« L’arbitre qui fait face à un joueur star va peut-être vouloir montrer qui est le patron », explique Bruno Derrien

À J+2 d'un Nantes/PSG (3-1) dont l'arbitrage controversé de Mikaël Lesage a concentré toutes les attentions et les critiques de Marco Verratti ou encore Leonardo, le sujet fait toujours l'actualité en ce lundi matin. Dans un article sur le sujet, L'Équipe s'est posé la question de la difficulté d'un arbitre à coacher des stars, et Bruno Derrien s'est prêté au jeu de l'interview.

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« En formation, on nous indique qu'il faut protéger les joueurs créatifs »

« C'est compliqué de trouver un équilibre. En formation, on nous indique qu'il faut protéger les joueurs créatifs mais, en même temps, on ne peut pas tout leur laisser passer », explique d'abord l'ancien arbitre international, qui ne cache pas la complexité de la chose. Avant de confier : « Dans l'absolu, il n'y a qu'un seul arbitrage. Mais de manière inconsciente, parfois, face à des joueurs qui ont des statuts, dans des matchs très regardés où la caisse de résonance sera importante, l'arbitre qui fait face à un joueur dit star va peut-être vouloir montrer qui est le patron ».

Dans le prolongement de la seconde partie de la citation de Bruno Derrien, un membre du PSG confie au quotidien L'Équipe : « Ils veulent montrer qu'ils leur tiennent tête ». Une vision qui tranche pourtant avec la réalité de la décennie dernière et de la période de domination des Lyon, Marseille et autres Bordeaux selon un ancien arbitre interrogé par le quotidien sportif : « C'est surprenant cette attitude parce qu'à l'époque de la domination de Bordeaux, Marseille et Lyon, on faisait le procès inverse aux arbitres. Celui d'être trop inféodés aux dirigeants ».