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Temps de jeu, Kimpembe, Kvara, Marquinhos, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant Saint-Etienne/PSG

Publié le vendredi 28 mars 2025 à 15:41 par Jean Chemarin
Pour son grand retour devant la presse, à la veille de Saint-Etienne/PSG, Luis Enrique a donné des nouvelles de l'état d'esprit de son groupe avant cette fin de saison excitante. L'Espagnol a aussi été interrogé sur quelques cas individuels comme Presnel Kimpembe, Khvicha Kvaratskhelia et Marquinhos. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Pour son grand retour devant la presse, à la veille de Saint-Etienne/PSG, Luis Enrique a donné des nouvelles de l'état d'esprit de son groupe avant cette fin de saison excitante. L'Espagnol a aussi été interrogé sur quelques cas individuels comme Presnel Kimpembe, Khvicha Kvaratskhelia et Marquinhos. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.

Le PSG peut être sacré champion dès samedi en cas de circonstances favorables. Est-ce important pour vous de décrocher le titre assez vite pour se concentrer sur les autres échéances ou est-ce anecdotique à ce stade ?

« Bonjour à tous (en français). Je crois que c’est totalement anecdotique. Il reste encore 8 matches de Ligue 1 et nous voulons être compétitifs parce que cela nous donnera accès à une préparation idéale pour les autres compétitions. »

Il y a pu avoir en début de saison des critiques sur votre méthode, votre gestion. Aujourd’hui, vous semblez faire totalement l’unanimité. Comment l’expliquez-vous, au-delà des résultats sportifs ?

« La vie d’un entraîneur de haut niveau est généralement celle-ci. Nous sommes continuellement critiqués et ensuite quand tout va bien, on peut recevoir des éloges. Je suis habitué. »

Cela fait bientôt deux mois que Presnel Kimpembe a rejoué avec votre équipe. Depuis, vous avez répété qu’il n’était pas forcément prêt à démarrer un match, qu’il fallait prendre le temps. Est-ce que vous estimez aujourd’hui qu’il est prêt à débuter une rencontre ?

« Kimpembe est dans un processus d’amélioration physique très intéressant »

« Je crois que dans le cas de Presko, c’est un joueur très important pour l’équipe, pour le groupe. Les gens pensent qu’on ne peut aider l’équipe que quand nous sommes sur le terrain, mais c’est faux. Presko est dans un processus d’amélioration physique très intéressant. Et on voit clairement l’amélioration. Je souhaite véritablement le voir dans les meilleures conditions pour qu’il ait du temps de jeu et qu’il puisse démarrer un match. Je crois qu’il est sur la bonne voie, il aide beaucoup l’équipe avec son leadership, son importance. Nous souhaitons tous qu’il puisse le faire sur le terrain, mais il y a énormément de concurrence dans l’équipe, un très haut niveau. Je suis ravi qu’il y ait cette concurrence et je lutterai la saison prochaine pour qu’il soit encore plus difficile d’être titulaire au PSG. Mais dans le cas de Presnel, je crois qu’il est sur une ligne ascendante et qu’il est chaque jour plus proche de pouvoir participer. »

Quand on est si près de rester invaincu sur toute une saison en championnat, ce qui n’a jamais été fait en France et est assez rare en Europe, est-ce quelque chose dont on peut se servir pour motiver un peu plus l’équipe ?

« On n’est jamais champion jusqu’à ce que ce soit mathématiquement le cas, mais virtuellement, on peut déjà se sentir champion. Nous sommes la meilleure équipe de la Ligue 1 et le classement le démontre. Nous allons utiliser cette période pour que ces 8 matches puissent servir à d’autres objectifs encore, des objectifs plus globaux. L’un de ces objectifs est d’être compétitif, nous aimons être compétitif face à tous le adversaires. Avec humilité et respect pour nos adversaires, nous voulons être prêts pour les deux ou trois mois de compétition qu’il reste. Il y a de nombreuses compétitions : la Ligue 1, la Coupe de France et la Champions League. Nous voulons y être jusqu’à la fin, c’est l’objectif. »

Après la victoire à Rennes, vous aviez avoué ne pas avoir dit toute la vérité sur la préparation des matches contre Liverpool. Comment cette fois, honnêtement, cela va se passer avec Aston Villa ?

« C'est évident qu’il y a des compétitions plus importantes que d’autres »

« Comme d’habitude (en français). Ce que je veux dire, c’est que c’est évident qu’il y a des compétitions qui sont plus importantes que d’autres. Je n’invente rien. À partir de là, pour obtenir ce que nous essayons d’obtenir, nous avons besoin de tous les joueurs. C’est un message que j’envoie en continu à mes joueurs dans le vestiaire. Bien sûr que certains jouent plus et je crois que nous avons 16 ou 17 joueurs qui ont minimum 2000 minutes jouées (13 en réalité). J’aimerais qu’il y en ait plus. Mais ce qui est important quand tu fais partie d’une équipe, c’est que tu ne sais pas quand ta participation va être décisive. C’est possible que tu ne joues pas beaucoup de la saison, mais que les trois derniers mois, tu puisses être titulaire. C’est tout à fait possible de saisir ta chance et que tu puisses marquer le but décisif qui puisse offrir un trophée. Donc moi, je motive mes joueurs pour qu'ils aient une mentalité collective, et non individuelle. Quand tu fais partie d’un collectif, parfois tu es celui qui marque le but, parfois celui qui est remplaçant ou en tribunes. Mais quand tu fais partie d’une équipe, tu dois être prêt à l'aider dans toutes les situations possibles, qu’elles soient positives ou négatives. C’est un peu le message que je veux transmettre et qu’on peut voir, je crois, dans notre équipe. »

Dans quel état d’esprit avez-vous retrouvé vos joueurs ? Et vous, êtes-vous excité par ce mois d’avril qui arrive et qui s'annonce passionnant pour ce PSG ?

« Les joueurs sont bien rentrés. On se demande toujours comment ils vont revenir après une trêve internationale, mais ils sont revenus comme d’habitude. C’est un groupe merveilleux. Au moment de travailler, il y a toujours une excellente ambiance. En ce sens-là, tout va bien. Je me sens presque comme en mars 2024. On était presque champion de France, en demi-finale de la Coupe de France et en quart de finale de la Champions League. Donc je me sens vraiment dans un état similaire à celui de l’an dernier. Avec de la tension bien sûr parce que l’heure des bulletins de note approche. L’équipe a beaucoup de jeunes joueurs, qui ont un an d’expérience en plus maintenant. Mais ils ont toujours ce même espoir et cette même envie de bien faire le travail. »

Qu’est-ce que Kvaratskhelia a amené en plus en terme de qualités dans votre jeu et en quoi vous a-t-il peut-être surpris depuis son arrivée ?

« Kvara est le premier à presser quand on perd le ballon »

« Sur l’aspect technique, rien ne m’a surpris parce qu’on le connaissait déjà très bien. C’est un joueur qui malgré sa jeunesse est très reconnu dans le football européen et mondial. Ce qui m’a surpris, c’est sa capacité d’adaptation à toutes les tâches défensives de l’équipe. C’est le premier à presser quand on perd le ballon. C’est le premier à revenir au même niveau que les autres attaquants. C’est un message très positif. »

Hansi Flick (coach du Barça qui a joué jeudi soir contre Osasuna, ndlr) se plaignait hier de la répétition des matches tous les deux ou trois jours et expliquait que cela pouvait impacter la qualité des compétitions. Êtes-vous d’accord avec lui ?

« Je n’ai rien dire sur ce sujet. Toutes les opinions sont respectables. Rien à dire (en français). »

(en espagnol) : Pourquoi vous rigolez quand je parle français ? (sourire). C’est la prononciation des Asturies (région d’Espagne dont il est originaire).

J’ai l’impression, dans un bon sens du terme, que tout le monde croit aveuglement dans votre idée de jeu. Est-ce une raison du succès de ce PSG ? Quelle est l’importance de la croyance des joueurs dans votre idée de jeu ?

« Je suis désolé, mais je ne suis pas d’accord. Cela voudrait dire que quand nous avions perdu deux ou trois matches, les joueurs y croyaient moins ? Non, je ne pense pas. Tous les entraîneurs tentent de convaincre, plus ou moins, leurs joueurs. Tous les entraîneurs tentent d’injecter leur idée de jeu dans la tête de leurs joueurs. Il y a probablement de meilleures façons de jouer, et d’autres moins bonnes. Mais sincèrement, l’idée de jeu que je tente de transmettre, celle d’avoir le ballon et de dominer, tout le monde l'aime. Donc c’est très facile. Autre chose est de pouvoir la mettre en place. Mais je crois que je me comporte comme la majorité des entraîneurs avec leurs joueurs et inversement. » 

L’équipe de Saint-Etienne avait été assez surprenante face à vous au match aller. Un match qui va se disputer dans un contexte assez particulier parce qu’il y a des soucis avec les supporters stéphanois. À quel type de match vous attendez-vous ?

« Je crois que ce match est un peu différent parce qu’on joue à l’extérieur, contre un club historique du football français, qui a beaucoup gagné de trophées par le passé. Ils ont un stade avec une ambiance très puissante. C’est quelque chose qu’on aime. On aime ces ambiances de football avec des gens passionnés. Pour nous, c’est donc très motivant et j’espère qu’il n’y aura pas de problèmes ou d’altercations et qu’on pourra voir un beau spectacle de football. J’ai beaucoup aimé Saint-Etienne quand ils sont venus au Parc des Princes. Je leur vois les mêmes qualités qu'à l'aller. C’est une équipe qui ose, qui presse, qui joue, qui est bonne en contre-attaque, avec une bonne capacité à construire depuis l’arrière. C’est une équipe qui pourrait être mieux classée en Ligue 1, mais c’est vrai que là ils sont dans la zone rouge. Nous allons essayer d’entrer dans ce match comme d’habitude et d’essayer d’être dominateurs, mais c’est sûr qu’on rencontrera des complications. Nous en sommes conscients. »

Nous avons vu de très jeunes joueurs ce matin à l’entraînement. Il y avait Noham Kamara (18 ans) et Ibrahim Mbaye (17 ans) notamment. Pouvez-vous nous en dire plus sur la place que vous attribuez aux jeunes du centre de formation dans votre projet au PSG ?

« Je crois que nous sommes un club qui forme beaucoup de joueurs. Avec mon staff, nous aimons beaucoup voir ces joueurs. C’est quelque chose de tout à fait habituel que des U19 ou des U23 viennent s’entraîner avec nous une semaine ou deux. Certains restent, d’autres repartent, mais c’est quelque chose qui va se répéter au fil des saisons. Je considère ce lien comme très positif et c’est très bien que cela ne soit pas étrange qu’un jeune vienne une semaine ou deux avec nous. Les joueurs s’adaptent à un rythme différent et aux choses différentes que nous leur demandons. C’est quelque chose d’important et qui va devenir habituel au cours des saisons à venir. »

On voit certains joueurs progresser sous vos ordres, notamment dans l’intelligence de jeu. Comment les stimulez-vous au quotidien dans cet aspect ?

« Eh bien je ne sais pas honnêtement. Je crois que ce que j’essaye de faire, c’est ce que j’ai toujours fait en tant qu’entraîneur. J’essaye de faire en sorte d’avoir une idée de jeu attractive. Avoir le ballon, le récupérer rapidement quand on le perd, je crois que ça plaît à tous les joueurs. Et à partir de là, l’idée est de jouer avec courage. Je crois aussi qu’ici il y a beaucoup à voir avec la direction sportive. Les joueurs que nous avons recruté correspondent aux profils que nous recherchions et je crois en ce sens qu’il y a de plus en plus de concurrence à chaque poste. Je répète que c’est quelque chose de vital et c’est toujours gratifiant que les joueurs se sentent bien et qu’ils s’améliorent. Mon objectif en tant qu’entraîneur est d’améliorer l’équipe et d’avoir une idée claire de ce que nous faisons. Et bien sûr qu’il y ait aussi une amélioration individuelle des joueurs. C’est impossible de faire progresser tous les joueurs, mais sur cet aspect, je suis satisfait de ce que je vois. »

La semaine a été particulière pour Marquinhos avec la fausse couche de sa compagne. Avez-vous ressenti le besoin d’échanger avec lui ? A-t-il ressenti le besoin d’échanger avec vous ? Peut-on imaginer qu’il ne se déplace pas à Saint-Etienne ce week-end ?

« En principe, Marquinhos sera dans la liste des joueurs convoqués et prêt à jouer. Concernant les cas personnels, je n’ai pas pour habitude de les commenter. »

L’équipe est très solide offensivement et défensivement. Vous avez eu plusieurs jours pour travailler. Quels sont les axes de travail de l’équipe et éventuellement les points perfectibles que vous avez décelé ?

« Cette équipe joue chaque match de la même manière »

« On peut toujours tout améliorer en football. En ce moment, nous sommes bien sûr dans une phase très positive, mais ce qu’on recherche, c’est d’améliorer le pressing, le contre-pressing, les coups de pied arrêtés. Tout peut être amélioré en football. Et je crois que l’une des choses que transmet cette équipe, c’est qu’elle ne va jamais s’arrêter ou se freiner dans un match. Cette équipe joue chaque match de la même manière. C’est sa mentalité, ce qui la caractérise et j’aime cela. »

L’équipe défend et attaque ensemble. Qu’avez-vous mis en place pour avoir ce résultat ?

« Si quelqu'un ne défend pas ou n'attaque pas de façon collective, il ne joue pas au match suivant »

« C’est beaucoup plus simple que cela en a l’air. Si quelqu’un ne défend pas ou n’attaque pas de façon collective, il ne joue pas au match suivant. S’il y a de la concurrence, tu verras très vite que tous les joueurs vont le faire. Ce que j’essaye de faire, ce n’est pas simplement d’implanter une idée, mais de faire en sorte qu’il y ait du plaisir à appliquer cette idée. Pourquoi est-ce qu’un attaquant ne pourrait-il pas prendre du plaisir à défendre ? Pourquoi ? Si tu fais partie d’une équipe, même en étant attaquant, c’est quelque chose de basique mais très important selon moi. Il faut faire les choses de façon collective. C’est un sport d’équipe donc je ne pense pas que ce soit quelque chose de très complexe. »

Avec la trêve internationale qui vient de s’achever, quelles mesures vont être prises pour maintenir la dynamique de l’équipe ?

« Hier, nous nous sommes entraînés avec 10 joueurs je crois. Aujourd’hui, nous étions 17 plus ou moins. L’idée est de mettre en commun des objectifs, de préparer les compétitions qui arrivent et nous entraîner de la meilleure des manières. Les joueurs qui n’ont pas été en sélection se sont entraînés de manière individualisée. Ceux qui reviennent de sélection vont pouvoir plus ou moins se reposer en fonction de leur temps de jeu. Il s’agit donc d’équilibrer un peu tout cela. C’est quelque chose d’habituel après une trêve internationale. Il n’y en aura plus d’ici juin donc je pense que les joueurs peuvent maintenant se focaliser complètement sur les compétitions au sein du club. »

Qu’avez-vous fait durant cette trêve internationale ? On a vu une équipe de France d’abord en difficulté avant de bien rattraper le coup contre la Croatie grâce à un grand Ousmane Dembélé. Qu’avez-vous pensez de la trêve et des prestations de votre attaquant ?

« Je n'ai pas d'avis sur les autres sélections parce que quoi qu'on dise, on est souvent mal interprété. Sur ce que j'ai fait durant la trêve ? J'ai essayé de prendre le soleil en Espagne, mais il n'y en avait pas. Il était à Paris tout le temps. Je crois que j'aurais dû rester ici. » 


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