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PSG/Toulouse (2-1), les performances individuelles

Publié le dimanche 5 février 2023 à 0:52 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 contre Toulouse de façon assez logique malgré une entame de match bien compliquée. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Donnarumma : Pour son premier match au Parc sans Navas dans les pattes, c'est peu dire que le gardien italien n'a pas brillé. Son placement est catastrophique sur le coup-franc encaissé et il adopte heureusement une attitude contraire sur la seconde tentative de Van den Boomen, qu'il arrête donc. Il faut aussi noter cette parade décisive à la 93e minute du match, un arrêt qui vaut deux points. Pour le reste, pas grand-chose de probant à noter, avec une présence aérienne bonne mais un centre dangereux capté en deux temps. Au pied, il a été plutôt propre dans le jeu court mais vraiment très peu précis quand il a fallu allonger, trouvant pratiquement systématiquement un adversaire à la retombée.

Hakimi : Dès ses premiers ballons touchés, il a semblé dans un bon jour et la suite du match a plus que confirmé la tendance initiale. Malgré une défense à quatre, il a passé son temps à attaquer, créant d'énormes brèches dans une défense toulousaine pourtant regroupée. Ses partenaires l'ont régulièrement servi, Messi en faisant même son favori du jour, et Hakimi ne les a pas déçus avec un but égalisateur superbe et une passe décisive sur le second but après une jolie course. S'il n'a pas été parfait sur ses centres, c'est encore lui qui donne une balle de but à Vitinha en fin de partie. Même touché au pied en fin de partie, il ne s'est pas arrêté et a signé une performance remarquable de bout en bout.

Marquinhos : Le capitaine parisien n'a pas vraiment été sollicité défensivement par une équipe toulousaine trop empruntée et il a dans l'ensemble plutôt bien géré les contres adverses, à l'exception d'un duel loupé en fin de partie. Il s'est rattrapé dans la foulée avec un double contre sur des frappes devant la surface, signe de sa bonne présence générale. Avec le ballon, il ne s'est pas spécialement signalé mais a failli marquer de la tête sur corner.

Danilo Pereira : Après un début de match en défense centrale, il est rapidement passé au milieu de terrain et a immédiatement réussi une belle interception devant la surface adverse. Défensivement, le Portugais a été aussi précieux que d'habitude, formant un rempart de grande qualité devant la défense centrale. Avec le ballon, il a commencé de façon assez neutre avant de monter en régime. Il a d'abord commencé par régaler face au pressing avant d'arriver à trouver de bonnes passes verticales, vers Messi ou Mendes notamment. Un gros match.

Mendes : De nouveau titulaire, le jeune Portugais semble mieux physiquement mais il n'a pas encore tout retrouvé malgré son démarrage caractéristique juste avant de sortir. Pendant longtemps, son duel face à Aboukhlal a résumé sa partie, avec du bon et du moins bon comme en témoignent les fautes commises de l'un sur l'autre. Peu à peu, ses courses en profondeur ont fait de plus en plus mal à Toulouse même s'il s'est énervé sur la durée du match. Sur la bonne voie, à défaut d'être déjà redevenu le cador habituel.

Bernat l'a remplacé pour la fin de match et l'Espagnol a été un relais technique bienvenu pour tenir le ballon dans une fin de match étouffante. Il a moins percuté mais a apporté de bonnes choses sur ses montées.

Sanches : Le Portugais avait lancé son match de sentinelle en assurant avant tout dans ses prises de balle mais cela n'a pas duré avec cette sortie en larmes suite à une nouvelle blessure.

Bitshiabu l'a remplacé et, après des premiers ballons corrects, il se loupe en concédant un excellent coup-franc assorti d'un avertissement. Il n'a pas coulé pour autant et a continué de garder la tête hors de l'eau sur les contres jusqu'à la pause. Il est monté en gamme en seconde période, se montrant souverain en toutes circonstances. Impeccable défensivement même sur certaines couvertures côté opposé, forcément dominant dans les airs et impeccable balle au pied, il a signé un second acte impressionnant. Il ne fera pas oublier l'erreur sur le premier but mais est riche en promesses pour la suite.

Soler : De nouveau titulaire comme milieu relayeur droit, il a encore signé un match où il est difficile de trouver du positif. En cherchant bien, on peut signaler une bonne sortie de balle en première période, une entente avec Hakimi plus ou moins au point qui permet au Marocain de briller de mille feux et quelques courses intéressantes, surtout pour ses partenaires. Il n'en reste pas moins que son apport balle au pied est (très) faible et que l'Espagnol n'existe pas dans les duels, ce qui est problématique en L1. Aider ses partenaires est tout à son honneur mais Soler devrait peut-être penser d'abord à lui.

Zaïre-Emery l'a remplacé pour la fin de match et son envie d'aller de l'avant à chaque prise de balle a fait du bien à son équipe, même si cela a parfois engendré quelques pertes de balle. Mais c'est cette volonté perpétuelle qui lui a permis de réaliser cette énorme percée à la 92e minute. Chacune de ses sorties du moment donne envie d'en voir plus.

Ruiz : Sur le côté gauche comme quelques jours plus tôt, ce positionnement sur son pied fort n'a pas vraiment semblé l'aidé et les incursions attendues dans le coeur de la défense ont été rares même si intéressantes. Avec le ballon, le gaucher a été plutôt présent pour attaquer en première période, surtout en occupant le demi-espace gauche d'où il a pu envoyer quelques bonnes passes, puis plus dans la conservation et la récupération du ballon par la suite. Dur d'en tirer un bilan, si ce n'est qu'il n'a été le pire ni le meilleur des milieux. 

Vitinha : De nouveau positionné en n°10, le jeune Portugais a comme toujours beaucoup couru, se retrouvant parfois devant Messi, régulièrement derrière lui, mais également aussi sur la gauche en seconde période. Si son activité et sa disponibilité sont indiscutables, sa production reste limitée au final et ses nombreuses touches de balle n'ont pas abouti à grand-chose dans l'ensemble. Son manque de confiance du moment se fait aussi régulièrement sentir avec des choix souvent trop compliqués, notamment face au but où il a eu un gros loupé.

Messi : En l'absence des deux autres monstres de l'attaque, l'Argentin était attendu et, comme trois jours plus tôt, il ne s'est pas plus caché qu'il n'a déçu. Il a beaucoup tenté pour faire vivre l'attaque de son équipe, décrochant parfois très bas pour lancer idéalement les attaques, et sa capacité à perdre très peu de ballons a fait beaucoup de bien. S'il a eu des périodes de moins bien comme le début de la seconde période, il a su faire parler sa magie de façon régulière dans ses contrôles, ses dribbles, ses feintes et même ses frappes. Il a certes encore touché deux fois les montants mais il a aussi marqué le but de la victoire d'une frappe signature. Alors que le talent offensif manquait ce samedi, le sien était bien là et c'est probablement grâce à lui que Paris a pris trois points plutôt qu'un.

Ekitike : Positionné dans l'axe gauche, la tête de turc du jour de Christophe Galtier a beaucoup été recadrée et s'est souvent perdue. Parfois à tenter de balayer la largeur avant d'ête rappelé dans l'axe, parfois combatif sur un duel avant d'être passif sur le second, parfois intéressant dos au but en pivot avant d'enchaîner avec une remise qui n'a aucun sens, Ekitike a étalé ses difficultés et son manque de confiance durant tout le match. Il a tenté la solution la plus compliquée pratiquement à chaque touche de balle, pour une faible réussite au final. L'attaquant enchaîne au final les actions sans constance ni logique, jetant la pièce en l'air à chaque prise de balle, et il est logiquement dur de s'appuyer sur lui pour ses partenaires, ces derniers ne sachant sur quel pied danser. Au final, tout n'est pas à jeter mais l'impression de fouillis est terriblement présente même si sa volonté semble toujours présente.

Gharbi l'a remplacé pour la toute fin de partie et il a eu le temps de se mettre en évidence par sa technique malgré une conclusion d'action un peu douteuse.


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