Bien que secoué par Rennes en milieu de seconde période, le PSG s'est logiquement imposé à Rennes (4-1) ce samedi. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Safonov : Sollicité au bout de 28 secondes à peine avec un ballon aérien pas forcément évident à gérer, le Russe a été dans ce style propre et efficace durant toute la partie. Il est certes battu sur le but rennais mais dur de lui reprocher pour autant vu d'où Brassier marque. Pour le reste, Safonov a été solide sur toutes les occasions où il est sollicité et surtout bien placé en permanence, soulageant aussi sa défense dans les airs par moments. Au pied, il a été sobre.
Zaïre-Emery : Capitaine le jour de ses 19 ans, l'habituel milieu était titularisé dans le rôle habituel de Hakimi. Un gros mois après sa blessure, le très libre arrière droit a eu du mal à trouver sa place et s'est baladé dans une zone large sans pour autant avoir un impact spécialement positif, à l'exception de quelques renversements de jeu. Défensivement, il avait bien débuté le match mais a eu du mal par la suite et sa seconde mi-temps est très compliquée, notamment dans le placement où il n'était plus ni en attaque ni en défense et a laissé Truffert s'amuser. A noter qu'il a fini la partie au milieu, se montrant plus à l'aise.
Beraldo : Titulaire dans l'axe droit, le gaucher a vite compris qu'il allait souvent se retrouver face à Kalimuendo et il a plutôt bien réussi à l'empêcher de se retourner en première période. Mais l'attaquant s'est exilé sur la gauche en seconde période et, en faisant plus sortir Beraldo vers le côté, il l'a mis en très grande difficulté durant la majeure partie du second acte. En perdition dans son placement, le Brésilien a eu beaucoup de mal même s'il s'est souvent accroché pour revenir à temps. Il s'est signalé aussi par une inhabituelle énorme erreur de relance, là aussi en partie rattrapée, et a en revanche bien fini la partie mais cette demi-heure en enfer a failli emporter son équipe.
Pacho : Parmi les rares à enchaîner après avoir déjà joué mercredi soir, il a même été le seul à jouer l'intégralité du match et la fatigue ne l'a absolument pas gêné vu le match qu'il a sorti. A l'exception de sa tête sur la barre transversale, le jeune Meïté a connu un dur baptème du feu face à l'Equatorien qui lui a imposé un défi physique constant et largement à son avantage. Rarement débordé, le gaucher parisien avait régulièrement un pied qui traînait pour gagner ses duels tandis qu'il a comme souvent eu une belle présence dans la surface pour repousser des ballons chauds. Avec le ballon, on a revu la légère amélioration du moment.
Hernandez : Faux arrière gauche mais plutôt troisième central vu que son adversaire direct Ludovic Blas avait tendance à plonger vers l'intérieur, le champion du monde a joué avec beaucoup d'intensité et il a fait mal aux Rennais venus se frotter à lui en première période. A plusieurs reprises, il a aussi su intervenir dans l'axe pour repousser les ballons venus du côté opposé. Mais le gaucher a été moins tranchant après la pause, gêné par les montées d'un Assignon qui arrivait lancé face à lui.
Nuno Mendes l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le Portugais a signé une entrée très moyenne. Malgré sa vitesse de pointe, lui aussi a beaucoup souffert face au piston droit rennais, mais plus probablement parce qu'il n'était pas très concentré ce samedi.
João Neves : Sentinelle inattendue, le jeune Portugais n'a pourtant pas mis bien longtemps à se mettre en route et il a signé une première période fomidable en tout : inspiré pour organiser le jeu au point de donner des ballons de but, redoutable au contre-pressing, accrocheur et tenace au possible sur les contres adverses avec bon nombre de ballons récupérés. Sa seconde période a été moins brillante sur tous les points et il a souffert dans le temps fort rennais, ne parvenant plus vraiment à mettre le pied sur le ballon.
Vitinha l'a remplacé et il s'est mis au coeur du jeu très vite. Son impact immédiat a été énorme, Paris retrouvant de la maîtrise dans la foulée de son entrée, mais le Portugais n'a pas été aussi positif dans la durée, avec notamment une perte de balle qui s'est transformée en grosse occasion adverse.
Doué : Pour son grand retour chez lui, Luis Enrique lui avait attribué un rôle axial et le jeune milieu en a très vite et surtout beaucoup profité, se baladant partout sur le terrain. Bien qu'inspiré techniquement, il en a régulièrement trop fait avec le ballon et a forcé quelques actions, à l'image de la plupart de ses frappes. C'est d'ailleurs en jouant de façon collective qu'il a été le meilleur, notamment lorsqu'il s'est agi de lancer Barcola en profondeur sur les deux premiers buts. Deux bijoux de passe dans le timing, tout particulièrement la seconde après un petit temps d'arrêt bien senti. Il a un peu disparu en seconde période quand Rennes a poussé, mais Dembélé lui a enlevé un but tout fait qui aurait encore réhaussé son bilan.
Mayulu : Ses premières minutes ont immédiatement dit beaucoup de choses de son match, notamment dans son affrontement avec le milieu rennais. Mayulu a été particulièrement fin et juste techniquement, en tirant profit pour aller vers le but et mettre en bonne position ses partenaires autour de lui. Mais il a souffert physiquement à de nombreuses reprises, ce qui a permis aux Rennais de le rattraper ou de le déposséder du ballon de façon régulière. Dans le temps fort adverse, il a lui aussi bien disparu et a un peu peiné à finir le match, ce qui est logique vu que c'est son premier de Ligue 1 joué en intégralité.
Lee : Positionné en ailier droit, le Sud-Coréen n'a jamais vraiment débordé ni même cherché à le faire, plutôt à jouer vers l'intérieur pour pouvoir utiliser son pied fort. Ce choix très restrictif l'a forcément rendu moins dangereux et, à l'exception d'une frappe bien placée, il n'a jamais vraiment été dangereux malgré une participation au jeu impossible à négliger. Il a bien signé quelques transversales intéressantes mais cela fait peu.
Kvaratskhelia l'a remplacé et le Géorgien a signé une entrée superbe, d'abord à droite puis à gauche. Avec d'excellentes jambes, il a fait mal à la défense rennaise pratiquement sur chacune de ses accélérations mais a également beaucoup défendu, intervenant jusque dans sa surface. Son sens de la passe a été particulièrement mis en avant, avec deux offrandes pour Dembélé et Hakimi qui n'apparaitront malheureusement nulle part dans les stats.
Ramos : Placé dans l'axe au beau milieu d'une défense à trois très peu aventureuse, le Portugais a logiquement été peu trouvé en début de match. Mais les espaces se sont peu à peu ouverts et il n'a pas été beaucoup plus en vue, ne bonifiant pas vraiment les rares ballons qui lui parvenaient. Alors qu'il avait manqué une grosse occasion en première période, il a en revanche su marquer le but du break dès le début de la seconde, rattrapant ainsi une bonne partie de son match sans saveur.
Dembélé l'a remplacé et il a joué plein axe lui aussi, mais un cran plus bas. Heureusement que l'ailier finit bien, avec ce doublé marqué par un joli second but, car que son entrée fut pénible jusque-là. Outre ce loupé hallucinant devant le but qui a rappelé ses plus mauvaises heures, il a aussi pris énormément de risques, et pas vraiment payants, à un moment où le match appelait de la justesse.
Barcola : Le début de match de l'ailier gauche, maladroit sur sa première occasion et pas vraiment inspiré sur ses prises de balle initiales, laissait augurer d'un triste samedi mais Barcola a vite remis son match dans le bon sens. La seconde occasion n'a pas été ratée, avec une jolie finition entre les jambes de Samba, tandis que ses accélérations ont fait de plus en plus mal aux Rennais, avec un gros rush mal conclu avant la pause. Il s'est rattrapé juste après, avec un centre parfait pour Ramos après s'être bien échappé dans le dos de la défense.
Hakimi l'a remplacé pour les 20 dernières minutes, entrant comme arrière droit pour verrouiller un couloir qui prenait l'eau. Il n'a pas forcément fait beaucoup mieux défensivement mais a en revanche été un poison offensif pour Rennes. Un premier renversement avait créé une bonne opportunité, mais que dire de sa course superbe sur le troisième but parisien qui a permis de boucler le match pour de bon.
