Le PSG s'est imposé 2-1 à Auxerre, signant une première période de très bonne facture avant une seconde bien moins maîtrisée. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien a encaissé un but, à son grand dam, et il n'est pas exempt de tous reproches sur cette frappe qui lui passe sous le ventre même s'il plaide une déviation de Danilo qui le trompe au dernier moment. Pour autant, ce sont plutôt ses très nombreux arrêts qu'il faut retenir de son match, particulièrement avant et après la pause. Sur sa ligne, l'Italien s'est montré impeccable, que ce soit sur des tentatives relativement proches de lui ou au ras de ses montants à quelques reprises. Dans la gestion de sa surface, il a également été plutôt performant, ce qui est plutôt à noter le concernant.
Marquinhos : Le capitaine parisien n'a pas vraiment été sollicité au cours de la première période, signant tout juste quelques montées et autant d'interventions défensives. Sa seconde mi-temps est bien plus remplie, et pas seulement par ses deux actions défensives décisives autour de la 70e minute. Il est certes totalement absent sur le but parisien, mais la séquence complète diffusée post-match par Prime Video le dédouane au final. A l'issue de son match, dur d'y voir que du bon, avec pas mal de flottement de son côté et une participation au jeu toujours très minimale, mais pas vraiment d'erreurs à lui reprocher.
Sergio Ramos : Le plus central des trois défenseurs parisiens a été celui le plus en difficulté à Auxerre, et pas seulement parce qu'il a été le plus sollicité. Dès la première période, l'AJA avait montré qu'il était possible de lui faire mal au sol par des enchaînements de qualité, notamment des contrôles orientés, mais Ramos tenait bon dans les airs. C'est pourtant dans ce domaine qu'il s'est complètement loupé sur le but auxerrois, avec une non-décision puis un saut raté qui ont ouvert le chemin du but. Sa volonté de sortir de sa défense de façon très régulière a aussi été très contre-productive et ses montées en fin de match pour marquer un troisième but pas spécialement payantes non plus.
Danilo : Le défenseur central gauche parisien avait très bien commencé le match, signant deux bonnes interventions d'entrée et il a passé une première période dans l'ensemble très tranquille. Lorsque l'AJA s'est réveillée, il a un peu plus subi et s'est ainsi régulièrement retrouvé en difficulté face à la vitesse, qu'elle soit de course ou d'exécution, des attaquants adverses. Il se retrouve ainsi trop loin pour contrer sur le but ou pas assez vif pour empêcher Hein de frapper en pleine surface. Avec le ballon, il a toujours été propre, mais pas très entreprenant pour autant.
Zaïre-Emery : Encore une fois remplaçant de Hakimi sur le flanc droit, le jeune piston a finalement fait un match à l'image de son équipe, donc intéressant et tourné vers l'avant en première période, dans le dur et sur un fil défensivement en seconde. Son premier acte est plein de bonnes choses, avec pas mal de duels gagnés, des courses tranchantes balle au pied et un couloir bien occupé dans l'ensemble. Après la pause, c'est son vis-à-vis qui l'a dominé, tant dans les duels que tactiquement en plongeant régulièrement dans son dos. Le jeune Parisien a gardé sa maîtrise technique mais le match se jouait alors sur un autre front et il a été dans le dur.
Bernat : Enchaîner les matches à un rythme fixe semble faire du bien à l'Espagnol qui a signé une partie dans l'ensemble consistante, et ce alors qu'elle ne s'est pas jouée sur un demi-terrain comme les deux dernières. Toujours propre techniquement pour relancer depuis l'arrière, Bernat a parfois eu un peu de mal à arriver jusque dans la surface adverse mais il a malgré tout pesé offensivement et aurait même pu obtenir un penalty. Dommage qu'il manque encore une fois un peu de précision dans ses centres. Défensivement, il a plutôt bien fait le travail dans l'ensemble, notamment sur les centres adverses qu'il a bien lus.
Verratti : Finalement titulaire après avoir été incertain, le milieu italien a certes pris un coup d'entrée mais livré une première période de très grande qualité. Exceptionnellement propre sur des interventions défensives pourtant régulièrement compliquées, il avait aussi régné sur l'organisation du jeu parisien, trouvant des solutions en permanence pour mettre ses partenaires sur orbite. Il a été moins inspiré après la pause, gagnant bien moins de duels défensifs tandis qu'il souffrait du manque de solutions offert par ses partenaires. Il est resté indispensable, car le seul à toujours se proposer pour faire avancer le jeu parisien, mais le meilleur était bien avant la pause.
Fabian Ruiz : Aligné dans un double pivot avec Verratti, l'Espagnol avait lui aussi un grand espace à couvrir et il va y parvenir avec brio durant la première période, moins par la suite. Avec un jeu en peu de touches de balle mais très efficace, il a fait mal à l'AJA et se retrouve impliqué sur le premier but en servant Mbappé. Bien connecté aux attaquants dans le dernier tiers mais avec une vraie activité défensive par ailleurs, il a alors été un parfait complément à Verratti. Les deux ont plus souffert après la pause et Ruiz, malgré de bonnes incursions sur la gauche, n'a pas réussi à peser autant malgré une passe qui aurait pu être décisive pour Mbappé. Il s'est blessé juste après.
Renato Sanches l'a remplacé pour la fin de match et, après deux passes ratées sans que ce ne soit forcément sa faute pour commencer, il a pu apporter de sa touche. Tout n'a pas été parfait mais le Portugais a joué avec personnalité à une période du match où les joueurs du PSG se cachaient plutôt.
Messi : L'Argentin a encore livré un match à découper en plusieurs registres, capable d'être génial dans l'un et désespérant dans l'autre. Le début de partie l'a vu briller par sa capacité à distribuer le jeu, notamment sur le second but mais surtout en profondeur, et ce sera sa seule bouée de secours en seconde période alors qu'il avait complètement coulé. Pour le reste, après un premier acte où il a peu à peu baissé de pied dans ses prises de balle et frappes, il a surtout perdu énormément de ballons, à la fois trop indolent dans les duels et mangé par le physique adverse. Son jeu de passes a pu aider son équipe mais le reste de son match a été un fardeau.
Mbappé : Positionné très à gauche au coup d'envoi, l'attaquant français va vite dézoner pour faire gagner la partie à son équipe en deux minutes chrono. Un premier but sur un enchaînement d'une vitesse hallucinante, un second sur une frappe parfaite et l'affaire était entendue. Injouable à la limite du hors-jeu, capable de faire exploser la défense balle au pied par ses courses puis de donner des ballons parfaits, Mbappé était juste bien trop fort en première période malgré quelques passes latérales ratées qui ont offert des contres. Sa seconde période a été bien moins aboutie, entre ses mauvais choix et un manque de soutien qui se faisait sentir, et il a loupé le triplé à deux reprises, marquant sur la seule occasion où il était hors-jeu. De quoi laisser un léger goût d'inachevé après une première période pourtant exceptionnelle.
Ekitike : Positionné en pointe, le jeune attaquant français a confirmé à la fois ses bonnes choses des dernières semaines et tout le mal des derniers mois. Par intermittences, on a revu les points positifs du moment, avec un vrai apport au collectif comme sur le second but où sa feinte embarque le défenseur et ouvre le but à Mbappé. Son travail défensif a encore été au rendez-vous et même les cracks de l'attaque ne l'ont pas boycotté, signe que cela va mieux. Mbappé a d'ailleurs tenté à plusieurs reprises de le faire marquer, et son énorme raté seul face au but restera comme la grosse tâche de son match mais aussi le tournant de celui-ci. Pire, il sort blessé en début de seconde période après un gros contact.
Vitinha l'a remplacé et il s'est positionné comme relayeur droit. Le Portugais a comme toujours eu beaucoup d'activité mais bien peu de jeu vers l'avant ou d'impact défensif. A son actif tout de même, un centre parfait pour Mbappé à la dernière seconde qui aurait pu lui valoir une passe décisive.
