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Choix conservateurs, déjà-vu général, coaching précoce, etc, retour sur PSG/Girona en 5 remarques

Publié le jeudi 19 septembre 2024 à 14:27 par Philippe Goguet
Le PSG a à la fois logiquement et péniblement dominé Girona en ouverture de la Champions League ce mercredi soir, avec un match qui a semblé aussi nouveau sur certains points que déjà vu sur d'autres. Retour sur la partie en cinq points.
Le PSG a à la fois logiquement et péniblement dominé Girona en ouverture de la Champions League ce mercredi soir, avec un match qui a semblé aussi nouveau sur certains points que déjà vu sur d'autres. Retour sur la partie en cinq points.

Une composition d'équipe passéiste pour le PSG

Au moment d'aborder cette nouvelle campagne européenne, Luis Enrique a légèrement tourné le dos au début de saison de son équipe pour se tourner vers les recettes de l'an dernier. Marquinhos avait évoqué avant la partie le fait qu'il ne s'agissait«  pas vraiment d'un début de saison, mais la continuité de la saison passée », et cela s'est particulièrement ressenti dans le choix du milieu du terrain.

Prometteur mais pas toujours très cadré tactiquement, João Neves était relégué sur le banc au profit du trio qui a joué toute la fin de saison dernière : Vitinha devant la défense, Ruiz en relayeur gauche et Zaïre-Emery en penchant sur la droite. Les deux trios des côtés qui ont fini la saison passée, Hakimi/Zaïre-Emery/Dembélé à droite et Mendes/Ruiz/Barcola à gauche, étaient relancés. Mais si celui de droite a fonctionné, celui de gauche qui n'avait plus joué ensemble depuis sa démonstration en finale de Coupe de France le 25 mai dernier (2-1 contre l'OL) a franchement peiné à retrouver ses marques. 

Un PSG/Girona avec un arrière-goût de PSG/Newcastle

Un but très tardif et inespéré après une montagne d'occasions ratées, un adversaire qui fait plus que jeu égal collectivement pendant une heure avant d'être submergé par les vagues parisiennes, une première mi-temps où Paris bute franchement sur la défense adverse alors qu'il était attendu que la différence soit faite rapidement : ce PSG/Girona a furieusement rappelé le scénario du PSG/Newcastle (1-1) de l'an passé, le but adverse sorti de nulle part en moins.

L'équipe parisienne a pas mal changé depuis, perdant un Mbappé qui n'a été remplacé par personne en termes de transferts, mais elle a toujours dans son ADN quelques marqueurs forts : une absence globale de fiabilité devant le but, une capacité à générer des occasions pas forcément très claires ni qualitatives et une usure sur l'adversaire bien réelle. Cela lui offre la possibilité de s'imposer à la fin, mais encore faut-il pouvoir marquer pour le faire.

Coaching précoce, massif et sans complaisance au menu

Après le premier changement sur blessure dès la fin de la première période, Luis Enrique n'a pas hésité à faire des choix très forts dès l'heure de jeu, visiblement pas satisfait de ses troupes. Mais ce qui est à noter dans le coaching de l'entraîneur parisien est à la fois le nombre de joueurs remplacés, la minute du triple changement et le CV des joueurs remplacés. 

En un triple changement, l'entraîneur parisien n'a pas hésité à sortir celui qu'il considère comme son milieu de terrain le plus important, Vitinha, un autre élément de confiance de son entrejeu, Fabian Ruiz, et son meilleur buteur actuel, Barcola. Pour le deuxième match consécutif, le meilleur Parisien du mois d'août a même été sorti dès l'heure de jeu, signe que son coach n'est pas satisfait de ses matches actuels. Si Luis Enrique voulait apporter une nouvelle preuve que plus aucune tête ne dépasse dans son effectif, son coaching dans ce PSG/Girona l'a bien montré.

Une bonne tenue défensive générale confirmée malgré des difficultés

C'est probablement la meilleure nouvelle de ce premier match de Ligue des Champions : le PSG n'a strictement rien concédé à l'adversaire et la seule occasion est une remise, plus qu'une frappe. Le début de saison parisien a montré une efficacité défensive en hausse, seul Lille forçant Donnarumma à faire des arrêts, et cette tendance s'est franchement confirmée, malgré un adversaire franchement à l'aise avec le ballon.

Car si Girona n'a jamais su être dangereux, c'est peu dire que les Espagnols ont su faire tourner en bourrique les Parisiens dans le jeu. Le pressing parisien a été franchement mis en difficulté mais jamais les Catalans n'ont su convertir leur facilité dans la sortie de balle par des occasions franches, comme Brest quelques jours plus tôt. La qualité individuelle des attaquants est forcément une des causes mais la capacité du PSG, et notamment de sa charnière, à protéger l'axe du but est aussi à saluer. 

Défaillances individuelles et salut collectif

A l'heure de faire le bilan de ce PSG/Girona, dur de ne pas voir la bonne opération comptable, évidemment, mais aussi à quel point le collectif parisien n'est pas un leurre. Alors que les bonnes prestations individuelles ont été rares, à l'image d'un Nuno Mendes qui sauve son match par son but chanceux, combien de joueurs parisiens peuvent dire qu'ils ont fait un bon match ? Bien peu. Et pourtant, Paris a très peu concédé d'occasions, en a au contraire créé un nombre largement suffisant pour gagner, et peu sont issues d'exploits individuels si ce n'est le but.

Dans un match longtemps mal engagé et pas pris de la bonne façon, il faut finalement s'interroger sur ce collectif parisien, capable de plier sans rompre et de générer des occasions sans sembler particulièrement inspiré individuellement. Equipe avec des individualités moins talentueuses que par le passé, ce PSG paraît en revanche plus dur à couler et à couper en deux, plus résilient. Sa base collective est installée, et sa limite sera dictée par les prouesses individuelles de chacun, tout particulièrement lorsqu'il s'agit de marquer.


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