Le PSG a dû attendre la dernière minute pour se défaire de Gérone dans sa première sortie européenne de la saison. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Safonov : Le gardien n'a eu aucun arrêt réel à effectuer, tout juste une remise dangereuse de Stuani à repousser, mais il a malgré tout montré une belle présence dans sa surface, notamment sur des ballons aériens captés avec à-propos. Son jeu au pied a en revanche été moins appréciable, avec souvent un peu trop de latence pour relancer court et trop peu de précision quand il a joué long. Pour savoir ce que le Russe vaut vraiment, il faudra encore attendre.
Hakimi : Le match du Marocain est comme toujours à découper en deux parties bien distinctes, l'une défensive, l'autre offensive. Défensivement, il a été en grande difficulté face à Bryan Gil durant une bonne partie de la première heure de jeu, l'Espagnol se jouant de lui pratiquement à chaque prise de balle, et sa sortie a été un soulagement. Offensivement, Hakimi a encore montré un coffre monstrueux et une envie permanente d'aller porter le danger. L'efficacité n'a pas toujours été au rendez-vous, malgré quelques bonnes choses près du but, mais l'écart entre ce qu'il fait en défense et en attaque ne peut pas être aussi important pour un défenseur latéral.

Marquinhos : Le Brésilien a connu une première période à l'image de son équipe, bien trop sage et appliqué avec le ballon, parfois franchement à la peine lorsque Gérone le sollicitait défensivement avec cet avertissement inutile en point d'orgue. Le capitaine s'est bien rattrapé en seconde période, avec notamment deux interventions importantes en début de mi-temps, et il a été franchement dominant défensivement. Avec le ballon, ce fut en revanche toujours un peu moyen.
Pacho : L'Equatorien qui découvrait la Ligue des Champions a montré qu'il avait le niveau, au moins quand il s'agit de défendre. Plusieurs centres dangereux repoussés, des duels gagnés qui font du bien, une bonne gestion des ballons longs adverses et des courses en profondeur des attaquants, le gaucher a signé une partie défensive complète malgré une légère erreur sans conséquence en fin de partie. Avec le ballon, ses limites ont été plus visibles, même s'il a tenté de jouer au plus vite en fin de partie.

Mendes : Son but vaut très cher, surtout qu'il se l'est vraiment construit tout seul, mais que le Portugais a été loin de ce qu'il peut faire dans l'ensemble. Dans un rôle qui lui demande certes pas mal de prudence offensive, le gaucher n'a franchement pas réussi grand-chose de bon. Pas très inspiré à la relance avec même des passes longues directement en touche et des difficultés à porter le ballon alors qu'il en a largement les capacités, il n'a pas non plus vraiment brillé défensivement avec des oublis sur des courses adverses. Il a heureusement mieux fini, avec ce but de la délivrance en point d'orgue.

Vitinha : Sentinelle très libre, le Portugais a signé l'un de ses matches les plus insignifiants depuis des mois. Son influence dans le jeu parisien a été très limitée et même sa volonté de s'excentrer sur les côtés pour aider ses partenaires, notamment côté gauche pour relancer, n'a pas servi à grand-chose. L'habituel orchestre du jeu parisien s'est retrouvé coincé face au cadenas espagnol. Défensivement, il a beaucoup couru dans le vide.
João Neves l'a remplacé dès l'heure de jeu et s'est positionné dans le même rôle. Après quelques minutes pour prendre la mesure du poste, le petit Portugais a signé une excellente performance, récupérant des ballons en nombre grâce à la qualité de son pressing. Dans l'utilisation, il a été bon dans l'ensemble, bien qu'un peu moins lorsqu'il était proche de la surface où les espaces étaient très restreints.

Zaïre-Emery : Le relayeur droit parisien a pendant une bonne heure été le meilleur Parisien, particulièrement dans le camp adverse puisqu'il était le seul qui parvenait à être dangereux via quelques frappes ou passes. Ses percées balle au pied ont régulièrement fait reculer l'équipe adverse et sa densité physique en général a fait très mal à Gérone, avec de nombreux duels gagnés qui ont soulagé sa défense. Il a en revanche eu plus de mal à finir la partie, s'effaçant sur la fin.
Fabian Ruiz : De retour au poste de milieu relayeur gauche, l'Espagnol n'a jamais su trouver sa place et le trio si complémentaire qu'il forme habituellement avec Barcola et Mendes n'a pratiquement jamais existé. A part deux frappes et une tentative avant la pause de prendre la place de Nuno Mendes à la relance pour le libérer offensivement, rien de bon n'est sorti du match de Ruiz. Il a même perdu quelques ballons évitables, ce qui est rare le concernant.

Lee l'a remplacé poste pour poste et a aussi un peu de mal à entrer dans la partie. Le Sud-Coréen n'a pas vraiment été linéaire dans son apport mais il a signé un excellent corner vers Kolo Muani et une belle percée côté gauche. Dans les derniers instants, il a été précieux par sa conservation du ballon.
Dembélé : L'ailier droit a vécu un match pour le moins riche, et en plusieurs périodes. Le début de match l'a vu se montrer dangereux par ses provocations mais son replacement collé à la ligne l'a ensuite longtemps freiné. Plus libre en seconde période, il a alors parfaitement incarné l'équipe parisienne qui a été aussi menacante que maladroite. Dembélé a gâché une énorme occasion, a fait pas mal de mauvais choix, a probablement beaucoup trop tiré malgré une tentative sur la barre, mais il n'a jamais abandonné et ses coups de boutoir ont fini par payer. Alors, évidemment, le déchet est trop important mais son abnégation lui a coûté beaucoup en lucidité.

Beraldo l'a remplacé pour les dernières secondes, gardant surtout le ballon.
Asensio : Attaquant axial au coup d'envoi, il s'est retrouvé à se déplacer loin de la surface adverse et s'est seulement signalé sur une bonne frappe qui passe proche du cadre. Mais il a dans l'ensemble très peu pesé sur le match.
Kolo Muani l'a remplacé poste pour poste et l'attaquant a signé une nouvelle très bonne entrée. Sa puissance dans les duels a énormément gêné Gérone et il a beaucoup pesé sur la défense adverse, ce qui n'est que trop rarement son fort. Il a su se mettre au niveau techniquement, avec quelques bonnes remises et une passe parfaite sur l'immanquable occasion de Dembélé. Sa rage est bien utile et il ne lui a manqué qu'un but, avec une tête qui passe juste à côté et une frappe trop croisée après un enchaînement magnifique. Rarement Kolo Muani avait semblé aussi proche de s'être remis à l'endroit avec Paris.

Barcola : L'ailier a enflammé l'aile gauche dans les 30 premières secondes et puis... plus rien. Pour le second match de suite en quelques jours, la star du mois d'août a été complètement invisible. Peu trouvé mais utilisant également bien mal les quelques cartouches à sa diposition, il a signé un non-match. Défensivement, il a aussi tardé à se mettre en route, malgré une ou deux interventions bien visibles qui ne l'ont pas empêché d'être vite remplacé.
Doué a pris sa place sur l'aile gauche et il a joué simple sur ses premiers ballons. Il s'est malheureusement vite retourné vers son costume de soliste et, à l'exception d'une action bien sentie, il a franchement eu beaucoup de déchet pour peu de réussite, avec deux centres totalement ratés bien que seul.