Le match, les occasions, Asensio, Mendes, Barcola, etc, la conf' complète de Luis Enrique après PSG/Gérone (1-0)
Publié le jeudi 19 septembre 2024 à 1:59
par Jean Chemarin
C'est un Luis Enrique très satisfait de la seconde période de son équipe malgré les occasions manquées qui s'est présenté en conférence de presse ce mercredi après PSG/Gérone (1-0). L'entraîneur parisien a aussi donné des nouvelles de Marco Asensio, sorti sur blessure, et rendu hommage à son adversaire du soir, qui l'a beaucoup fait souffrir.
Qu'avez-vous pensé du match de votre équipe ? Cela a été un peu long à se décanter au niveau du score mais, au niveau du contenu, qu'est-ce que vous avez aimé et moins aimé ?
« Gérone joue beaucoup mieux que beaucoup d’équipes du chapeau 3, 2 et même 1 »
« Bonsoir à tous pour commencer. Je crois que le match a été lourd pour nous au début. Lourd, car nous avons été imprécis. Et quand tu commences une compétition comme celle-ci, en sachant ce qu’elle représente pour un club comme le nôtre... Nous avons raté des passes faciles, nous n’avons pas osé faire des passes à l’intérieur. Gérone a très bien défendu. Ils ont démontré pourquoi ils avaient longtemps été en tête du championnat espagnol la saison passée et pourquoi ils se sont qualifiés pour la Champions League. Ils ont démontré qu’ils avaient un entraîneur de haut niveau et qu’ils étaient un club de haut niveau. Gérone joue pour moi beaucoup mieux que beaucoup d’équipes du chapeau 3, 2 et même 1. J’ose le dire et je n’ai aucun doute là-dessus. Et cela a été très dur pour nous. Peut-être que je n’ai pas aimé ces imprécisions au début du match, mais je les ai comprises, et j’ai beaucoup aimé la seconde période. Notre rythme, physique et technique, a été très supérieur à celui de Gérone. Nous avons eu 2 ou 3 occasions très franches de but, mais nous n’avons pas marqué. Et quand tout laissait à penser que nous allions finir sur un match nul, le but de Nuno Mendes est arrivé, avec un peu de change, même si je n’ai pas pu le voir. Au final, ce sont trois points que j’estime mérités et qui rendent heureux nos supporters. Ils n’ont pas cessé de nous encourager jusqu’à la 95e minute et nous n’avons pas cessé de nous battre jusqu’à cette même minute. »
Vous avez dit que vous auriez pu marquer, mais que vous n'avez pas marqué ce soir avant la 90e. Comment vous expliquez les difficultés offensives de votre équipe, notamment en 1ère mi-temps pour toucher Dembélé et Barcola ? Cela a été plus facile en seconde période, avec 26 tirs au total, mais est-ce une question de réalisme ou plus de difficultés pour amener le ballon devant que dans les matches précédents ?
« Le réalisme, quel réalisme ? Je ne sais pas ce que signifie le réalisme. »
(Le journaliste lui dit que c'est l'efficacité et Luis Enrique répond)
« Ah l’efficacité, merci. Face à Montpellier, nous avons marqué 6 buts. Normalement, nous en mettons 4 en moyenne. Aujourd’hui, nous avons eu une vingtaine de tirs contre un adversaire qui a très bien défendu. Nous avons marqué un but, c’est le football. Un sport merveilleux. Je crois que ce serait très injuste de commencer à voir des problèmes là où je n’en vois pas. Mais je respecte toutes les opinions. Je crois que Gérone a été à un niveau très élevé en première période et en seconde nous avons été infiniment supérieurs. En première aussi nous avons été au niveau, à l’exception de deux ou trois moments où ils ont réussi à sortir de notre pressing et nous créer quelques problèmes. Je crois que si vous regardez les occasions et les expected goals, ils sont en notre faveur. Mais aujourd’hui nous n’avons pas été efficaces, oui, mais c’est le football. »
Peut-on avoir des nouvelles de Marco Asensio qui semblait touché à la cuisse ?
« Oui, il s’est blessé. Il a ressenti un pincement et il passera des examens demain. Le docteur et le club vous informeront quand ils en sauront plus, mais oui il s’est blessé et a demandé le changement. C’est dommage parce qu’il était à un très haut niveau et nous ne voulons pas que nos joueurs se blessent, mais c’est comme ça. »
Quand on a l'objectif de finir dans les huit premiers de cette phase de groupe comme vous, débuter avec une victoire est de bon augure pour la suite ? D'autant plus que vous avez un calendrier difficile avec des grandes équipes.
« Nous avons le pire calendrier des 36 équipes »
« Commencer par une victoire est important dans toutes les compétitions, mais je ne vais pas m’avancer à dire que nous allons finir dans les huit premiers ou les vingt-quatre premiers parce que nous avons le pire calendrier des 36 équipes. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les statistiques. Je ne sais pas si elles vont se réaliser. Je sais juste que nous sommes l’équipe la plus motivée. Sur ça, personne ne peut rivaliser avec nous. Après, ce seront nos résultats qui diront si nous méritons d’être dans les 8 ou les 24. Mais je ne vais pas me risquer à dire à quelle place nous devons être parce que je ne peux me comparer à aucune équipe. Il y a 36 équipes et 36 calendriers différents. »
Evoquons le positionnement de Nuno Mendes : lorsque votre équipe a le ballon, il est souvent positionné dans la ligne des 3 défenseurs, est-ce que ce rôle-là ne le bride pas ? On l'a vu plus à son aise en seconde période quand il a pu jouer plus haut.
« Il a joué de la même manière en seconde période qu’en première. A l’exception de quelques changements ponctuels que nous avons faits et que nous recherchons, c’est la même position. Ceci est une équipe. Je sais que vous l’aimez bien, que c’est un joueur d’attaque incroyable, mais c’est aussi un très bon défenseur. L’équipe a besoin de cela et il y aura d’autres moments pour jouer plus offensivement avec lui, mais l’équilibre d’une équipe est quelque chose d’important et normalement Nuno est en défense dans ces phases de jeu. »
Quand vous tombez sur un match difficile comme ce soir, autour de la 60e ou 70e, est-ce que vous vous dites que ce sont les joueurs qu'il faut changer ou plutôt la tactique ? Qui prend cette décision et à quel moment vous l'avez prise ce soir ?
« Normalement, nous avons la même idée de jeu. C’est vrai qu’en première période, nous avons eu des difficultés et certains joueurs n’étaient pas à leur niveau. En seconde période, ça a changé complètement. Nous avons mis beaucoup plus de rythme, tout a été beaucoup plus fluide. Nous avons fait beaucoup plus mal sur les côtés. Les changements de joueurs nous ont donné un peu plus de fraîcheur et de force et je crois que le niveau physique a été important, le rythme aussi. Gérone l’a beaucoup plus constaté en seconde période qu’en première. Après qui décide ? L’entraîneur, c’est pour ça qu’on me paye, moi et mon staff. »
Vous avez mentionné que Gérone est sorti de votre pressing, Eric Roy (Brest) a souligné que votre équipe courait de manière incroyable : est-ce que vous trouvez que le meilleur de votre équipe est cette capacité à presser et contre-presser ?
« Nous avons réussi à confisquer le ballon à Gérone »
« C’est l’une des caractéristiques de n’importe quelle équipe qui a le ballon, de n’importe quelle équipe qui veut être grande et avoir le ballon. Nous avons eu 70% de possession contre Gérone (il insiste). Et vous regarderez le pourcentage de possession de Gérone lors de leurs prochains matches en Liga et en Champions League. Nous avons réussi à confisquer le ballon à Gérone et si après nous sommes capables de presser comme nous pressons et de courir comme nous courons, nous allons devenir une équipe très, très difficile (à battre). C’est ça l’objectif. Mes équipes essayent toujours de bien jouer au football et ont l’habitude d’avoir plus le ballon que l’adversaire et de courir beaucoup. Et ça, sans faire de préparation estivale, alors imaginez quand nous en faisons une…»
(Un journaliste espagnol pose une question)
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur Marco Asensio et sur ce que vous vous êtes dit avec Michel à la fin du match ?
« J'ai plus souffert que lors d’un accouchement »
« A la fin du match, je lui ai dit que j’avais plus souffert que lors d’un accouchement. Et pourtant j’ai assisté à quelques accouchements même si je n’étais évidemment pas le protagoniste. J’ai beaucoup souffert lors de ce match parce qu’on devait gagner et prendre les trois points et je voyais qu’on avait du mal à créer du danger en première période. En seconde, cela a été différent mais nous avons raté nos occasions. Et quand tu t’approches de la 90e minute et que tu vois que tu n’arrives pas à gagner ton premier match, tu souffres forcément. Je l’ai félicité non seulement pour ce soir, mais aussi pour ce qu’il représente en tant qu’entraîneur, lui et son club, dans le football européen. Je suis certain qu’ils vont prendre des points et être une équipe compliquée à battre. Pour Marco Asensio, j’ai arrêté ma carrière de médecin l’an dernier et je ne peux pas vous dire exactement ce qu’il a. »
Vous avez évoqué la pression, est-ce que Barcola a subi un peu plus cette pression en se trouvant dans la zone de Mbappé l'an dernier, avec tout ce que représente son rôle cette année ? Est-ce que vous êtes satisfait de sa prestation ?
« Je suis très satisfait des performances de tous mes joueurs. Bradley est le même joueur merveilleux que tout le monde idolâtrait il y a deux semaines. C’est le même joueur. Il est jeune, avec beaucoup de qualités offensives et défensives. Il veut progresser. Je suis très content de lui et je ne fais pas de comparaisons avec le passé. Le passé ne m’intéresse pas. Le présent m’intéresse et j’aime voir mes joueurs se battre et tout donner jusqu’à la fin. »