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Les agents français font du fair-play financier un frein pour la L1

Publié le mardi 23 juin 2015 à 15:15 par Philippe Goguet
Interrogés par France Football, trois agents de joueurs ont fait le point sur la situation en L1. Le fair-play financier bloque le PSG mais aussi toute la L1 selon eux.

Alors que les ajustements de l'UEFA concernant le fair-play financier sont attendus pour le début de la semaine prochaine, trois agents de joueurs ont témoigné dans France Football concernant l'état du marché français. Si le PSG souffre du dispositif de l'UEFA, la L1 en fait indirectement les frais puisque le PSG ne peut pas jouer son rôle de moteur économique selon eux.

« Le PSG ne joue plus dans la même catégorie. Paris, c'est la 1ère division européenne avec MU, City, le Bayern, etc. »

France Football est allé à la rencontre de trois agents français bien connus (Stéphane Courbis, Christophe Mongai et Léandre Chouya) pour les interroger sur ce mercato estival qui peine à décoller, particulièrement en L1. S'ils appuient sur le fait que la L1 a moins d'argent que les autres championnats, ils distinguent vite le cas du PSG des autres clubs de L1 : « Le PSG ne joue plus dans la même catégorie. Paris, c'est la 1ère division européenne avec MU, City, le Bayern, etc. Il y a ensuite une 2ème division puis une 3ème. C'est là qu'on commence à trouver la trace de quelques clubs français. »

Pour Stéphane Courbis, fils de, le PSG est malgré tout bloqué par le fair-play financier et la L1 cherche un financier comme a pu l'être l'OL à une époque : « Si les Parisiens avaient les mains libres, ils décongestionneraient le marché en injectant plus d'argent et on verrait plus de transactions. La L1 n'est plus un marché déclencheur depuis trois ou quatre ans malgré l'arrivée des Qataris à Paris. Cela date du retrait de Lyon. Au milieu des années 2000, c'est Aulas qui faisait tourner le marché français en achetant en grande majorité en L1. » 

« Le fair-play financier est un frein pour l'ensemble du marché français. »

Pour autant, « le PSG ne peut pas faire cinquante mouvements non plus » comme le dit Léandre Chouya et c'est encore Stéphane Courbis qui attaque le dispositif de l'UEFA, le plaçant comme un frein pour la L1 tout entière : « Le PSG, voire Monaco, pourraient tenir le rôle que Lyon avait par le passé en injectant leur argent en France. Le PSG devrait être la locomotive à ce niveau. Ce fair-play financier à l'égard du club parisien est absurde et irrationnel. C'est un club riche, aves des actionnaires fortunés, et on les empêche d'investir ! Les Qataris n'empruntent pas et peuvent même payer cash. C'est leur argent. Le fair-play financier est un frein pour l'ensemble du marché français. »

Les trois agents décrivent une L1 fortement appauvrie et considèrent qu'un gros transfert de L1 est de l'ordre de 8 à 10M€, « une très grosse somme que seuls Lyon et Monaco peuvent payer » selon Mongai et Chouya tandis que Courbis descend même jusqu'à 5M€. Mongai le rejoint en ajoutant que 5M€ pour l'ensemble des transferts d'un club est déjà « une très belle somme. »


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