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Il y a un an, un PSG/Lille qui présageait du futur sans que personne ne s'en rende compte

Publié le samedi 1 mars 2025 à 16:59 par Philippe Goguet
Il y a un an et un mois, un PSG/Lille pré-huitième de finale de Champions League avait en bonne partie décrit le visage du PSG de 2024/2025. À l'époque, c'est l'absence de Kylian Mbappe dans le onze de départ qui avait retenu toute l'attention, sans que personne ne remarque finalement que le brouillon de la version 2024/2025 de l'équipe parisienne était en train de jouer.
Il y a un an et un mois, un PSG/Lille pré-huitième de finale de Champions League avait en bonne partie décrit le visage du PSG de 2024/2025. À l'époque, c'est l'absence de Kylian Mbappe dans le onze de départ qui avait retenu toute l'attention, sans que personne ne remarque finalement que le brouillon de la version 2024/2025 de l'équipe parisienne était en train de jouer.

Le PSG sans Mbappé, un événement à l'époque

PSG/Lille est une vraie affiche du championnat depuis que le club nordiste est une des valeurs sûres de Ligue 1 et le hasard a fait que celui du jour colle pratiquement dans le calendrier avec celui de la saison passée, donc juste avant les huitièmes de finale de Champions League. Le 10 février 2024, juste avant la réception de la Real Sociedad, le PSG recevait Lille et ce qui avait le plus retenu l'attention était le statut de remplaçant de Kylian Mbappé.

À peine de retour de l'effroyable agression de Lilian Brassier, l'attaquant parisien avait été placé sur le banc de touche par son entraîneur et il y était d'ailleurs resté toute la rencontre puisque ses partenaires avaient fait le travail sans lui (3-1). Mais ce PSG/Lille définissait en réalité toute la trame de la version 2024/2025 de l'équipe de Luis Enrique, ce fameux PSG post-Mbappé. Car sans son joueur individuellement le plus fort, les Parisiens avaient réussi ce soir-là une prestation collective de haute volée.

Les premiers traits du PSG 2024/2025

Très intense dans son pressing, jouant à onze avec et sans le ballon, déjà installé dans ce 4-3-3 mis en place au coeur de l'hiver 2024 avec ce latéral droit plus offensif que le gauche et un des deux relayeurs qui se projette dans la ligne d'attaque, ce PSG affichait déjà la plupart des marqueurs de la saison suivante, avec des joueurs pourtant bien différents. Les idées et le cadre collectif étaient déjà clairement là, les protagonistes pas forcément.

L'élément le plus marquant de cette soirée sans Mbappé était bien évidemment la façon dont Gonçalo Ramos avait occupé la pointe de l'attaque parisienne. Le Portugais est un attaquant très différent de l'habituel titulaire de l'époque mais son activité défensive n'a également rien à voir. A défaut de peser réellement dans le jeu, il s'était mué en harceleur de défense très rapidement et cela avait débouché sur le premier but parisien, Ramos venant marquer de près après un pressing collectif initié par Ousmane Dembélé et relayé par Fabian Ruiz. 

Turnover des joueurs, pas du style

Autre signe avant-coureur de ce qu'allait être le Paris Saint-Germain 2024/2025, Luis Enrique n'avait pas hésité à procéder à un très large turnover, allant même jusqu'à changer son gardien de but pour titulariser Keylor Navas. Outre le Costaricien, on retrouvait par ailleurs pas moins de sept joueurs qu'il est possible de considérer comme des remplaçants de la saison passée : Mukiele et Danilo en défense, Ugarte et Asensio au milieu ainsi que Ramos et Kolo Muani en attaque. 

Et pourtant, la capacité des Parisiens à jouer comme le ferait le PSG de cette saison était déjà bien visible, à l'image du premier mais aussi du troisième but. Entré en jeu, Barcola avait été isolé sur son côté gauche pour jouer le un-contre-un. Une accélération plus tard, il s'enfoncait dans la surface pour servir dans les 6m un Kolo Muani qui n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond. Une action vue plusieurs fois cette saison, par exemple contre Lens ou City, avec Dembélé dans le rôle du buteur.

Un peu plus d'un an plus tard, le PSG/Lille de ce soir ne sera pas vraiment l'occasion de voir en action ce style à l'époque nouveau et désormais ancré, mais plutôt de mesurer à quel point les troupes de Luis Enrique sont en mesure de faire mal à ce qui est probablement la deuxième meilleure équipe française en jouant de la sorte.


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