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Bastia/PSG (0-2) en cinq remarques

Publié le dimanche 18 octobre 2015 à 17:04 par Philippe Goguet
Retour sur la victoire du PSG sur la pelouse du SC Bastia (2-0) en cinq remarques.

En 4-3-3 malgré les absents :

Malgré l'absence de ses trois titulaires au milieu du terrain, Laurent Blanc avait décidé de conserver son système de jeu en 4-3-3 et fait des changements poste pour poste avec Rabiot, Stambouli et Pastore en lieu et place de Matuidi, Motta et Verratti. Certains y ont vu la confirmation qu'il existe un milieu des titulaires et un des remplaçants mais c'est aussi une des premières fois où Blanc ne tord pas son sytème pour placer Pastore dans une position plus axiale, comme contre Guingamp ou à Montpellier. En première période, on a ainsi vu l'Argentin clairement se placer comme relayeur côté droit avant de jouer régulièrement plus haut après la pause, avec logiquement plus de réussite. Et on peut se demander si ce dispositif inchangé qui plaçait Rabiot et Stambouli à leurs meilleurs postes théoriques n'a finalement pas eu l'effet contraire à celui escompté : non seulement les deux hommes n'ont pas brillé mais leur placement a en plus eu un impact négatif sur celui qui devait s'adapter.

0 tir cadré à la pause, le prix de l'usure ?

Avec 0 tir cadré à la mi-temps du match, on ne peut pas dire que le PSG s'était montré particulièrement dangereux malgré deux occasions franches pour Pastore et Ibrahimovic. Pour autant, Paris cadre finalement 5 tentatives en seconde période pour deux buts et l'ensemble des joueurs appuie sur un point : l'usure de l'adversaire. Comme les Nantais auparavant, les Bastiais se sont époumonés à défendre en première période avant d'exploser physiquement ensuite, à l'image d'un Palmieri complètement abandonné par Danic sur son côté et qui a vu débouler Aurier face à lui tout au long de la seconde période. Comme à la Beaujoire, le PSG a tranquillement fait la différence en seconde période quand les espaces se sont ouverts de façon importante, les joueurs offensifs adverses ne parvenant pas à respecter leur plan de jeu défensif plus d'une heure. Et si les Parisiens arrivent régulièrement à faire la différence au Parc des Princes sans attendre, il semblerait que les matches à l'extérieur nécessitent encore pour le moment ce temps d'usure, finalement peut-être plus réel que la fameuse baisse de motivation évoquée en L1.

Zlatan entre boulet et valeur sûre :

Le Suédois est un sujet d'attention perpétuel, tant par son envergure médiatique que par son poids au sein du vestiaire, et son match est une nouvelle fois au centre de nombreuses discussions. Oui, il a parfois été un poids dans le jeu avec ses trop nombreuses passes à contretemps. En revanche, il marque un doublé et est au milieu de toutes les occasions parisiennes à l'exception du long centre de Silva pour la tête de Pastore en première période. Or, la qualité très moyenne du jeu du PSG est probablement aussi lié à cette surutilisation d'un joueur moins en forme au détriment des autres. En 90 minutes, Cavani n'a été trouvé qu'une seule fois en bonne position dans le jeu tandis que Lucas et Lavezzi n'ont jamais su l'être. Comme lors de nombreux matches, l'omnipotence de Zlatan renvoie également à l'invisibilité des autres joueurs offensifs qui l'entourent, seul Di Maria parvenant régulièrement à exister autour de lui.

Un Jaffredo injustement accusé par les Corses ?

Pour avoir accordé un but hors-jeu aux Parisiens, l'arbitre Lionel Jaffredo est aujourd'hui la cible des regrets corses (et il n'est jamais bon de l'être là-bas...). Pour autant, il est particulièrement injuste d'accuser l'homme en noir de tous les maux quand celui-ci a pourtant été d'une patience rare avec les insulaires. En moins de 100 secondes de jeu, Danic et Palmieri auraient déjà pu récolter un avertissement chacun pour des actes flagrants d'anti-jeu sur Pastore puis Aurier. Un peu plus tard dans le match, un léger contact sur Aurier dans la surface n'a pas été sifflé tandis que Cahuzac aurait carrément pu prendre un carton rouge direct pour son coup de coude dans la glotte de Lucas, un coup donné alors que le capitaine corse était déjà averti. Arrive finalement ce hors-jeu sur l'ouverture du score qui n'est effectivement pas sifflé à tort. Mais que dire de l'attitude des deux défenseurs corses qui se précipitent sur la ligne alors que Cavani est excentré par Leca et que Zlatan est seul aux 6m ? L'assistant de M. Jaffredo a ouvert le cercueil et les deux joueurs se sont alors jetés dedans.

Paris meilleure attaque et meilleure défense, ou presque :

Ce résultat de 2-0, logique à la vue du match, permet aussi au PSG de monter sur la première place de quelques uns des classements annexes. Avec 5 buts encaissés en 10 matches, le PSG rejoint Lille comme meilleure défense de L1 et se positionne sur les bases de 19 buts encaissés en une saison, un score inférieur au record historique de l'OM de 1991/1992 qui avait encaissé 21 buts. En attaque, les deux buts inscrits permettent de passer devant Nice dans ce classement annexe mais les Aiglons ont actuellement deux matches de moins, ce soir à Rennes plus le match en retard contre Nantes. Après 10 journées, alors que le PSG est déjà premier du classement et a la meilleure différence de buts, ces deux classements annexes sont donc les seuls où il est encore en concurrence.


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