Absent pendant un mois, Angel Di María est revenu peu à peu de blessure à Brest ou face à Barcelone avant d’enchaîner trois titularisations face à Nantes, Lille et à Lyon. Positionné comme toujours sur l’aile droite, l’Argentin s’est montré précieux dans la victoire importante du Paris Saint-Germain 4-2 au Groupama Stadium dimanche dernier. Alors que les Parisiens entrent dans la dernière partie de saison, il semblerait que Di María soit désormais dans sa meilleure forme.
Une présence défensive utile
Di María n’est pas forcément l’attaquant parisien à qui on doit faire le plus de reproches habituellement dans les tâches défensives. Cependant, il défend souvent en se jetant, étant ainsi peu efficace bien qu’effectuant les efforts. A Lyon, l’Argentin s’est montré plus redoutable que d’habitude dans ce domaine. Il a tenté 8 tacles et en a réussi 6 - il est de loin le meilleur Parisien du match dans ce domaine.
Très actif au pressing, Di María est le plus bas des trois attaquants parisiens lors des offensives lyonnaises. Il est en quelque sorte le quatrième milieu parisien sur ces phases de jeu et n’hésite pas à quitter sa zone, en se retrouvant parfois sur la gauche du terrain.
Sa motivation constante à se replier permet au côté droit parisien de bien figurer défensivement. Alors que Florenzi n’est pas le meilleur des défenseurs, la présence de Di María sur la partie droite du terrain, complétée par Gueye, suffit amplement pour contenir les attaques lyonnaises.
Jusque dans les dernières minutes, l’Argentin ne compte pas ses efforts. Il presse les Lyonnais avec agressivité, cette fois-ci en position de numéro 9, laissant le côté droit à Kean, l’Italien étant emprunté physiquement après son Covid-19.
Un Di María des grands soirs offensivement
Buteur sur coup franc direct, Di María a provoqué ce coup de pied arrêté. En plus de cette efficacité, l’Argentin est très précis techniquement : il rate peu de passes et permet aux Parisiens de conserver le ballon sur les longs dégagements de Navas (alors que c’est rarement le cas comme face à Barcelone où Paris perdait systématiquement le ballon sur les relances de son gardien).
Son positionnement offensif est à l’image de sa production défensive : il est davantage dans l'axe que sur l’aile. Dans le camp lyonnais, Di María est la première solution de Gueye pour transiter vers l’attaque. Fideo est ainsi la plupart du temps plus bas que Florenzi, l’Italien est le véritable ailier droit du PSG dans les phases offensives.
Ce positionnement permet de libérer l’espace pour le latéral lorsque Paris relance.
Cependant, Di María surprend la défense lyonnaise en retrouvant par intermittence son rôle d’ailier comme à la 24e minute où l’Argentin, bien lancé par Mbappé, profite de l’intervalle entre Denayer et Cornet pour aller au but. D’une manière générale, le numéro 11 parisien a largement dominé son duel avec le latéral gauche lyonnais.
On a légitimement émis des doutes sur la capacité de Di María à retrouver son meilleur niveau après une première partie de saison mitigée, il semblerait que sa prolongation ait donné des ailes à l’Argentin. Fideo est aujourd’hui un élément toujours incontournable de l’attaque parisienne alors que ni Draxler ni Sarabia ne sont montrés capables de le concurrencer tandis que Neymar revient de blessure et qu’Icardi ne séduit pas. Sept mois après le Final 8, Angel Di María est toujours le troisième attaquant à aligner sur une feuille de match après Mbappé et Neymar
