Antonio Conte a été présenté ce mercredi par le Napoli avec qui il a signé un contrat de trois ans. L'entraîneur italien a confirmé avoir mis son véto concernant un départ de Khvicha Kvaratskhelia et son président Aurelio De Laurentiis a profité de l'occasion pour tacler Nasser Al-Khelaïfi.
Le Napoli a choisi le Palais Royal de Naples pour présenter son nouvel entraîneur Antonio Conte, qui a dit oui à un contrat de trois ans et aura pour mission de relever un club sacré champion d'Italie en 2023, mais qui reste sur une dernière saison compliquée terminée à la 10e place après plusieurs changements d'entraîneur.
« Ce que je peux promettre, c'est du sérieux, un mot trop souvent sous-estimé. Le sérieux de tout donner pour le Napoli, de transmettre ma culture de travail, ma mentalité, de transmettre mes idées footballistiques », a commencé l'ancien entraîneur de la Juventus et de l'Inter Milan en préambule, avant de justifier son choix : « J'ai choisi Naples pour le projet, j'ai signé pour trois ans. Avec le président, nous voulons faire du Napoli une alternative viable aux clubs habituels le plus rapidement possible. »
« J'ai eu une assurance : je déciderais qui resterait et qui pourrait peut-être prendre d'autres chemins »
Et pour y parvenir, Antonio Conte entend bien garder ses meilleurs joueurs, dont Khvicha Kvaratskhelia, que courtise le PSG. L'entraîneur italien s'est montré très clair à son sujet : « Comment est-ce que je gère les difficultés avec Di Lorenzo et Kvaratskhelia ? Je ne les gère pas seul, je les gère avec le club du mieux que je peux. J'ai été très clair avec le président, avant de parler d'autres aspects contractuels ou économiques, j'ai eu une assurance : je déciderais qui resterait et qui pourrait peut-être prendre d'autres chemins. J'ai été catégorique, si nous parlons de Naples et de rédemption, de reconstruction, et que nous pensons à partir, alors c'est un non-sens. J'ai trouvé un grand accord, j'ai aussi parlé avec tous les joueurs parce que je voulais les connaître et leur faire part de nos idées. J'ai écouté ce qu'ils avaient à dire, mais à la fin, s'il y a des problèmes, on les résout. Les joueurs qui font partie du projet feront partie à 100% de mon Napoli, c'est clair et cela doit être un message qui touche tout le monde. A Naples, il n'y a pas de confusion mais de la clarté dans les idées, nous savons ce qu'il faut faire et nous le ferons. »
« Pour Kvara, nous avons un contrat et je ne vois aucun problème pour lui »
Le président de Naples Aurelio De Laurentiis a alors pris le micro et nommé les joueurs dont parlait Conte, avant de tacler Nasser Al-Khelaïfi : « Di Lorenzo est un joueur et un homme extraordinaire, je peux comprendre qu'il ait été agacé lors des derniers matchs et qu'il se soit senti abandonné. Je lui ai expliqué qu'il n'était pas possible d'abandonner une personne de son niveau. Pour Kvara, nous avons un contrat, je vais m'asseoir avec lui et nous lui ferons une proposition de changement contractuel et je ne vois aucun problème pour lui. Ensuite, vous pourrez dire ce que vous voulez, il y a aussi ceux qui contre la loi font des contrats et des offres aux joueurs sans être autorisés par les clubs. Vous pouvez également les rappeler à l'ordre, si quelqu'un dans ce club est le président de l'ECA (Nasser Al-Khelaïfi, ndlr) et devrait présider et non commander 270 clubs de football. Avec mes 75 ans, je ne me demande plus qui est correct et qui est incorrect, j'essaie d'être correct parce que mes parents me l'ont appris. »
« Kvara reste, j'ai été catégorique »
Dans la foulée, Conte a repris la parole et personnellement évoqué le cas Kvara : « Il y a un fait fondamental : Di Lorenzo, en plus d'être un joueur de haut niveau, est le capitaine de Naples, c'est un bon joueur et une personne très respectable et importante dans le vestiaire. Il en va de même pour Kvaratskhelia. Peut-être que la frustration de l’année dernière a également conduit à des situations qui n’étaient pas tout à fait claires. Cela dit, les joueurs savent qu'il y a des difficultés, nous sommes tous des hommes et nous devons retrousser nos manches, avec estime et confiance, sachant que j'ai affaire à des hommes et à des footballeurs. Cette année doit être une saison de revanche. »
Et comme s'il n'avait pas été assez clair, Antonio Conte a répété en fin de conférence de presse sa position concernant Kvara : « Kvara reste, j'ai été catégorique. C'est un joueur comme on en voit de moins en moins, un meneur de jeu, il donne des passes décisives, il marque des buts, il peut jouer à l'extérieur ou à l'intérieur. Nous allons améliorer ses caractéristiques, nous devons les soutenir. Nous le ferons avec lui, avec Politano et avec les autres joueurs que nous avons dans l'équipe. »
