À la veille de la sortie du calendrier 2024/2025 de la Ligue 1, le directeur des compétitions de la LFP a répondu aux critiques concernant un supposé traitement de faveur de la Ligue envers le PSG.
Sacré il y a quelques semaines champion de France pour la 12e fois de son histoire, le PSG est sans conteste la locomotive du football français et le club le plus puissant d'Hexagone à tous les niveaux. Ce qui génère forcément de la jalousie et des fantasmes. Alors que la LFP avait, pour une fois, eu la bonne idée d'aider ses clubs engagés en Coupe d'Europe la saison dernière, en décalant des matches de Ligue 1 pour que le PSG, l'OM ou encore Lille puissent préparer au mieux leurs confrontations européennes, certains clubs concernés par ces rapports s'étaient indignés.
Ce fut notamment le cas du Havre, qui avait juré par l'intermédiaire de son président Jean-Michel Roussier qu'il s'opposerait au report de son match face au PSG si ce dernier venait à éliminer le Barça. Le PSG a bien éliminé le Barça, mais son match face au Havre avait finalement été maintenu au 27 avril puisque sa demi-finale aller à Dortmund avait été programmée le 1er mai, soit quatre jours plus tard, ce qui ne posait pas de soucis.
Le match du PSG à Nice comptant pour la 32e journée de Ligue 1 avait en revanché été décalé. Il devait au départ se disputer le week-end du 4 mai entre l'aller et le retour face à Dortmund, mais la LFP l'avait décalé à plus tard (15 mai) pour permettre au PSG se souffler entre ses deux matches face aux Allemands. Ce qui avait valu ce commentaire du milieu niçois Morgan Sanson : « C'est clair que c'est bizarre ».
Si l'OM et Lille ont aussi bénéficié de ces aménagements de calendrier, il n'est pas rare de lire sur les réseaux sociaux des supporters d'autres clubs clamer haut et fort que le PSG est avantagé par la LFP, qui vient pourtant de refuser la demande du club parisien de disputer ses deux premiers matches de la saison 2024/2025 de Ligue 1 à l'extérieur.
Les clubs français jouant l'Europe peuvent faire des vœux à la LFP
Dans une vidéo expliquant comment le calendrier de la Ligue 1 était imaginé et fabriqué chaque année, le directeur des compétitions de la LFP a tenu à tordre le cou aux accusations de favoritisme de son instance envers le PSG : « Non, on n'avantage pas plus le PSG que les autres clubs européens, répond Benjamin Viard. On a c'est vrai des critères en plus. Comme je l'ai dit, on demande à tous les clubs leurs indisponibilités de stade, leurs contraintes. Et pour les clubs européens, parce que c'est notre stratégie très forte à la Ligue de faire en sorte que nos clubs performent au niveau européen, on leur donne la possibilité de faire ce qu'on appelle des voeux plutôt sportifs, mais là aussi c'est très variable. Il y a des clubs qui vont avoir des stratégies très sportives sur les vœux, d'autres des stratégies un peu moins sportives mais aussi liées à la rentabilité économique du stade et du match day. Les clubs européens ont la possibilité d'intégrer des vœux. On essaye vraiment d'y répondre parce que c'est notre stratégie, mais globalement avec l'ensemble de toutes les contraintes que j'ai exposées, c'est parfois difficile de répondre positivement à ce que les clubs souhaitent. »
Si la LFP n'a ainsi pas accédé à la demande du PSG de jouer ses deux premiers matches de la saison à l'extérieur (le PSG va changer la pelouse du Parc après les JO et aurait aimé ne pas jouer tout de suite à domicile), c'est parce qu'elle interdit les enchaînements de deux matchs à domicile ou de deux matchs à l’extérieur sur les 1ère et 2e journées et sur les 33e et 34e journées. La LFP autorise en revanche cette pratique dite de matches "pivots" lors des autres journées, à raison de 4 à 6 pivots maximum sur la saison.
Le calendrier de la saison 2024/2025 de Ligue 1 sera dévoilé ce vendredi 21 juin par la LFP, qui n'a toujours pas trouvé de diffuseur pour le cycle 2024/2029 à l'heure où nous écrivons ces lignes.
