Après un match nul face au PSV (1-1) qui est un bien mauvais résultat, l'entraîneur du PSG Luis Enrique était forcément déçu par le résultat en conférence de presse. Il a beaucoup été question de l'inefficacité de ses troupes, particulièrement maladroites ce mardi, mais aussi de quelques autres éléments du match comme les corners ou certains de ses choix. Voici ses propos en intégralité, traduits par nos soins.
Le PSG a été tenu en échec par le PSV Eindhoven (1-1), ce mardi soir, malgré sa domination dans le jeu. Comment sortez-vous de ce match ?
« C’est difficile accepter un résultat comme celui-ci. Le football est parfois un sport injuste. Je pense que nous avons fait un très bon match, du début à la fin. Nous avons été meilleurs tout au long du match. »
Vous avez tiré à 26 reprises mais n’a marqué qu’un seul but. Faut-il parler de manque d’efficacité du PSG ?
« Le résultat aurait mérité d’être une victoire. Mais nous aurions même pu perdre ce match »
« Il est évident que nous nous sommes créé beaucoup plus d’occasions qu’eux et que nous méritions de gagner ce match. Mais nous n’avons pas réussi à cadrer ce tir décisif qui nous aurait permis de l’emporter. J’essaye d’exiger de mes joueurs que nous soyons les meilleurs en attaque comme en défense. Ça a été le cas ce soir. Le résultat aurait mérité d’être une victoire. Mais nous aurions même pu perdre ce match. C’est tout la beauté de ce sport. »
Peut-on dire que le PSG est sous pression avec quatre points pris seulement après trois journées et avec de grosses affiches à venir contre l’Atlético de Madrid et le Bayern Munich notamment ?
« Et Manchester City, Stuttgart et Salzbourg aussi. Nous avons le groupe le plus difficile. Il faut être prêt pour améliorer ce qu’on peut améliorer et continuer comme ça. Je suis préoccupé, en effet, mais c’est ainsi. »
Comment remédier au manque d’efficacité de votre équipe ?
« Le PSG est sans aucun doute l’une des équipes d’Europe qui se crée le plus d’occasions en Ligue 1 ainsi qu’en Ligue des champions. C’est ce que j’aime et demande à mes joueurs. La chance doit être de ton côté pour conclure, mais notre équipe a cette caractéristique de beaucoup créer. C’était déjà le cas l’an dernier. Toute équipe passe par des moments difficiles et des manques d’efficacité. Je n’ai aucune critique à faire à mes joueurs. À la mi-temps, j’ai parlé à mes joueurs et leur ai dit qu’il fallait continuer ainsi. Il n’a manqué que ce but de plus. »
Le retour dans le onze de départ d’un numéro 9 comme Gonçalo Ramos ou Randal Kolo Muani peut-il régler ce problème ?
« Un halo de pessimisme entoure notre équipe en raison de résultats injustes »
« En tant qu’entraîneur je fais ce qui est le meilleur pour mon équipe. Chaque joueur à qui je donne des minutes, je réalise une analyse au détail près le concernant, aussi bien en attaque qu’en défense. Je crois et j’imagine que tous les entraîneurs titularisent les joueurs le plus opportuns pour leur équipe. Si je devais le faire, je remettrai les onze mêmes joueurs. Un halo de pessimisme entoure notre équipe en raison de résultats injustes. Mon équipe a été bien meilleure que le PSV. »
Vous avez encore choisi de le positionner Kang-in Lee en position de faux numéro 9. Continuez vous de croire en lui à ce poste-là malgré les limites observées en Ligue des champions ?
« Le foot professionnel fonctionne comme ça. Les joueurs n’évoluent pas toujours à leur poste préférentiel. Il faut s’adapter à ce que l’équipe a besoin. Aucun joueur arrive en disant « Je ne veux jouer qu’à ce poste, et aucun autre ». Je suis satisfait du rendement de mon équipe, de son envie, son attitude. J’ai essayé être à la hauteur pour nos supporters, qui nous ont soutenus jusqu’à la fin. Nous avons conservé l’envie de marquer jusqu’au bout, mais nous n’avons pas réussi. »
Avez-vous revu l’action du penalty finalement annulé après intervention du VAR ?
« Je n’ai rien à dire au sujet . Je ne me prononce jamais sur des sujets liés à l’arbitrage. »
Ousmane Dembélé a signé son retour dans le onze en Ligue des champions après sa suspension contre Arsenal. Vous a-t-il satisfait ce soir ?
« Je n’ai pas l’habitude de parler individuellement de mes joueurs quand le résultat n’est pas une victoire. J’accepte volontiers de prendre toute la responsabilité de ce résultat. Mais je ne parle pas d’un joueur en particulier quand nous ne gagnons pas. »
Le PSG possède l’un des groupes les plus jeunes de la Ligue des champions. Doit-on parler de manque d’expérience ?
« Je pense différemment de vous à ce sujet. Bien entendu que l’équipe a un âge moyen très jeune, mais je signe des deux mains pour que mon équipe ait les mêmes occasions de but contre l’OM ou encore l’Atlético de Madrid. C’est ce que je demande à mon équipe. Le reste ne m’intéresse pas du tout. »
Vous avez décidé de ne pas frapper vos corners dans la surface du PSV. Était-ce une consigne de votre part ou les joueurs l’ont-ils choisi eux-mêmes ?
« Nous avions décidé de frapper les corners à deux »
« Ça n’a été le cas qu’en deuxième mi-temps, puisque nous n’en avons pas obtenu avant. Nous avions décidé de frapper les corners à deux, oui. C’est l’entraîneur qui décide de ça, après avoir analysé la situation avec ses adjoints. Nous l’avons décidé selon la taille des joueurs sur le terrain. Je pense que nous avons créé des difficultés au PSV avec les occasions qui sont provenues de ces corners joués à deux. Je crois que ça a bien marché. Nous avons marqué beaucoup après des corners cette saison. La seule différence, c’est que nous ne l’avons pas fait ce soir. C’est vraiment dommage. »
