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Kvara, le calendrier, Liverpool, l'arbitrage, Mbaye, etc, la conf' complète de Luis Enrique avant PSG/Lille

Publié le vendredi 28 février 2025 à 15:22 par Jean Chemarin
Luis Enrique était en conférence de presse ce vendredi à la veille du match PSG/Lille et l'entraîneur espagnol a été beaucoup interrogé sur le choc à venir contre Liverpool, une équipe qu'il juge similaire à Lille sur plusieurs points. Luis Enrique a aussi été interrogé sur l'intégration de Khvicha Kvaratskhelia ou encore sur Ibrahim Mbaye. Voici ses propos en intégralité, traduits par nos soins.
Luis Enrique était en conférence de presse ce vendredi à la veille du match PSG/Lille et l'entraîneur espagnol a été beaucoup interrogé sur le choc à venir contre Liverpool, une équipe qu'il juge similaire à Lille sur plusieurs points. Luis Enrique a aussi été interrogé sur l'intégration de Khvicha Kvaratskhelia ou encore sur Ibrahim Mbaye. Voici ses propos en intégralité, traduits par nos soins.

Khvicha Kvaratskhelia est arrivé au mois de janvier, bien après que ses coéquipiers aient tous leurs repères. Qu'est-ce que vous faites pour faciliter son intégration, tant sur le plan sportif que sur le plan humain ?

« On essaye de respecter les qualités de Kvaratskhelia et de les valoriser »

« Tout d'abord, comme nous avons fait l'année dernière avec Beraldo, en lui donnant l'information nécessaire, non pas toute l'information. Il va recevoir l'information avec le rythme des entraînements, des matches. Et notre objectif, c'est lui donner l'information nécessaire. Quand tu recrutes des joueurs de ce niveau, ce sont joueurs déjà très intelligents, qui s'adaptent facilement à plusieurs manières de jouer. Et quand il voit ses coéquipiers faire des actions offensivement ou défensivement, il regarde et il s'adapte. Et nous également, comme tous les entraîneurs il me semble, on lui donne une grande marge à sa propre individualité. Ce n'est pas pareil un ailier qui marque plus de buts et un qui rentre plus dans les espaces. On essaye de respecter ses qualités et les valoriser. »

Avec trois jours de récupération avant son 8e de finale, Lille a des choix à faire et doit ménager des joueurs. Est-ce que vous, avec 4 jours avant la venue de Liverpool, c’est aussi une nécessité, surtout avec autant d’avance en Ligue 1 ?

« C'est le calendrier que nous avons et que nous valorisons parce que cela veut dire que nous sommes encore dans toutes les compétitions. Mais c'est très intense, en effet. Après Lille, il y a Liverpool, et après il y a Rennes, et ensuite il y a de nouveau Liverpool, puis l'OM. Donc c'est très important dans ces moments-là de contrôler les minutes, l'intensité des matches, non seulement les minutes de match, mais quel type de match a été joué. Je crois qu'on est bien, on est en train de répartir très bien les minutes, on contrôle ça très bien. On a tous les joueurs à disposition, ça veut dire que je peux choisir parmi tous, et ils sont tous prêts. Et c'est quelque chose qui me plaît. »

Est-ce que vous attendez contre Lille une montée en puissance supplémentaire avant Liverpool ou le niveau que le PSG affiche depuis quelques semaines vous satisfait déjà en vue d’affronter Liverpool ?

« Je crois qu'il y a des choses semblables entre Lille et Liverpool »

« Je crois qu'il y a des choses semblables entre Lille et Liverpool. Des choses qu'on va voir déjà demain contre Lille, des choses que Lille fait en tant qu'équipe au niveau défensif, qui peuvent être semblables à ce que nous allons avoir contre Liverpool. Donc, c'est un grand match de préparation pour nous contre un rival qui joue la Champions League, qui a été qualifié et qui a fait une première phase très bonne dans la Champions League. C'est toujours une équipe qui nous crée des problèmes et une très bonne équipe. Donc, ça demande beaucoup, mais c'est une grande motivation pour montrer qu'on est capable de jouer tous les matches, tous rivaux, tous scénarios, et demain, on joue à la maison. C'est toujours bien, parce qu'à la maison, on a cet environnement, comme si on jouait avec un joueur de plus avec la pression que les supporters mettent sur le terrain. Avec nos supporters, on peut dire qu'on est vraiment plus forts. »

Vous avez souvent défendu le niveau de la Ligue 1 depuis votre arrivée au PSG, mais on ne vous a jamais entendu sur le niveau des arbitres français. Comment le jugez-vous ?

« Ça m'évite beaucoup de souffrance de ne pas protester contre les arbitres »

« Écoutez, moi je ne parle jamais des arbitres, que ce soit en France, en Espagne ou dans les autres pays où j'ai entraîné. Pourquoi ? Vous savez, si je dis ce que je ressens, parfois, ça serait aussi difficile. Je ne veux pas rentrer là-dedans. Je dis la même chose à mes propres joueurs par rapport à l'arbitre. Ils savent qu'ils ne peuvent pas protester ou qu'ils ne doivent pas protester. Et c'est toujours très compliqué d'être arbitre. Personne n'est satisfait avec les arbitres. Si c'est en notre faveur ou contre, il y a toujours quelqu'un qui n'est pas satisfait. J'ai appris qu'il ne faut pas donner d'opinion à ce sujet et apprendre à mes joueurs qu'ils doivent respecter l'arbitre et toute la situation qui va se produire sur un match, que ce soit favorable ou pas. Souvent, on pense que c'est toujours contre nous. Ça m'évite beaucoup de souffrance de ne pas protester contre les arbitres. Mais mes joueurs protestent contre moi à l'entraînement. »

Vous avez dit après la qualification en Coupe de France que vous étiez une vraie équipe. Qu’est-ce que cela sous-entend et est-ce que c’est grâce à ça que vous pouvez relever les nouveaux défis, notamment en Champions League ?

« Liverpool est aussi une vraie équipe »

« Cela signifie quelque chose que tous peuvent comprendre et voir. Nous sommes une vraie équipe. Il y en a plusieurs de vraies équipes. Une autre, c'est Liverpool, qui fait une saison magnifique, que ce soit dans leur championnat, qui a un très grand niveau, et en Champions League. C'est aussi une vraie équipe. On les voit presser et attaquer toujours de manière collective. C'est très difficile à très haut niveau, mais ce n'est pas impossible. Il y a clairement d'autres équipes que nous qui font des choses aussi très, très bien. »

Liverpool ne joue pas ce week-end, contrairement à vous. Est-ce un avantage ou un désavantage pour vous ?

« Il n'y a pas d'avantage ou d'inconvénient. On pourrait faire une réflexion peut-être plus profonde. Ils ont eu un calendrier très disputé jusqu'à présent, avec beaucoup d'intensité. Ce sont des choses qu'on ne peut pas contrôler en tant qu'entraîneur. J'aimerais bien que le calendrier s'adapte à nos priorités, mais c'est impossible de faire un calendrier qui soit bon pour toutes les équipes. Et quand on veut être dans toutes les compétitions, c'est impossible. Je ne peux pas contrôler ce genre de choses. J'essaye de regarder le côté positif de cela et être le mieux préparé possible pour tous les matches. »

Vous dites souvent que pour préparer vos matches vous essayez d’anticiper et de savoir si votre adversaire va venir vous presser ou plutôt se positionner en bloc bas. À quel type de rencontre vous attendez-vous contre Lille demain ?

« Plus qu'anticiper, ce qu'on essaye de faire, c'est avoir des ressources pour que l'équipe puisse faire face à cette situation quand l'adversaire essaye de nous mettre la pression. Il faut toujours être prêt à toutes les situations de match. Et nous, on essaye de donner le plus de ressources possibles aux joueurs pour qu'ils puissent agir face à toutes les situations de match. Parfois, on montre peu ce que fait le rival, parce qu'il change tout le temps. Peut-être que ce que fait Lille contre une autre équipe sera différent de ce qu'ils feront contre nous. Souvent, les équipes jouent différemment quand ils jouent contre nous. Aucun match démarre et finit de la même manière. Donc, il faut essayer de contrôler au maximum possible toutes les situations de match. »

Un journaliste chinois pose deux questions en espagnol à Luis Enrique.

Zaïre-Emery a récupéré de sa blessure. Est-ce qu’il va avoir plus de temps de jeu demain ?

« Oui. Je pense que Warren aura plus de minutes pour rééquilibrer un petit peu sa récupération. »

Ousmane Dembélé a marqué beaucoup de buts cette saison. Comment avez-vous eu cette inspiration de l’aligner dans une position axiale ?

« L'évolution de Dembélé cette saison est liée aux progrès de l'équipe »

« L'année dernière, je l'utilisais parfois à l'intérieur, en tant que numéro 9. Je crois que la première fois, c'était contre la Real Sociedad. Il y avait des possibilités pour qu'il joue à cette position-là. Et je crois que son évolution, son processus dans cette saison est lié aux progrès de l'équipe. Le fait de vouloir faire plus de choses que l'on faisait auparavant. Et Ousmane, comme Bradley (Barcola), Kang-in Lee ou Gonçalo (Ramos), tous les joueurs veulent donner quelque chose à cette équipe. Et on voit que les chiffres de tous s'améliorent, que ce soit les attaquants, les milieux de terrain ou les latéraux, qui sont presque des attaquants. C'est important dans une équipe de savoir quels sont les points à améliorer. Et aussi améliorer les points forts. Et avoir le moins de points faibles possible. »

Vous allez affronter Dunkerque, une équipe de Ligue 2, en Coupe de France. Que vous inspire ce tirage et est-ce un regret de ne pas jouer au Parc des Princes cette saison dans cette compétition ?

« C'est le tirage au sort. On va jouer à l'extérieur comme contre Lens, Espaly, Le Mans et le Stade-Briochin. On va aller à Dunkerque. Je ne sais pas si je l'ai bien prononcé. Mais en tout cas, c'est comme ça. C'est la Coupe de France. On est à un pas. On est déjà en demi-finale. Maintenant, ce qui nous intéresse, l'objectif, c'est arriver jusqu'en finale. Mais attention, c'est comme une équipe de Ligue 1 et non pas de Ligue 2. Ils sont tout en haut du classement en Ligue 2. Ils ont éliminé Brest l'autre jour en marquant sur coups de pied arrêtés. C'est quelque chose qu'ils maîtrisent bien. On va l'analyser. Mais ça va être une demi-finale compliquée, comme tous les matches de Coupe de France. Ça va être difficile. »

Dans un timing serré, comment faites-vous pour préparer les matches ? Quand le calendrier est démentiel, laissez-vous de la place à l’auto-gestion ?

« On a déjà six, sept mois, je ne sais plus vraiment, depuis le début de saison. On a déjà joué toute une série de matches de manière importante. On a amélioré certains aspects, certaines situation. Depuis qu'on est revenu des vacances de Noël, on va dire qu'il y a un courant plus positif. On a eu des meilleurs résultats que par rapport au début de saison. Et à partir de maintenant, quand tu joues, il y a très peu de choses à préparer. Il faut surtout récupérer, se préparer. Comment se préparer et récupérer ? Il faut se reposer, beaucoup. Nous, de notre côté, on analyse des choses, mais on est dans une dynamique que l'on connaît déjà. Tout coule un petit peu de manière très positive et on veut continuer comme ça. »

On parle beaucoup des joueurs, des équipes adverses, mais on ne s’attarde pas assez de votre staff, qui permet d’obtenir ces résultats. Quel est le rôle du staff dans la réussite actuelle ?

« Avant de choisir les joueurs, tu dois choisir les membres de ton staff »

« Je crois que comme pour tous les entraîneurs, la première responsabilité est d'avoir un staff autour de soi pour préparer une saison qui, à ce niveau, est extrêmement intense. Nous, on recherche, ou plutôt je recherche, je suis le responsable de mon staff, je recherche toujours d'avoir des gens les mieux préparés possibles autour de moi. Je suis quelqu'un qui est vraiment convaincu que si on a des gens vraiment de très bonne qualité, je peux apprendre plus, on peut améliorer la qualité et je peux être aidé. Bien sûr, il faut déléguer en tant que premier entraîneur, c'est sûr. Au début de ma carrière, j'avais peut-être des idées un petit peu différentes et j'ai réussi à adapter ces idées. Et maintenant, j'ai un staff à qui je demande beaucoup, un staff qui travaille beaucoup, un staff qui a un très haut niveau. Et c'est vraiment un plaisir. C'est une des premières responsabilités que tu as en tant qu'entraîneur. Avant de choisir les joueurs, tu dois choisir les membres de ton staff. Il y en a certains qui sont avec moi depuis plusieurs années et on a aussi l'habitude d'incorporer le mieux possible ceux qui arrivent et qui peuvent donner des idées différentes à l'équipe et donner des connaissances sur le club dans lequel on est. Donc je suis très satisfait avec mon staff, mais j'en veux plus d'eux et des joueurs également. »

Dans un match de cette envergure contre Lille, la gestion de l’intensité et de la fatigue est cruciale. Ce match arrive juste avant Liverpool. Est-ce une opportunité parfaite pour tester certains ajustements tactiques ou le risque de blessure et de fatigue prend-il le dessus dans vos choix ?

« Le match de Lille est un grand test pour les joueurs qui veulent jouer contre Liverpool »

« Le match de Lille est un grand test pour les joueurs qui veulent jouer contre Liverpool. Il n'y a pas meilleur exercice que celui-là, surtout contre un adversaie de très haut niveau qui va faire des actions de jeu semblables à Liverpool. Donc je crois que c'est une grande opportunité pour jouer et par rapport à la fatigue, si ça tourne, si ça coule, si tu es motivé, si tu es préparé, cela n'existe pas cette fatigue. Il faut juste profiter de ce que tu fais chaque jour. Il y a un entraînement, il y a des matches à jouer au Parc des Princes. C'est aussi un plaisir donc l'objectif est clair pour tous les joueurs qui auront l'opportunité de jouer et même pour ceux qui ne joueront pas. C'est ça une équipe. Il faut résoudre les situations de manière globale et ensemble. C'est ce qu'on essaye de faire. »

Il y avait beaucoup de blessés au PSG les saisons précédentes. Paradoxalement, vous êtes l’un des coachs qui fait le plus courir l’équipe, mais il y a peu de blessés. Est-ce que vous avez un secret ? 

« Je ne sais pas (en français). Je n'aime pas parler des blessures parce que ça porte la poisse. Nous ne parlons pas de blessures, il ne faut pas en parler. On travaille comme toutes les équipes et bien entendu nous sommes des professionnels de très haut niveau, que ce soit le staff médical, la préparation physique. C'est quelque chose de très complexe, ce n'est pas une seule cause, mais je suis très satisfait. Il y a beaucoup de blessures qu'on ne peut pas éviter parce que c'est un sport de contact, mais il y a des choses qu'on peut éviter oui et d'autres non. Quel est l'objectif ? Que les joueurs soient dans les meilleures conditions possibles et qu'il y ait le moins de blessures possibles. Maintenant, je ne veux plus parler des blessures, d'accord ? »

Ibrahim Mbaye a reçu le Titi d’or. Quels conseils techniques et tactiques lui donnez-vous pour qu’il devienne le joueur à la hauteur de vos ambitions ?

« Mbaye est avec nous parce qu'il a le niveau d'être avec nous, ce n'est pas un cadeau »

« On parle d'un joueur né en 2008 et cela fait une année qu'il s'entraîne avec nous. C'est presque un enfant en fait. Il est avec nous parce qu'il a le niveau d'être avec nous, ce n'est pas un cadeau. Il a vraiment le niveau et s'il s'entraîne avec les professionnels il va apprendre plus que s'il s'entraîne avec ceux de son âge. Il est très jeune, il est de 2008, mais c'est quelqu'un de très intelligent. Techniquement, il a des choses à améliorer, par exemple le pied gauche. Il y a beaucoup de joueurs qui ont un déséquilibre très grand entre la jambe gauche et la jambe droite et c'est un conseil pour tous les joueurs dans le monde entier. Les joueurs doivent avoir les deux pieds et ils doivent travailler là-dessus. C'est un défaut qu'on voit très souvent au niveau professionnel et c'est quelque chose qui est basique. Quand on voit un joueur qui marque beaucoup du pied droit, il faut lui faire travailler son pied gauche parce que le pied droit il l'a déjà. Tactiquement, ici au Campus, on donne aux joueurs une idée très générale de comment on joue, de quels sont les objectifs. Des choses très basiques pour qu'ils comprennent le jeu. L'idée que nous avons, c'est qu'on ne joue pas tout seul, il ne faut pas regarder seulement son nombril. Il faut regarder où sont tes coéquipiers, quel espace ils occupent, quel espace tu dois occuper, comment défendre. Si je suis numéro 9, je dois faire certains efforts. Si je suis ailier, je dois faire d'autres efforts. Il faut assimiler tout cela petit à petit. Mbaye a des qualités techniques et physiques très bonnes. Il faut qu'il soit aussi un exemple pour les autres joueurs du Campus PSG, pour qu'ils sachent que nous sommes un club où si tu travailles et si tu as le niveau, tu peux jouer dans l'équipe première. C'est un espoir quand tu es jeune et je crois que c'est très beau. »


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