À la veille d'aller affronter l'OGC Nice, Mauricio Pochettino était en conférence de presse ce vendredi ; et s'il a été question du match qui va se jouer sans Mbappé, il y a aussi eu beaucoup d'occasions de parler du match qui suit contre le Real Madrid.
AU MICRO DE PSG TV
Demain, la meilleure attaque (PSG) du championnat affronte la meilleure défense (OGCN). Quelle sera la clef de la rencontre selon vous ?
« Il faudra être efficace devant le but. Ils défendent très bien, ils sont très compacts et solides. Ce sera difficile mais ça devrait être un bon match. J’espère que nous nous créerons des occasions et que nous serons cliniques devant le but. »
Nice défend tellement bien que vos deux dernières confrontations se sont soldées par deux 0-0 ; et demain, votre buteur en forme, Mbappé, est absent. Travaillez-vous à des alternatives à l’entraînement, peut-être en revisionnant des matchs ?
« Bien sûr, avec ou sans Kylian, nous essayons toujours de trouver la faille et de nous créer le plus d’occasions possibles en phase offensive. Mais c’est différent à chaque fois. Nous avons des joueurs incroyables, très talentueux, dans l’équipe. Le plus important, c’est vraiment de nous créer des occasions - parce qu’ensuite nous avons de grands joueurs pour marquer - et d'être solides, de trouver un bon équilibre, de montrer un beau visage. Évidemment, j’ai confiance à 200 % en mes joueurs et en ce groupe. Je suis sûr que ce sera un très bon match et j’espère que nous le gagnerons. C’est notre objectif. »
Mbappé est absent, mais la dernière fois que vous avez joué contre Nice, il y avait également beaucoup d’absents, entre les joueurs partis à la CAN et les sud-américains en qualifs. Vous attendez-vous à un autre type de match demain ?
« Ce qu’on ne peut pas changer, ce sont les caractéristiques de l’équipe que nous allons affronter. Nice possède une organisation et une structure très solides, nous également. Je crois que notre philosophie et nos idées sont très claires sur le terrain. Je ne pense pas qu’il y aura tant de différence de que ça. J’espère juste que nous aurons le contrôle et que nous pourrons jouer dans le camp adverse. On parlait du dernier match contre Nice en Coupe de France : nous nous sommes créés des occasions, nous avons dominé mais nous n’avons pas été cliniques devant le but. Ensuite, aux tirs aux buts, on peut perdre comme on peut gagner. J’espère que ce sera un scénario similaire, mais avec plus d'efficacité devant le but. Le plus important, ce sont les trois points. »
EN CONFÉRENCE DE PRESSE
Est-ce une bonne chose d’affronter un Nice troisième au classement, qui pourra vous offrir une opposition relevée à quelques jours du match contre le Real Madrid ?
« Nous devons accepter le calendrier, et agir naturellement en conséquence. En définitive, ce n’est pas un choix de notre part, puisqu’il a été défini en début de la saison. Il est évident que Nice ne nous facilitera pas la tâche. C’est une équipe qui impose beaucoup à ses adversaires, qui est très bien placée au classement, qui sera très compétitive demain mais je pense que ça nous sera plus bénéfique que préjudiciable. Jouer à ce niveau, avec toute l’exigence qu’impose une équipe comme Nice, est une très bonne préparation au match à élimination directe de Ligue des Champions face au Real Madrid. C’est une bonne chose pour élever notre niveau de concentration et garder en tête notre objectif. Nous savons que nous voulons gagner et le match important pour nous est celui de demain. »
Comment situez-vous le niveau de votre équipe depuis un mois ? Est-il en progression ? En êtes-vous satisfait ?
« Oui, j’en suis satisfait. La progression se voit davantage, ou est plus évidente quand tu gagnes contre le Real Madrid. Mais nous n’avons fait que la moitié du travail, il reste l’autre moitié. Nous devons continuer de nous améliorer. Mais il est clair que les circonstances, notamment en début de saison, ont marqué les étapes, les délais et le timing de notre progression. Notre situation actuelle est positive, elle suit une courbe ascendante. Mais surtout, nous travaillons dans un bon environnement, avec beaucoup de sérénité. Je crois que cette tranquillité et cet état d’esprit se perçoivent à l'entraînement, sur le terrain du centre Oreedoo. Et cette communication fluide entre nous tous nous permet de constater encore davantage les améliorations dont nous parlions, et qui sont parfois difficiles à détecter de l’extérieur. »
Que change l’absence de Mbappé pour vous et pour l'adversaire en termes d’impact psychologique ?
« Il est clair que nous parlons de l’un des meilleurs joueurs du monde. Pour vous répondre, son absence a forcément un impact psychologique important, à la fois pour ses coéquipiers et pour ses adversaires. Nous savons que durant une saison, ce genre de situations peuvent se produire, que ce soit pour des questions de suspensions ou de blessures. L’essentiel, c’est que le groupe croie en sa force. Nous devons continuer à cultiver l’idée qu’il ne faut pas seulement se reposer sur les individualités et que le collectif dispose de cette force pour surmonter n’importe quel contretemps ou absence de joueur important, comme c’est le cas ici de Kylian. »
Vous avez trouvé une organisation très efficace contre le Real Madrid au match aller. Vous êtes obligé de prendre en compte le retour de Neymar, forcément. Y a-t-il un “match dans le match” entre lui et Di Maria, sachant qu’ils n’ont pas le même profil et n'apportent pas la même chose ?
« Chaque match est complètement différent. Nous allons affronter le Real Madrid qui n’aura pas exactement les mêmes joueurs à disposition (qu’au match aller) - et nous non plus potentiellement. Nous verrons après le match de demain comment planifier la suite en fonction des joueurs à disposition. Mais pour l’instant, nous n’y pensons pas. Nous sommes sur le point de disputer un match qui doit mobiliser toute notre attention, à 100 %. Ce serait une erreur de notre part de ne pas aborder la rencontre contre Nice comme l’exige la compétition et l’adversaire. Après ce match, nous pensons à la meilleure animation et à la meilleure composition pour atteindre la mission de se qualifier, mais surtout de mieux jouer que Madrid, d’être meilleurs, et imposer notre philosophie de jeu pour atteindre notre objectif. Demain, nous devons réaliser une performance qui nous permette de nous rapprocher de la victoire. Et le match de mercredi contre le Real Madrid ne saurait justifier de ne pas être dans les meilleures dispositions exigées par la compétition et une équipe comme Nice. Mon obsession est de donner le meilleur de nous-mêmes, de faire le meilleur match possible et de prendre les trois points pour arriver dans les meilleures conditions pour le match de mercredi. Mais ce serait une grave erreur de jouer ce match en pensant déjà à mercredi. »
Vous avez tellement d’avance au classement de Ligue 1, ce n’est pas difficile de ne pas penser à ce match contre le Real Madrid ?
« Vous savez très bien que, dans le football, il n’y a pas d’interrupteur on/off comme pour la lumière. Un footballeur, comme nous tous au travail, doit rester connecté sinon c’est très difficile, après la déconnexion, de rétablir la connexion et revenir à son meilleur niveau. Demain, nous devrons jouer au plus haut niveau de concentration, d’énergie et de respect pour la compétition, la Ligue 1, et pour Nice au-delà de l’avance au classement. Préserver cette avance et gagner les trois points sont des motivations suffisantes, aux niveaux internes et externes, pour tout donner et jouer du mieux possible. Nous savons très bien que dans le football, si tu fournis toute la concentration qu’exige la compétition, tu évites bien des problèmes. Quand on est bien physiquement mais pas mentalement, c’est là que les problèmes x ou y peuvent survenir : un carton parce qu’on est en retard, une blessure parce qu’on n’a pas suffisamment couru ou fait l’effort nécessaire à un moment précis. Je crois que le meilleur moyen de préparer des matchs importants comme celui de la Ligue des Champions, dont tout le monde rêve ici, c’est d’être au top, concentré, dans les meilleures dispositions pour éviter tout problème. »
Depuis le début de la saison, le PSG a plus de difficultés à l’extérieur qu’au Parc des Princes. Avez-vous identifié ce problème et comment l'expliquez-vous?
« Ça arrive souvent dans une saison, à toutes les équipes, pas seulement au PSG. Quasiment toutes les grandes équipes ont de meilleurs résultats à domicile qu’en déplacement. De toute façon, nous essayons de jouer de la même manière, que ce soit à la maison ou à l'extérieur. Nous cherchons toujours à dominer le jeu à chaque match, peu importe le lieu ou l’ambiance de chaque côté. Parfois, il s’agit de coïncidences et parfois de réussite d’un camp ou de l’autre. Mais je ne pense pas qu’il faille en tirer des conclusions et dire qu’il y a un facteur précis qui l’explique. (Il complète après la traduction) Il y a peut-être une raison… Le seul facteur qui pourrait expliquer nos meilleurs résultats au Parc des Princes, ce sont nos supporters. Ils ont du mérite parce qu’ils créent une ambiance et une énergie qui impactent non seulement nos joueurs mais installent également cette peur symbolique auprès de nos adversaires. C’est ce qu'expliquait très bien mon ami Jorge Valdano à Madrid. Ça peut être un des facteurs : cette confiance et cette énergie qui descendent des tribunes et te donnent une sensation d'énergie positive bénéfique pour nous mais pas pour l’adversaire. »
Avez-vous déjà décidé de l'alternance des gardiens pour les deux prochains matchs ? Celui qui jouera contre Nice jouera-t-il contre le Real Madrid ?
« Concernant le match de demain, j’ai déjà pris ma décision mais pas pour celui de mercredi. »
Nous avons compris que Sergio Ramos ne pourrait probablement pas jouer mais compte tenu de tout ce qu’il a représenté à Madrid, pourrait-il faire partie du déplacement avec le groupe ?
« Nous verrons dans les prochains jours parce qu’il n’est pas encore revenu dans le groupe. Mais c’est vrai qu’en Ligue des Champions, un joueur comme Sergio peut transmettre son expérience de capitaine puisqu’il a joué 17 ans dans un club comme Madrid et donner de bons conseils à ses coéquipiers. Ce serait bien qu’il puisse venir, qu’il soit en condition ou non de participer. Et ça vaut pour d’autres joueurs importants aussi et qui sont suspendus ou blessés. C’est le moment d'être rassemblés et unis. Tout apport, par exemple de Sergio, peut être positif, voire déterminant, dans un résultat en notre faveur. »
