Il y a 10 mois environ, le PSG avait battu Chelsea 3/1 à l’issue d’une rencontre tendue et finie en apothéose. Aujourd’hui, que reste-t-il de cette belle performance ?
Une ossature :
Coincé par le fair-play financier, le PSG n’a pas réalisé de grandes manœuvres cet été sur le marché des transferts et l’ossature de l’équipe est donc plus ou moins la même. En effet, seuls deux joueurs du onze parisien ne sont plus là, Alex et Jallet, et ce dernier s’était retrouvé titulaire suite à la blessure de Van der Wiel. A moins d’une énorme surprise, le dernier absent du onze va être Thiago Motta, touché au mollet et Paris aura encore 8 de ses 11 titulaires : Sirigu, Maxwell, Silva, Matuidi, Verratti, Lavezzi, Cavani et Ibrahimovic.
Du côté de Chelsea, la donne semble être la même en apparence puisque seuls deux joueurs du onze d’avril dernier ont quitté le club : Schürrle et David Luiz. Mais les compositions du jour montrent d’autres changements puisque Cech, Cahill et Ramires devraient cette fois-ci débuter sur le banc, ce qui fait au total une demi-équipe changée en 10 mois. Et c’est surtout en comparant le banc qu’on voit à quel point Chelsea a changé : aucun des joueurs présents l’an dernier ne devraient y être ce soir, remplacés par des anciens titulaires et des recrues !
Un bel exploit :
Depuis que le PSG a été repris par les Qataris, il règne à l’échelle nationale grâce à une puissance financière inégalée. Monaco a fait illusion six mois avant d’abandonner et Paris est seul dans son monde en France (Drogba : « La seule équipe avec des stars »). La domination tarde à se traduire cette saison mais les exploits ne sont pas à faire en France, plutôt en Europe, et la victoire contre le Barça est d'ailleurs ce qui lui a offert le plus de crédit à Laurent Blanc cette année.
Un peu moins d'un an après, cette victoire face à Chelsea est jusqu’à aujourd’hui la plus marquante de l’ère qatarie, tant par le prestige de l’adversaire que par le contexte. Battre le Barça a eu un bel impact mais il s’agissait d’un simple match de poules, certes joué dans des conditions difficiles. Quant à Leverkusen ou Valence, ils s’agissaient d’adversaires de bien moindre calibre.
De l’expérience :
Laurent Blanc a longuement insisté hier en conférence de presse sur l’importance de Thiago Motta dans un match comme celui du jour, notamment car le joueur est expérimenté. En effet, il est avec Maxwell le plus vieux joueur de l’effectif mais aussi celui qui connaît le mieux les derniers tours des compétitions européennes.
L’an dernier, une bonne partie de l'effectif du PSG jouait son premier, voire son deuxième quart de finale. C’était une première pour Cavani et à peine plus pour Matuidi, Verratti, Lavezzi, Sirigu, Thiago Silva, Pastore, Jallet et Lucas. L’équipe de cette année est donc plus mûre, bien qu’encore inférieure à celle de son adversaire, posée sur l’expérience incroyable de John Terry et sa centaine de matches de Champions League.
De l’amertume :
Si le match aller avait été une vraie réussite et un doux rêve, le cauchemar du match retour (0-2) est encore bien présent dans les têtes, même dans celle d’un joueur qui a tout connu comme Maxwell. Le PSG n’avait pas su gérer son avantage, se retrouvant pour la première fois à ce niveau-là dans la peau du chassé plutôt que dans celle du chasseur.
Aujourd’hui, il faut espérer que, malgré des circonstances difficiles, les joueurs sauront utiliser ce souvenir pour écrire une nouvelle belle page de l’histoire du club et et montrer que le PSG progresse. Dans le cas contraire, le PSG/Chelsea de l'an dernier pourrait bien rester le sommet européen de leur carrière.
