Après la difficile victoire de son équipe face à Troyes (4-3), Christophe Galtier a commenté la partie au micro de Prime Vidéo, le diffuseur. L'entraineur du PSG a regretté les manques défensifs de son équipe tout au long de la rencontre, une possible conséquence de la fête offensive selon lui.
Victoire paradoxale ce samedi soir pour Paris contre Troyes (4-3) ? Vous marquez quatre fois mais encaissez trois buts pour la première fois.
« Trois buts de trop, encore une fois. Encore un en début de deuxième période, ce qui fait sept depuis le début de la saison. C’est intéressant sur un plan offensif, parce que nous nous sommes créés beaucoup d’occasions et avons marqué quatre buts. Nous avons été très déséquilibrés dès l’entame du match. Certains ont eu du mal à trouver des repères. Nous avons gagné très peu de ballons sur des récupérations hautes. À chaque fois que nous allions au duel sur une perte de balle, nous étions éliminés, ce qui laissait des boulevards à Troyes, que je tiens à féliciter pour leur très bon match. Leur point fort est la transition. Dans un match comme ça, même si nous en avions parlé et l’avions montré aux joueurs, nous avons été très gentils dans la récupération à la perte.
Ça a donné un match finalement difficile même si j’ai trouvé mon équipe très intéressante sur un plan offensif. Il y a eu beaucoup trop de largesses et d’erreurs sur le plan défensif. Je pense également à ce nouveau mauvais placement sur un coup de pied arrêté. Il va vraiment falloir y travailler et y remédier. Nous allons y passer beaucoup plus de temps parce que nous ne pouvons pas donner autant d’espoir à nos adversaires avec le potentiel offensif que nous avons. S’il faut marquer quatre buts pour pouvoir l’emporter, ça sera évidemment compliqué. Dans le jeu c’était intéressant, mais nous avions un très mauvais équilibre sur les transitions. »
C’est exactement le mot utilisé à ce micro par Vitinha, en anglais dans le texte, quelques minutes avant vous.
« Balance, bad balance, yes (l’équilibre, un mauvais équilibre). On la fait en français (rire). »
Sur les derniers matches du PSG, la récupération se faisait beaucoup plus haut sur le terrain. Ce soir, vous avez subi, pourquoi ?
« Nous avons déjà eu une très mauvaise réaction à la perte. Nous avons joué face à un bloc bas, donc nous devons avoir un certain équilibre. Nos deux latéraux étaient totalement ouverts en première période. Quand nous participions à gauche, Nordi (Mukiele) était complètement ouvert à droite, et le contraire s’appliquait également avec Juan (Bernat). Ça laissait beaucoup de possibilités de projection à l’adversaire quand nous perdions le ballon.
Carlos (Soler) jouait pour la première fois au milieu et il devait gérer à la fois à l’intérieur du jeu et les côtés. Au début du match, il était trop à l’intérieur du jeu et Troyes réussissait à créer du surnombre sur les côtés. Nous n’avons pas assez bien coulissé et avons été pris dans la profondeur. Il faut travailler et surtout rappeler nos principes défensifs. Peut-être que pour Carlos, qui a fait un super match sur un plan défensif, était-il trop à l’intérieur lors des 10 premières minutes. C’était mieux ensuite. Je le répète encore une fois, mais ce fameux équilibre est essentiel. Nous nous sommes un peu laissés griser par ce que nous avons réussi offensivement, en étant complètement ouverts. »
Est-ce un bon ou mauvais signe de voir le trio Mbappé-Messi-Neymar encore sur la pelouse dans le dernier quart d’heure ?
« (Sourire narquois) Il a fallu qu'ils restent jusqu’à la fin du match pour pouvoir l’emporter. Évidemment que si le score avait été acquis d'une autre manière, avec plusieurs buts d’avance, il y aurait eu une autre gestion des offensifs, sachant que Ney’ ne jouera pas mercredi (il est suspendu). Mais là, je sentais l’équipe un peu en difficulté et qu’il fallait garder du pouvoir offensif pour jouer notre jeu d’attaque et marquer des buts. »
Vos trois de devant sont donc impliqués sur les 26 derniers buts du club, que ce soit par une passe ou un but. (Thierry Henry prend la parole) En revanche, Hugo Ekitike n’a pas joué ce soir. Si un coach te dit qu’il faut avoir un peu plus d’envie à l’entraînement…
« Ce n’’est pas une question d’envie, mais surtout de ne pas lâcher. (Henry ajoute : "Si tu lâches, c’est que l’envie est partie"). Exactement. Mais après, c’est à moi, au staff et à ses partenaires de le maintenir à flot parce que nous allons avoir besoin de lui et qu’il aura besoin de jouer. (Henry poursuit : "Ce n’est pas pour l’accabler, mais tu es au PSG, donc il va falloir faire beaucoup plus, surtout avec les monstres devant"). »
Comment va votre oeil Christophe ?
« Merci, ça va. J’ai pris un petit quelque chose dans l’oeil pendant les feux d’artifices d’avant-match. »
