Après sa victoire contre la Croatie, la situation s'éclaircit pour la France et ses 7 joueurs du PSG. Décryptage.
La France a son destin en main
Dans tous les cas de figure, une victoire de la France sur un écart de 4 buts qualifie les Bleus. Cette sentence rabâchée par tous les médias est juste mais elle mérite éclaircissement. Ce lundi, la Norvège et la Pologne rencontrent respectivement le Fyrom et la Biélorussie pour la troisième journée du tour principal alors que la France et la Croatie sont exemptées.
Alors qu'il ne reste qu'une journée à jouer pour la France, la situation s'éclaircit et les calculettes sont donc de sortie. Dans le cas probable où la Norvège et la Biélorussie gagneront leur deuxième match, la troisième journée de ce tour principal sera à n'en pas douter explosive avec un Norvège-France et un Croatie-Pologne. Nous aurions cette situation :
Scénario d'une égalité à 3 : Pologne-Croatie-France
En cas de défaite de la France, la Norvège terminerait première et une qualification en demi-finale ne pourrait se faire sans une victoire de la Croatie sur la Pologne. Dans ce cas, seuls les résultats entre les trois équipes comptent :
- Pologne-France : 31-25
- Croatie-France : 32-24
- Croatie-Pologne : à jouer
Le classement à ce jour de ce mini-championnat est le suivant :
La France devrait terminer première de ce groupe de 3 pour être en demi-finale. Elle le serait si la Croatie remporte son match avec un écart de 5 à 7 buts. En dessous de 4 buts d'écart c'est la Pologne qui passe, au dessus de 8 buts c'est la Croatie. A 4 et 8 buts, la situation se jouerait au goal average.
Défaite ou match nul de la Pologne
En cas de défaite de la Pologne tout résultat autre qu'une défaite qualifie la France. Première en cas de victoire quelque soit le score, deuxième en cas de match nul. Un match nul de la Pologne oblige la France a gagner son dernier match. Dans ce cas, elle terminerait première.
Scénario d'une égalité à 3 : Pologne-Norvège-France
Dans le cas d'une victoire de la Pologne, la France se trouve dans l'obligation de remporter sa rencontre face à la Norvège et la qualification se jouera sur une égalité à trois en ne comptant que les matches entre les 3 équipes. Dans cette configuration, la France se trouve en très mauvaise position à cause de sa défaite de 6 buts face à la Pologne :
- Pologne-France : 31-25
- Norvège-Pologne : 30-28
- France-Norvège : à jouer
Voici le classement avant France-Norvège de ce mini-championnat :
Pour terminer première, la France devrait donc remporter son match contre la Norvège de 11 buts ou de 10 buts et en marquant plus de buts que la Pologne sur ce mini-championnat soit 34 buts (59 moins 25). Pour terminer deuxième, la France devrait battre la Norvège de 5 buts puisqu'avec 4 buts, les Norvégiens seraient devant au nombre de but marqués.
Victoire essentielle contre la Croatie
Pourtant, la France revient de loin après un match parfait contre la Croatie. Concentrés à l'extrême, les coéquipiers de Nikola Karabatic jouaient gros ce samedi. La rivalité entre les deux équipes n'est plus à présenter et la rencontre s'est jouée comme un 1/8ème de finale entre les deux équipes. Les premières minutes sont tendues et la Croatie prend vite le score à son compte mais on perçoit tout de suite que la France est la meilleure équipe sur le terrain. Aussi bien en attaque qu'en défense, les joueurs ont élevé leur niveau et proposent un niveau de jeu exceptionnel.
En attaque, tout rentre et en défense, la France a trouvé le talon d'achille de son adversaire. La tactique est d'isoler l'arrière droit croate de ses partenaires grâce à la défense 1-5 (Un électron libre et 5 joueurs devant la zone). Les amateurs du PSG n'auront pas été surpris par cette tactique utilisée à de très nombreuses reprises par les adversaires des rouges et bleus l'année dernière pour isoler Marko Kopljar, l'arrière droit croate. En bloquant le jeu de transition des joueurs au damier, les Bleus vont vite prendre la tête et écraser progressivement leurs adversaires. Sorhaindo en particulier aura été un poison pour les pivots croates sans moyen devant sa puissance physique. S'en est beaucoup trop pour la Croatie qui termine sa mi-temps avec 6 unités de retard après avoir encaissé un 6-2
Score à la mi-temps : 16-10
La France ne relâche pas
Alors que le résultat semble fait, on aurait pu penser que Didier Dinard allait sortir ses titulaires pour faire rentrer la jeune garde comme contre la Biélorussie. Mais le match est trop important et le coach français ne veut pas d'un retour croate et insiste avec ses titulaires. Il a raison puisque ces derniers continuent leur travail de sape en montant l'écart jusqu'à +11 sur un but de Luka Karabatic (24-13 - 49ème). Enfin, à 8 minutes du terme, les remplaçants prennent part à la fête alors que le score est fait. Un seul des titulaires reste sur le terrain et c'est lui qui fait le show. Omeyer continue sa démonstration dans les cages et va faire boire le calice jusqu'à la lie aux coéquipier d'Ivan Cupic, star croate et auteur d'un 0/3 au tir.
En infériorité numérique, la Croatie fait sortir son gardien et rentrer un joueur avec une chasuble. Ce dernier voit un espace, s'engouffre et tire. Le but n'étant pas marqué Titi récupère le ballon derrière ses buts et envoie un tir de quarterback dans le but adverse, le deuxième but seulement de sa carrière en bleu. Le parfait épilogue pour une partition sans fausse note.
Score final : 32-24
France : Omeyer (16 arrêts et 1 but), Abalo (6 buts), Guigou (5), Narcisse (4), Porte (4), Sorhaindo (4), L.Karabatic (3), N.Karabatic (3), Nyokas (1), Remili (1)
Croatie : Alilovic (7 arrêts), Stevanovic (1 arrêts), Duvnjak (5), Kopljar (3), Horvat (3), Kovacevic (3), Sliskovic (3), Sebetic (2), Strlek (2), Brozovic (2),Gojun (1), Karacic (1)
Le Danemark a un pied en demi
Pour le Danemark de Mikkel Hansen et Henrik Mollgaard, la tâche sera beaucoup plus simple. En effet, le Danemark est la seule équipe a n'avoir connu que la victoire sur l'ensemble de la compétition avec 4 victoires en quatre matches. Contre l'Espagne, ce dimanche, le combat fut âpre et l'on aurait pu penser que les ibères étaient mieux armés pour remporter le match avec une avance de deux buts à la mi-temps et un gardien, Sterbik, sur son nuage (12-14 - 30ème). Hansen est clairement considéré comme l'homme dangereux de la part de l'Espagne qui l'isole du reste de ses partenaire en attaque.
Mais c'est un Danemark métamorphosé qui va revenir des vestiaires en seconde mi-temps. L'Espagne va prendre la foudre entre la 42ème et la 52ème minute en passant de 16-18 à 23-18 soit un 7-0 où Hansen aura eu un rôle important avec ses 3 interceptions et un tir surpuissant pour le but du 18 partout alors que son début de match a été compliqué. Il terminera le match avec un excellent total de 9 passes décisives.
C'est finalement Landin et Sterbik, les gardiens des deux équipes, qui ont été les grands hommes de cette rencontre et qui auraient pu se partager le titre de meilleur joueur du match avec respectivement 17 et 21 arrêts. C'est finalement l'Espagnol, malgré la défaite, qui a remporté ce titre honorifique.
Score final : 27-23
Danemark : Landin (17 arrêts), Damgaard (6), Noddesbo (5), Hansen (3), Eggert (3), Svan (2), Toft Hansen (2), Christiansen (2), Mollgaard (1), Mensah Larsen (1), Mortensen (1), Lindberg (1)
Espagne : Sterbik (21 arrêts), Entrerrios (4), Rivera (4), Maqueda (3), Tomas (3), Aguinagalde (2), Ugalde (2), Canellas (1), Morros de Argila (1), Garcia (1), Baena (1), Del Arco (1), Dujshebaev (1)
Qualification presque acquise
Avec cette victoire, le Danemark est pratiquement qualifié en demi-finales à moins d'un scénario catastrophe combiné à un parcours parfait de ses adversaires, l'Espagne et l'Allemagne. Ce ne sera pas encore gagné pour les scandinaves qui doivent encore jouer la Suède et l'Allemagne. Cette dernière a gagné contre la Russie mais perd surtout Weinhold et Dissinger, les deux kielers piliers de la sélection germanique.
