Après une première période équilibrée, le PSG a su accélérer pour faire craquer l'AS Monaco dans le second acte. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Dans une partie pourtant ouverte, le gardien parisien n'a été que très peu sollicité au final et son plus bel arrêt, celui impressionnant au sol face à Biereth, a compté pour du beurre en raison d'un hors-jeu au préalable. Et le match de l'Italien se résume finalement à ce but monégasque sur lequel il se fait complètement prendre par la feinte de centre de Zakaria, abandonnant son premier poteau comme l'espérait le Suisse. Au pied, il faut noter qu'il a encore une fois été impeccable.
João Neves : C'est bel et bien comme arrière droit que le jeune Portugais a été titularisé et les débuts ont été compliqués, avec un oubli sur l'énorme occasion de Minimano, et un joueur qui semblait bloqué par ses tâches défensives. Mais il s'est peu à peu libéré, prenant la mesure de son rôle, et Neves a tout simplement fait oublier Hakimi. Même sur un côté, son énorme activité a fait mouche et le Portugais est (re)devenu ce joueur excellent en tout. Etouffant au pressing, généreux dans tout ce qu'il fait, plus que juste avec le ballon, présent jusqu'au bout, il a signé une performance majeure à un poste qu'il découvrait pourtant pratiquement.
Marquinhos : Le capitaine parisien a probablement été celui qui a le plus suivi le fil de la partie. Après un début plutôt intéressant, il s'est contenté du minimum en première période et a régulièrement souffert face à un Biereth qui le défiait dans le combat et le dominait de façon régulière. Mais c'est un autre Marquinhos qui est revenu après la pause et le Brésilien a franchement hissé son niveau de jeu, plus tranchant dans ses duels et mieux placé en toutes circonstances. Embolo a remplacé Biereth à la pointe de l'attaque mais cela n'a rien changé, c'est bien Marquinhos qui était le patron, au moins après la pause.
Pacho : L'Equatorien a semblé vite entrer dans son match et il le fallait vu qu'il avait un un sacré duel qui l'attendait face à Biereth. Les deux hommes se sont rendus coup pour coup, même si le Parisien a usé le Monégasque dans la durée, mais la première partie du match n'a pas toujours été aussi linéaire. Pacho est parfois sorti très loin de sa défense, pas toujours à bon escient, mais il a toujours su être dans les points chauds et a notamment signé un geste défensif exceptionnel sur Minamino en pleine surface. En fin de match, il a aussi été très bon sur les centres. Avec le ballon, il a tenté de faire des efforts, mais a frôlé la grosse boulette.
Nuno Mendes : Avec un João Neves novice sur l'aile opposée, le Portugais du côté gauche a pendant un bon moment été plutôt sage et appliqué, se montrant surtout concentré sur ses tâches défensives. Dans l'ensemble, il a plutôt assuré dans ce rôle même s'il est totalement figé sur le but de Monaco alors qu'il venait de prendre la place de Pacho dans l'axe. Peu à peu, Ruiz lui a permis d'avoir plus de libertés offensives et Mendes en a profité. En fin de match, il est même carrément ailier et il va se signaler par une énorme course et un centre parfait sur le quatrième but.
Vitinha : La sentinelle du PSG a largement confirmé sa bonne forme du moment, et pas seulement parce qu'il a ouvert le score de façon très maline dès le début de match. Dans sa position très axiale, il a encore été excellent pour organiser le jeu de son équipe, n'hésitant pas pour autant à partir en dribbles avec brio lorsque l'envie l'en prenait, et il a su avoir une présence défensive intéressante sur des seconds ballons haut sur le terrain. Pour défendre devant sa surface, cela a évidemment été plus compliqué, comme sur le but. Mais avec le ballon dans les pieds, il a franchement régalé.
Doué : C'est finalement lui qui était le relayeur droit du jour, mais dans un rôle avec une forte présence sur ce côté droit qu'il connaît désormais très bien. Dans ce rôle un peu hybride, Doué ne s'est pas vraiment fait remarquer par sa présence dans la circulation du ballon, même s'il a signé une passe décisive superbe pour Dembélé, mais surtout par sa percussion balle au pied, à l'image du coup-franc du premier but qu'il va chercher par une grosse percée. Il a beaucoup provoqué, au moins aussi souvent régalé, et il a signé un nouveau match plein.
Lee l'a remplacé poste pour poste et l'écart entre celui qu'il a remplacé et lui a été très à son désavantage, avec une entrée sans aucune saveur.
Fabian Ruiz : L'Espagnol a vite lancé son match, participant à la bonne circulation du ballon parisienne, mais il n'a jamais été spécialement décisif avec le ballon pour autant malgré quelques actions bien senties, comme lorsqu'il décalé Mendes au départ du quatrième but. Il a aussi eu quelques pertes de balle dangereuses pour son équipe, signe d'un joueur parfois à contre-temps, mais il a su être précieux par moments lorsque la justesse a été au rendez-vous.
Barcola : Positionné à droite mais libre d'aller dans l'axe, l'ailier a pourtant vécu un début difficile sur ce côté avec peu de ballons intéressants et il a d'ailleurs vite été repositionné à gauche. Sans surprise, cela a été mieux et même s'il n'a pas spécialement été heureux ni percutant dans ses dribbles, il a pu mieux gérer l'espace à disposition. Dans sa relation avec ses partenaires, il a été bien meilleur et c'est lui qui trouve Kvara à deux reprises dans la surface, pour un but et une énorme occasion.
Hernandez l'a remplacé et il est entré pour verrouiller le couloir face à un Akliouche très remuant. Il n'a pas totalement réussi mais sa présence défensive s'est faite sentir malgré tout.
Dembélé : Toujours dans ce rôle axial, il a bien servi de relais au coeur du jeu en première période pour lancer des offensives mais son volume de jeu est resté moyen, d'où un replacement bien logique à droite en seconde période. Avec plus de ballons à disposition et un adversaire direct pas en mesure de le freiner, Dembélé a fait des différences énormes, même s'il a pourtant eu du déchet dans ses enchaînements de dribbles. Mais le Dembélé de 2025 est en mesure de marquer deux buts, dont l'un de pur avant-centre, sans même réussir son meilleur match dans le jeu.
Kvaratskhelia : L'ailier géorgien a rapidement montré qu'il était dans un bon joueur techniquement, avec quelques jolis gestes et des dribbles saignants mais ses incompréhensions avec ses partenaires ont été pénalisantes côté gauche. Passé à droite, il a réussi quelques actions intéressantes mais tout n'y était pas non plus et c'est finalement dans l'axe qu'il a été le meilleur, avec un ce but agrémenté d'une feinte d'une douceur rare. Tout n'est pas parfait le concernant, évidemment, mais ce match a ressemblé à un véritable pas en avant.
Ramos l'a remplacé, forcément dans l'axe lui aussi, et il n'a pratiquement pas été touché par ses partenaires. Mais en une occasion à peine, il a été tout proche de marquer, Majecki déviant par miracle au ras du poteau. Il faudra tout de même beaucoup plus pour dépasser les titulaires du moment.
