhos : Le capitaine parisien a beaucoup vu le côté gauche de sa défense couler, sans forcément pouvoir intervenir, mais il n'a pas non plus été particulièrement dominant lorsqu'il devait défendre, craignant d'être attaqué dans son dos. Physiquement, Chelsea l'a sévèrement bougé et cela s'est vu dans les duels où il était régulièrement sur un fil. Avec le ballon, il a surtout fait tourner derrière, sans parvenir à trouver des solutions.
Beraldo : Son bon match face au Real Madrid n'a pas trouvé de suite, même si le gaucher a pourtant réalisé un début de match plutôt réussi face à João Pedro. Cela n'a pas duré et son compatriote l'a ensuite fait souffrir dans des proportions importantes, particulièrement en seconde période quand les espaces devaient immenses, et son remplaçant Delap n'a pas fait moins bien en le bousculant dès son entrée. Avant la pause, Beraldo avait pensé sauver le PSG sur le premier but mais Gusto a pu servir Palmer tandis qu'il est trop moyen sur les deux suivants. Un match à oublier et une semaine qui montre bien où il en est.
Nuno Mendes : C'est sur ce qui est probablement sa pire prestation de 2025 que le latéral portugais a conclu sa saison. Ses premières minutes montraient déjà un joueur dans un mauvais jour techniquement, avec des contrôles pas très propres et des touches de balle de correction, mais ce n'était pas rien par rapport à la bérézina défensive qui a suivi. Dominé dans les duels de façon très régulière, comme par Gusto sur le 1-0, rarement bien placé à l'image du troisième but, il a signé une première période catastrophique, bien que pas aidé. Après la pause, il a été plus libéré offensivement mais a manqué de précision dans les derniers mètres.
Vitinha : Le marquage très agressif de Chelsea sur la première ligne parisienne l'a totalement étent en première période et il n'a jamais réussi à se mettre vraiment dans le sens de la marche ni à faire respirer son équipe. Défensivement, il a aussi été dépassé et sa molesse est très bien exploitée par Cole Palmer sur le second but. Encore bien facultatif défensivement en seconde période, il a heureusement été un peu meilleur balle au pied même s'il a raté pratiquement tous ses coups de pieds arrêtés.
João Neves : Invisible en début de partie et dominé dans les duels, il a bien tenté de monter le curseur niveau intensité mais n'y est que peu parvenu et a dans l'ensemble été dominé athlétiquement toute la partie. Sans son efficacité défensive habituelle, il aurait fallu compenser avec le ballon mais cela n'a pas été le cas et son apport offensif a été maigre, malgré une tête dangereuse. Effacé en seconde période dans l'ensemble, il a conclu sa partie par un tirage de cheveux sur Cucurella, un geste certes très tentant mais pas malin pour autant.
Fabian Ruiz : L'Espagnol a eu bien du mal à lancer son match, comme les autres milieux, mais ses projections dans le dos de la défense de Chelsea ont été les seuls frissons défensifs adverses. Il n'a pas vraiment réussi à les reproduire en seconde période, passant beaucoup plus de temps à défendre. En première période, Palmer s'était régalé dans son dos, Ruiz n'ayant pas les jambes pour revenir assez vite, et l'Espagnol l'a un peu mieux géré ensuite lorsqu'il couvrait Nuno Mendes.
Mayulu l'a remplacé pour la fin de match et le jeune milieu a apporté une petite touche technique bienvenue mais il a subi pas mal de fautes qui l'ont empêché de faire plus.
Doué : Confirmé à ce poste d'ailier droit, le jeune Parisien a compris d'entrée qu'il allait passer une soirée compliquée face à un Cucurella particulièrement agressif sur lui. Les contacts subis ont été rudes et Doué a eu bien du mal à s'exprimer. Lorsqu'il a pu le faire, notamment grâce à quelques prouesses techniques, il a pu faire mal aux Blues mais son extra-passe pour Hakimi alors qu'il est face au but a possiblement été le tournant du match. Son centre dévié et mal repris par Dembélé en début de seconde période en est un autre, mais à son crédit. Il a tenté, mais a peu réussi.
Ramos l'a remplacé pour la fin de match et il s'est signalé par un joli loupé devant le but.
Dembélé : Parisien le plus haut sur le terrain, il a logiquement été le plus dur à trouver pour ses partenaires et c'est en décrochant qu'il a pu exister un peu. Après avoir éclairé le jeu par ses passes, c'est une tentative ratée de sa part qui a até contrée et a abouti au 2-0. Il n'a pratiquement plus trouvé la moindre justesse dans le jeu par la suite, lui qui a tant brillé dans ce domaine cette saison, et a joué à l'envers tout le match au final. Plus gênant, son énorme occasion ratée face à Sanchez brise tout espoir de retour en début de seconde période.
Kvaratskhelia : Positionné côté gauche, le Géorgien a personnifié la totale décomposition du flanc parisien en étant dominé des deux côtés du terrain. A l'exception d'un bon enchaînement en début de seconde période conclu d'une frappe dangereuse, l'ailier gauche n'est strictement jamais passé et a été dominé par son vis-à-vis. Mais l'énergie défensive n'était pas là non plus et il a laissé Malo Gusto se projetter pratiquement sans jamais l'accompagner. Les vacances vont faire du bien.
Barcola l'a remplacé et il a apporté un peu de vie dans le couloir gauche, secouant enfin les Blues par ses courses et ses dribbles. Il a eu du déchet, forcément, mais a fait peser une menace un peu plus importante que le titulaire.