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30 pensées rapides sur PSG/Bayern (2-0)

Publié le dimanche 6 juillet 2025 à 19:12 par Philippe Goguet
L'affiche était attendue et elle n'a pas déçu puisque le quart de finale de Coupe du monde des clubs entre le PSG et le Bayern a été un très grand match de football. Retour sur cette partie en 30 pensées rapides à propos du jeu, des joueurs, des divers événements du match ou encore du contexte.
L'affiche était attendue et elle n'a pas déçu puisque le quart de finale de Coupe du monde des clubs entre le PSG et le Bayern a été un très grand match de football. Retour sur cette partie en 30 pensées rapides à propos du jeu, des joueurs, des divers événements du match ou encore du contexte.
  1. Comment ne pas aimer cette équipe du PSG ? Le coeur, le talent, le courage, la solidarité, toutes les vertus collectives sont magnifiées par des individualités pourtant exceptionnelles.
     
  2. Il aura donc fallu attendre ce quart de finale pour que la Coupe du monde des clubs délivre enfin un vrai grand match de compétition internationale. Le scénario de City/Al-Hilal en faisait un match marquant mais le niveau de jeu était globalement assez moyen malgré tout. Ce PSG - Bayern a rassembé tous les éléments d'un très grand match de football : le scénario, la qualité de jeu et le niveau général de la rencontre. 
     
  3. Ce deuxième PSG - Bayern de la saison aura été meilleur que le premier sur absolument tous les points, signe que les deux équipes ont vraiment pris la rencontre au sérieux. Il n'était pas question de l'argent que rapportera la compétition, des vacances à venir ou de quoi que ce soit d'autre, seulement de se défier pour savoir qui était le meilleur.
     
  4. Il faut reconnaître aux Bavarois qu'ils ont probablement dominé le PSG comme aucune autre équipe cette saison. La possession de balle en faveur des Allemands est d'ailleurs un marqueur très fort quand au fait qu'ils ont réellement su prendre le dessus dans le jeu pendant de longs moments.
     
  5. Si le Bayern a dans l'ensemble dominé au niveau de la possession et de la maîtrise générale, il faut tout de même noter que les occasions franches générées par les troupes de Vincent Kompany n'étaient en réalité pas très franches : les deux seuls arrêts vraiment compliqués de Donnarumma sont une frappe excentrée et un centre que personne ne touche, pas vraiment des décalages très clairs dans la surface.
  6. Au contraire, les occasions parisiennes sont très qualitatives, et on retrouve cette qualité dans la création des occasions au niveau des Expected Goals avec un bel écart de 2,01 contre 0,60 à peine. De quoi en conclure que le PSG a possiblement perdu la bataille du milieu mais gagné celle des surfaces.
     
  7. Il y a quelque chose de profondément injuste à voir Willian Pacho être privé de la fin de saison pour cause de suspension tant l'Equatorien a été un modèle de fiabilité durant toute la saison. Mais la cruauté de son poste est aussi celle-ci : le moindre erreur se paye souvent très cher.
     
  8. À l'image de ce qu'elle avait pu faire sur la pelouse d'Arsenal en demi-finale aller de Ligue des Champions, la défense du PSG a joué le piège du hors-jeu à merveille et la coordination de toute la ligne défensive, mais aussi des autres joueurs sur les coups de pied arrêté, a été absolument remarquable. Le Bayern a marqué deux buts qui ont été refusés mais l'alignement parisien était tellement excellent que les hors-jeu adverses en devenaient évidents pour les arbitres assistants.
     
  9. Bradley Barcola a réussi en première période une exhibition incroyable au niveau de ses contrôles de balle. Même serré de près, la qualité de sa première touche de balle était telle qu'il parvenait à garder un temps d'avance.
     
  10. Dans l'ensemble, les renversements de jeu parisiens ont été remarquables, tant dans les intentions que la réalisation. Le plan parisien d'attirer d'un côté avant de renverser vers l'autre a régulièrement marché car les joueurs parisiens ont su faire preuve d'une justesse technique de très haut niveau.
     
  11. La némésis de ce PSG semble tout de même être les équipes qui sont capables de presser très haut et très fort les Parisiens, forçant ceux-ci à jouer long ou à prendre des gros risques. Même Vitinha s'est parfois perdu face à la capacité des Bavarois à prendre Paris à la gorge.
     
  12. Comment ne pas penser à Javier Pastore qui « s'infiltre dans les petits espaces » face à Chelsea en voyant Achraf Hakimi enchaîner les dribbles sur le côté droit de la surface de réparation ?
  13. Le travail du staff technique du PSG sur les coups de pieds arrêtés est, avec l'organisation défensive en général, la partie la plus sous-estimée de la saison parisienne. 
     
  14. Alors que la course au Ballon d'Or passionne les supporters avec chacun son poulain, la passe d'Achraf Hakimi pour Ousmane Dembélé est une belle preuve que les joueurs ne pensent pas vraiment pareil. En faisant marquer son partenaire, le Marocain rapproche Dembélé du trophée autant qu'il s'en éloigne lui-même, les buts étant toujours ce qu'il y a de plus valorisés en football.
     
  15. C'est la première fois depuis qu'il est à Paris que Luis Enrique sort de ses gonds à propos de l'arbitrage, signe que M. Taylor a vraiment dû se tromper à un moment dans son match.
     
  16. Avec Upamecano, Olise, Coman ou Kane, le Bayern a tout de même quelques individualités de très grande qualité. Les trois Français du Bayern ont d'ailleurs probablement été les trois meilleurs de leur équipe.
     
  17. La frappe terrible d'Ousmane Dembélé sur la barre transversale juste avant son but n'est pas sans rappeler celle contre Manchester City, avec plus d'angle, ou celle victorieuse à Stuttgart. Lorsque l'attaquant est excentré de la sorte, il choisit souvent la puissance de son pied droit et est capable d'envoyer des tirs d'une violence rare.
  18. La capacité de João Neves à sembler au bout de sa vie lors du match précédant une immense performance est toujours aussi étonnante. Mais le Portugais semblait tout de même vidé dans le vestiaire après le match.
     
  19. Qu'il faut être courageux et persévérant pour aller presser Manuel Neuer action après action vu l'incroyable jeu au pied du gardien allemand. Lors du temps fort du Bayern, le vétéran a réussi des relances sous pression exceptionnelles. Mais même lui a failli se faire attraper.
     
  20. La triste blessure de Jamal Musiala arrive sur une action parmi les plus banales du football : le ballon traîne un peu dans la surface, un défenseur utilise son corps en attendant que le gardien s'en saisisse et un adversaire vient presser. De façon injuste, Musiala se retrouve blessé en étant allé plus loin que la plupart des attaquants qui abandonnent le duel la plupart du temps quand la porte se ferme. Lui a tenté jusqu'au bout de se glisser dans l'espace entre ses deux adversaires, un espace qui n'existait pas vraiment.
     
  21. Le PSG enchaîne un nombre de clean sheets contre des très bonnes équipes européennes absolument faramineux. Sur les derniers mois, Liverpool, Arsenal, l'Inter Milan, l'Atlético Madrid et le Bayern n'ont pas réussi à tromper Donnarumma en 90 minutes, ou plus.
  22. La réaction du Bayern après le second but encaissé à 11 contre 9 est assez exceptionnelle : la plupart des équipes auraient plus ou moins abandonné vu le temps restant, les Allemands sont repartis à l'attaque à fond et ont failli créer un momentum en leur faveur.
     
  23. Luis Enrique n'a finalement dérogé en rien à son habituel traitement des joueurs qui reviennent de blessure : Barcola avait fait deux entrées en jeu avant d'être titulaire, Dembélé a été traité exactement pareil.
     
  24. La sortie de Barcola plutôt que Doué s'explique assez simplement au final : Doué est l'un des joueurs les plus endurants du groupe et Barcola était encore blessé il y a peu.
     
  25. Est-ce que le public américain a bien réalisé l'écart de niveau entre ce match et les rencontres de MLS où Messi dribble trois fermiers ?
  26. Il est toujours aussi invraisemblable de voir Achraf Hakimi courir autant à chaque rencontre quand on sait le nombre de matches qu'il a pu jouer cette saison.
     
  27. Bradley Barcola a raté un duel face à Manuel Neuer en faisant beaucoup trop savoir ses intentions face à un gardien de ce niveau. Mais il ne faut pas faire pour autant de l'ailier de 22 ans un joueur forcément mauvais face au but alors qu'il a inscrit pas moins de 21 réalisations cette saison. Un attaquant avec une grosse marge de progression sur ce point, oui, mais déjà sacrément capable de marquer.
     
  28. Contrairement à la plupart des matches du PSG, les dézonages des attaquants parisiens ont été rares dans l'ensemble, ce qui est probablement une consigne pour éviter d'être déséquilibré à la perte du ballon. On a retrouvé ce côté plus sage et appliqué que d'habitude dans le placement de Hakimi, rarement vu dans l'axe ou loin de son côté droit comme il le fait habituellement.
     
  29. Quel duel de gardiens entre Neuer et Donnarumma. L'Italien a probablement été le meilleur de la saison mais le vétéran allemand (39 ans) a tout de même de sacrés restes.
     
  30. Y aura-t-il un jour une saison plus aboutie de la part du PSG ? Chaque match qui passe rend la tâche plus compliquée.

Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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