Les vainqueurs de 96 ne digèrent pas les propos de Motta

Titulaire indiscutable de l'époque, Vincent Guérin est le moins virulent des anciens et charge surtout la direction dans cette affaire : « Je n’en veux pas spécialement à Thiago Motta. [...] Le passé du PSG existe bel et bien même s’il s’agit d’un club relativement jeune. Au milieu des années 1990, le PSG était connu et reconnu bien au-delà des frontières françaises. Et cela, personne ne peut l’enlever. Peut-être aussi que pour la direction actuelle, la valorisation des anciens joueurs et de l’histoire du club ne constitue pas une priorité. »

Jean-Michel Moutier, présent dans l'encadrement du club en 1996, s'en prend quant à lui au club, insistant sur le fait que les grands acteurs des différentes époques du PSG ne se parlent pas : « Cela prouve qu’il n’y a plus personne pour témoigner de l’histoire du club. Les racines sont coupées. Certainement que ce passé ne les intéresse pas. Entre le club et le joueur, la faute est partagée. »

Le plus virulent reste Bernard Lama, capitaine du PSG ayant soulevé le trophée à Bruxelles, qui charge à la fois le joueur et le club : « C’est une faute professionnelle de la part de Thiago Motta. Quand on arrive dans un club, la moindre des choses est de se renseigner sur son passé, son palmarès. Cela prouve que c’est un inculte en matière de football. A titre personnel, cela ne m’affecte pas. C’est juste symptomatique de certains manquements de la part du club. »