« L'impact est bas, il y a une petite torsion », l'incompétence de l'arbitrage de Monaco/PSG révélée au grand jour
Publié le mercredi 3 décembre 2025 à 9:30
par Jean Chemarin
Dans sa traditionnelle analyse hebdomadaire des décisions arbitrales litigieuses du week-end de Ligue 1 écoulé, la Direction Technique de l’Arbitrage a publiquement désavoué Clément Turpin et ses assistants VAR après leur décision de ne pas expulser Lamine Camara après son gros tacle sur Lucas Chevalier lors de Monaco/PSG. Mais la DTA a surtout dévoilé la vidéo de leur analyse de l'action, dévoilant au grand jour leur incompétence.
Comme son directeur Antony Gautier lundi lors du comité de liaison avec les représentants de Ligue 1 et de Ligue 2, la Direction Technique de l’Arbitrage a publiquement confirmé l'erreur des arbitres de Monaco/PSG sur la non-expulsion de Lamine Camara après son violent tacle sur Lucas Chevalier à la 12e minute de jeu.
La DTA désavoue publiquement les arbitres de Monaco/PSG
Dans son debrief hebdomadaire, la DTA a estimé que le tacle du milieu monégasque avait été effectué « sans maîtrise, avec vitesse et intensité » et intervenait « en retard par rapport au moment où le gardien joue le ballon ». La DTA estime ainsi que « l'attaquant, en effectuant son tacle, heurte directement le pied droit du gardien, mettant clairement en danger l'intégrité physique de ce dernier ».
Pour la DTA, qui s'appuie sur la Loi 12 du football, « cette action doit être qualifiée de faute grossière et sanctionnée d’une exclusion. Un visionnage en bord de terrain était, dans ce contexte, attendu pour permettre la correction de la décision initiale. »
« L'impact il est bas, il y a une petite torsion »
La DTA pointe donc du doigt l'erreur de Clément Turpin sur le terrain, mais aussi le fait que Jérémie Pignard (assistant vidéo) et Gaël Angoula (en charge des relations entre le terrain et le VAR) ne lui aient pas demandé d'aller revoir les images. Comme elle en a l'habitude, la DTA a aussi dévoilé la vidéo sonorisée de l'échange entre les arbitres du VAR et Clément Turpin lors de l'action.
Un échange lunaire à retrouver en vidéo ci-dessous et dans lequel on découvre pourquoi Jérémie Pignard n'a pas demandé à Clément Turpin de revoir les images : « L'impact il est bas, il y a une petite torsion, ok, mais pour moi contrôle terminé », a-t-il lancé à son arbitre central, qui lui demandait de l'aide, après avoir revu le tacle de Camara sur Chevalier sous tous les angles.
Pour Pignard donc, il aurait fallu que Camara arrache le tibia ou le genou de Chevalier pour justifier son expulsion et il est donc autorisé de faire un violent tacle à partir du moment où la zone touchée est basse... Cela va évidemment à l'encontre des lois du jeu, mais il n'est pas le seul à s'être trompé puisque dans la vidéo, on entend aussi Clément Turpin dire ceci aux joueurs parisiens : « Le pied (de Camara) était au sol, ça aurait été différent si le pied était plus haut. C'est la hauteur qui va faire la différence. »
Gaël Angoula n'est pas exempt non plus de tout reproche puisqu'après avoir été choqué en voyant le tacle en direct (voir sa réaction au tout début de la vidéo), il n'est jamais intervenu pour donner son avis malgré le visionnage des ralentis. A noter aussi que Pignard demande plusieurs fois à Angoula de le tenir au courant de l'état de santé de Chevalier et il y a donc fort à parier que les arbitres auraient changé leur décision si le gardien parisien ne s'était pas relevé, ce qui ne devrait pourtant avoir aucune incidence à partir du moment où la faute est grossière et met en danger l'intégrité physique du joueur.