Angel Di Maria a accordé une longue interview à RMC au cours de laquelle il est revenu sur son début de saison et son adaptation.
Luis Fernandez est passé ce jeudi au Camp des Loges pour aller interviewer Angel Di Maria, l’ailier argentin du PSG. Au cours des 10 minutes que le joueur a accordées à l’animateur RMC, il est revenu sur son début de saison et son intégration au PSG.
Heureux à Paris, une équipe qui vise la Champions League
D’entrée Di Maria confie son bonheur d’être à Paris : « Cela va très bien, je suis très content d’être là et ma famille aussi. Je pense que cela se voit sur le terrain quand je joue que je suis heureux ici et ce sont des choses importantes. »
Il est ensuite interrogé sur son arrivée décalée d’un an au PSG : « Cela n’a pas pu se faire pour certaines circonstances que vous connaissez avec les problèmes financiers du PSG. Mais ce n’est pas parce que j’ai eu peur ou ce genre de choses. J’ai dû aller à Manchester du coup mais j’avais déjà beaucoup envie de venir à l’époque. »
« Une fois que vous passez les quarts de finale, il y a un vrai plus au niveau du groupe qui vous donne de la confiance. »
Arrivé à Paris pour gagner la Ligue des Champions, Di Maria est questionné sur cet objectif : « Tout est possible. Dans le foot, parfois, il faut un peu de chance. Paris est déjà souvent allé en quarts de finale et l’objectif est déjà d’aller plus loin. Une fois que vous passez les quarts de finale, il y a un vrai plus au niveau du groupe qui vous donne de la confiance. »
Les critiques et sa forme du moment
« Quand un joueur arrive dans un nouveau club, il faut qu’il montre très vite des choses mais c’est difficile. »
Le thème qui suit est celui des critiques qui l’ont touché : « Pour moi c’est normal. Quand un joueur arrive dans un nouveau club, il faut qu’il montre très vite des choses mais c’est difficile. Il faut avoir en tête qu’il faut tenir compte du mouvement de l’équipe, avec les autres joueurs. Cela fait partie de l’intégration mais on a gagné les matches importants et j’ai pu montrer mon niveau. »
Une évaluation de sa forme actuelle lui est demandée : « Je vais vraiment de mieux en mieux, je suis content que la trêve de Noël arrive, cela va me permettre de récupérer mais je trouve que je suis de mieux en mieux sur le terrain. J’arrive à trouver mes partenaires avec des passes décisives et j’espère que je pourrai continuer sur cette lancée l’année prochaine et montrer que je suis bien. »
Une comparaison entre Van Gaal et Blanc lui est proposée : « Je ne dirai pas qu’un entraîneur me va mieux qu’un autre. L’important, c’est de bien jouer au foot, c’est ce que j’aime. La beauté du jeu, quand cela va vite, qu’on se trouve dans les espaces, c’est ce que j’aime. »
L'ambition du PSG et ses ambitions personnelles
« On a montré qu’on pouvait battre le Real Madrid et c’est une grande équipe avec des grands joueurs. A partir de là, on peut battre tout le monde. »
Il lui est ensuite demandé si Paris peut devenir un très grand club européen : « Oui, c’est sûr. Paris montre ces dernières années qu’il est de plus en plus fort. Paris a fait des différences en championnat, mais jamais autant que cette année. On a montré qu’on pouvait battre le Real Madrid et c’est une grande équipe avec des grands joueurs. A partir de là, on peut battre tout le monde. »
L’interview se porte ensuite sur lui et ses ambitions personnelles, notamment en terme de buts et de passes décisives : « Sur ce sujet, je dis toujours la même chose : je suis aussi heureux quand je marque que quand je fais marquer. Individuellement, je n’ai pas en tête d’objectifs chiffrés. Je veux apporter le maximum à l’équipe et voilà. »
Messi, Ronaldo, Zlatan, Benzema et la L1
On lui demande ensuite lequel il est le plus simple de jouer, Messi, Ronaldo ou Zlatan : « Avec les trois ! Quand tu joues avec les meilleurs, c’est toujours facile de jouer à côté. Quand tu as la possibilité de jouer avec Messi, Ronaldo, Rooney, Zlatan, tous les joueurs autour auraient envie de jouer avec eux .C’est un plaisir de jouer avec eux. »
Le thème de Benzema est évoqué et Di Maria bote un peu en touche (« Ce n’est pas un sujet sur lequel je me suis beaucoup penché. ») et l’interview aborde les différents championnats dans lesquels il a joué : « La Ligue 1 me plaît beaucoup, il y a beaucoup de force, d’agressivité, on sent de la puissance chez les joueurs adverses. Après, je pense quand même que j’ai pris le plus de plaisir dans la Liga, j’ai passé de bons moment là-bas. »
Les critiques comme moteur
Thème récurrent de sa carrière, il est interrogé sur les critiques qui le touchent régulièrement : « En fait, cela me plaît quand on me critique, cela me plait beaucoup parce que les choses changent tout le temps après. Après, j’arrive à donner raison aux gens avec mon niveau. A Madrid, j’ai commencé de manière moyenne et j’ai peu à peu montré mon vrai niveau. A Paris, je pense qu’il s’est passé la même chose. J’ai commencé de manière un peu moyenne et j’ai petit à petit montré mon vrai niveau. »
« Il faut avoir en tête que ce match à Madrid a été un déclic pour moi et que je me sens mieux depuis. »
Les critiques comme motivation, Di Maria ne nie pas que c’est parfois vrai : « La dernière fois où on m’a beaucoup critiqué et où on me regardait attentivement, c’était le match contre le Real Madrid et je pense que j’ai réussi à faire taire certaines critiques en donnant le meilleur pour l’équipe et en faisant un bon match. Il faut avoir en tête que ce match-là a été un déclic pour moi et que je me sens mieux depuis. »
Messi et le public du Parc des Princes
« J’espère que le PSG amènera un jour Messi , ce serait beau pour la L1 et top pour le football français. »
Argentin comme Messi et partenaires en sélection, Di Maria est forcément questionné sur une éventuelle venue du génie catalan à Paris : « Tout est possible. A partir de là, c’est juste une question d’argent, il en faut beaucoup pour acheter un joueur comme ça. J’espère que le PSG amènera un jour Messi , ce serait beau pour la L1 et top pour le football français. Paris a cette possibilité-là et Paris peut y arriver. » Pour autant, il n’a jamais parlé de ça avec lui : « Je ne parle pas de ce genre de choses avec lui. »
Et l’entretien se conclut par son avis sur le public du Parc des Princes, critiqué hier pour son attitude durant PSG/Saint-Etienne avec Silva et Cavani qui ont notamment tenté de réveiller les spectateurs : « Ce sont des circonstances lors d’un match, on était à 0-0. On n’arrêtait pas d’essayer d’attaquer pour gagner le match et quand on a réussi à marquer le but, on pensait qu’à quatre minutes de la fin, il y aurait peut-être un peu plus d’ambiance, on avait la qualification assurée. Ce n’était pas indispensable de continuer à attaquer. »
La dernière question concerne une future victoire du PSG en Ligue des Champions : « Je l’espère. » Et le mot de la fin sera un petit « Paris, c’est magique », ses seuls mots en français.
