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Et si c'était cette saison ?

Publié le mardi 15 septembre 2015 à 10:20 par Rédaction
21 avril 2015-15 septembre 2015. Entre ces deux dates, le PSG est sorti invaincu de toutes les confrontations auxquelles il a fait face. Mais une question demeure: sommes nous meilleurs cinq mois après? Sommes nous capables de remporter l’objet de toutes les convoitises, la Ligue des Champions? Passage en revue des forces en présence à l’entame d’une campagne prometteuse.

En quart de finale de Ligue des Champions la saison dernière, voici les équipes présentes sur le plateau: le PSG, le FC Barcelone, la Juventus Turin, l’AS Monaco, le Real Madrid, l’Atletico Madrid, le Bayern Munich et le FC Porto. On retrouve parmi ces équipes deux profils vraiment marqués : les « tops » avec les deux ogres espagnols et le plus catalan des clubs allemands et des équipes ayant su dégager un style de jeu au fil des années avec une identité forte. Finalement l’intrus est français et se nomme Monaco. Intrus car ce club ne présente ni continuité ni style de jeu marqué. C’est d’ailleurs la seule formation qui n’est pas présente lors de l’ouverture de cette campagne 2015-2016.

La stabilité comme moteur

Regardez les équipes type des trois machines, elles ne bougent pas. Il est bien évidemment plus facile de remporter des trophées avec Messi, Neymar, Robben, Muller, Cristiano Ronaldo ou Benzema. Une fois dit ce genre de banalités, il faut observer la structure de ces clubs. Une identité forte (Pep Guardiola en sait quelque chose) et une volonté de s’appuyer sur un jeu connu de tous. Face à ces formations, il est facile de savoir à quoi t’attendre.La formation la plus surprenante est le Bayern mais là encore les ajustements de Guardiola se situent beaucoup au niveau du positionnement des joueurs dans les phases de transition défense-attaque. Les bavarois veulent la possession et le peu de renforts chaque saison tend à prouver que la complémentarité ne s’acquiert pas en une saison, aussi bons fussent les hommes alignés sur le terrain.

On touche là un point important dans la quête du Graal pour nos joueurs : nulle équipe ne peut remporter la Ligue des Champions en modifiant d’une saison à une autre son effectif. La stabilité est une donnée trop souvent négligée dans le football de haut niveau car elle ne répond pas à la logique marchande à laquelle sont soumis les clubs. Et pourtant…Prenant ce critère en compte, la Juventus Turin se retrouve face à un grand chantier. Le rajeunissement des troupes a entrainé une vague de transferts importantes avec pour but de donner les clés au français Pogba. A titre de comparaison, voici le 11 aligné en finale de la C1 et celui contre la Roma lors de la deuxième journée de Serie A.

Contre le FC Barcelone: Buffon-Lichsteiner, Barzagli, Bonucci, Evra-Pirlo, Marchisio, Pogba, Vidal-Tevez, Morata.
Contre la Roma: Buffon-Caceres, Bonucci, Chiellini-Evra, Pogba, Sturaro, Padoin, Lichsteiner-Mandzukic, Dybala.

Un comparatif joueur par joueur n’aurait aucun intérêt mais ce qui ressemble à une équipe type montre que la Juve a besoin d’espace pour mettre sa tactique en place. Installer un jeu de transition rapide pour toucher ses attaquants. Le point faible du PSG d’ailleurs. Changer de rythme, trouver un point de fixation haut sur le terrain en un nombre restreint de passes et attaquer en supériorité numériques ou avec un surnombre intéressant est une inconnue pour les joueurs parisiens. On note que les derniers vainqueurs de C1 avaient cette force: 5 passes pour le Bayern entre le dégagement de Neuer et le but de Mandzukic en finale 2013, 13 secondes seulement nécessaires à Messi pour remonter le ballon et permettre à Suarez de marquer dans le but vide en finale 2015, plus bien entendu le Real de Carletto grâce notamment à un homme : Angel Di Marìa.

Les demi finales de C1, la chimère des rouges et bleus (ou noirs), c’est pour cette saison ?

Voilà un discours souvent entendu depuis l’arrivée de notre recrue phare. Son unique transfert offre une panel d’options bien plus grands et à même de permettre aux Parisiens de découvrir ce niveau de la compétition qui fuit les Qataris depuis le rachat du club. Sa polyvalence, son niveau technique, l’intensité mise dans ses courses offensives et défensives sont autant de promesses qui rendent l’équipe plus forte.

L’équipe type parisienne

Voici à quoi devrait ressembler l’équipe type lorsque tout le groupe sera opérationnel. Sur la papier, un 4-3-3. Dans les faits, Motta est à la relance un troisième central permettant à ses compatriotes brésiliens de s’excentrer et d’étirer les tentatives de pressing adverse. Verratti est le seul vrai milieu relayeur, appui privilégié de l’équipe pour surprendre dès la moitié de terrain parisienne, tandis que Matuidi est un joueur balayant son couloir afin de mobiliser des adversaires et permettre à Cavani de se recentrer. A Di Marìa de s’incorporer dans ce schéma huilé et de mettre ses qualités (qui ressemblent beaucoup à celles dévolues à Matuidi) au service d’un collectif trop souvent mono rythmique. A Laurent Blanc de surprendre et de faire des choix, lui dont les choix sont souvent le fruit de l’observation de la grille salariale...

L’exemple à suivre : l’Atlético Madrid

Une des équipes qui nous mettrait le plus en difficulté est sans doute les Colchoneros de Diego Simeone. Leurs points forts sont nos points faibles. Une agressivité dans tous les secteurs du jeu (équipe la plus averti la saison dernière selon whoscored), un jeu très vertical dès la récupération du ballon avec un Tiago retrouvant une seconde jeunesse et des pointes qui aiment le duel constant avec les centraux adverses (Costa puis Mandzukic et cette saison le trop sous-estimé Jackson Martinez). Même s’il aime le combat, David Luiz est le seul de nos centraux forts au duel pendant la totalité d’un match. L’immense Thiago Silva et son double du futur Marquinhos compense grâce à leur excellente lecture du jeu et une formidable habileté pour faire déjouer l’attaquant adverse. La solidité de notre équipe résulte d’un triangle défensif couvert par les deux relayeurs.

Mais le jeu de Madrid ne permet pas aux blocs défensifs adverses de s’organiser car les Espagnols gèrent parfaitement la non possession du ballon avec moins de 45% de possession lors de la dernière campagne de C1 (toujours d'après whoscored). On pointe souvent du doigt le rôle de Matuidi, l’homme providentiel des Bleus, mais il ne demeure pas moins qu’un joueur au profil défensif, meilleur pour couper les lignes que pour mettre en difficulté un bloc équipe grâce à ses dribbles ou une passe. La force de Simeone est de toujours cibler la zone où l’équipe adverse défend le moins bien. Un manque de variété peut être mais une tactique terriblement efficace quand on voit comment le couloir gauche du Real Madrid souffre à chaque affrontement. Comment le PSG va pouvoir répondre à ce pressing sur le porteur ainsi que sur les options de relance ? Pour triompher dans la plus grosse compétition de clubs, il devra aussi apprendre à délaisser ses circuits de circulation préférentiels pour surprendre en sautant les lignes ou en contrant.

Pour gagner, il faut une combinaison d’éléments impossibles à déceler aussi tôt dans une saison (Ah ce fameux huitième de finale contre Leverkusen, une démonstration comme on en a eu peu en Coupe d’Europe). Mais on peut déjà affirmer que la clé du parcours européen se jouera les week-ends de Ligue 1. Plus le PSG prendra de la marge sur les adversaires dans cette première moitié de championnat, plus il pourra faire tourner et arriver frais. Sans prier pour que les aléas du tirage au sort soient idéaux. La Ligue des Champions se gagne aussi en championnat et il est impératif que l’ensemble des dirigeants du club ne l’oublie pas. Paris avance mais les autres ne régressent pas, les courbes vont elles se croiser dès cette saison?

La première réponse à toutes nos interrogations arrivera vite avec la confrontation tant attendue face au Real Madrid le mercredi 21 octobre 2015. Et si c’était cette saison ?


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