Malgré les occasions ratées, c'est un Luis Enrique très content de la victoire contre Lens (1-0) qui s'est présenté en conférence de presse. Il s'est réjoui du match et de son choix d'aligner Safonov, a défendu Fabian Ruiz ou encore salué Pacho. Voici ses propos complets, traduits par nos soins.
Que retenez-vous de la victoire ? A quelques jours de la Ligue des Champions, le manque d'efficacité vous inquiète t-il ?
« Ce que je retiendrai de ce match, c'est qu'il a été très complet de notre part, contre un adversaire agressif, audacieux et qui nous a compliqué la tâche en nous empêchant de jouer à notre rythme habituel. Mais nous avons réussi à créer de nombreuses occasions de but dès le début du match et nous aurions mérité de marquer davantage de buts. C’est une victoire juste, difficile et laborieuse mais juste. Trois points de plus dans la poche. »
Pourquoi vouliez-vous voir Safonov aujourd'hui ?
« Safonov nous a permis la supériorité numérique et je l’ai trouvé très bon »
« Parce que je savais la difficulté que nous allions rencontrer face au pressing de Lens : un pressing très haut, en un-contre-un, avec comme seul joueur libre le gardien. Et parce que je suis complètement obsédé par l’idée que tous les joueurs peuvent aider l’équipe. Je veux que Safonov, Arnau (Tenas), Gigio (Donnarumma) soient prêts à jouer à tout moment et je le souhaite autant pour les gardiens que pour les joueurs de champ. C’est mon obsession et j’y travaille au quotidien. Parfois j’y parviens, parfois non, mais c’est ce que j’aime. J’aime que mes joueurs soient toujours prêts. Aujourd’hui, Safonov nous a permis la supériorité numérique et je l’ai trouvé très bon. Ce n’était pourtant pas facile pour lui et je suis très content de sa performance. »
Qu'avez-vous pensé ce soir de la performance de Fabian Ruiz très en vue notamment en première période puis remplacé en seconde ?
« Fabian Ruiz a une grande capacité à jouer et à faire des choses que les supporters et les journalistes ne voient pas forcément »
« Je considère que les cinq milieux de terrain dont je dispose sont d'un niveau très élevé. Fabian est un joueur très reconnu, international, champion d’Europe, qui a une grande capacité à jouer et à faire des choses que les supporters et les journalistes ne voient pas forcément alors qu’il est très intelligent et arrive à se placer en fonction de la position de ses coéquipiers. Pour nous, c'est essentiel. Aujourd'hui, il a connu un match difficile, comme le reste de ses coéquipiers, parce qu'il n'y avait pas le temps de réfléchir. Mais je suis très satisfait de la performance de mes milieux : Fabián João, Viti, et ensuite Warren. Aujourd'hui Senny n'est pas entré en jeu. Mais je le répète, je suis très content de la prestation de tous ceux qui ont participé ce soir. »
En Espagne, nous avons été très surpris du départ de votre adjoint, Aitor Unzué. Que s’est-il passé ? Pourquoi un départ à ce stade de la saison ? Que signifie son départ ?
« Rien. Les parcours de chacun évoluent en football, que ce soit pour les joueurs ou, de la même manière, pour les entraîneurs. Rien. Ce sont des décisions que je prends en tant que responsable ultime du staff. Je tiens à remercier Aitor pour ces quatre années passées à nos côtés et je lui souhaite le meilleur. »
Vous avez reconduit une nouvelle fois la charnière centrale Marquinhos (un joueur historique) - Pacho (récemment arrivé au club et peu connu). Quels enseignements en tirez-vous ?
« Il est certain que l'adaptation de Pacho est beaucoup plus rapide que prévue »
« Nous avons trouvé en Pacho un défenseur central, comme nous le savions déjà, de très haut niveau, très jeune mais parfait pour notre philosophie de jeu et notre volonté de presser haut et de laisser beaucoup d’espace dans notre dos. C’est un joueur très puissant dans les duels, il ne commet pas de fautes, il ne prend pas de cartons, il trouve aussi des espaces avec le ballon. Bien sûr, il a une marge de progression sur certains aspects mais il confirme ce que l'on a déjà un peu vu. Il est certain que son adaptation est beaucoup plus rapide que prévue. »
Safonov a raté 12 passes ce soir. Cela correspond-il à ce que vous disiez plus tôt sur le pressing très fort de Lens qui a conduit à un joueur beaucoup sollicité et donc susceptible de faire plus de fautes ?
« Tu peux créer une supériorité numérique lorsque l'adversaire presse dans le camp opposé, et que le gardien est le seul joueur libre. Mais il est libre pour un temps donné, parce que l'adversaire peut lâcher un défenseur central ou un latéral pour aller presser le gardien ou un pivot. Ce qui veut dire que cette statistique n'a aucune valeur. L’important, c'est qu'à chaque fois que nous avons eu besoin de notre gardien, il y a eu un joueur qui est sorti de sa position et qui a laissé un joueur libre sur le terrain. La plupart du temps, nous nous sommes retrouvés dans des situations favorables. Et lorsque nous sommes dans des situations favorables, elles se transforment en occasions de but. Il n'a commis aucune erreur : que le ballon soit un peu plus précis ou que l'attaquant le reçoive ou pas, cette stat n'a aucune importance. Je pense que Safonov a livré un match très complet et que nous avons joué un très bon match dans ce contexte difficile. »
Dans vos réponses précédentes, on peut supposer que vous faites davantage confiance au jeu au pied de Safonov que Donnarumma ?
« Non. »
Randal Kolo Muani n’a joué aucune minute depuis le match contre Nice. Comptez-vous sur lui pour la deuxième partie de saison ?
« Je compte sur tous mes joueurs, c'est mon obligation en tant qu'entraîneur. Je compte sur eux tous. J'ai une vingtaine de joueurs, je compte sur la totalité. Et je suis un entraîneur disposé à changer d'avis à tout moment si je vois ce que je veux là où je le veux. Mais je compte sur tous mes joueurs, c'est mon travail en tant qu'entraîneur. Je n'ai à me plaindre d'aucun joueur. »
Une victoire parfaite au Vélodrome, ce soir vous battez Lens qui était 6e, vous avez déjà 6 points d'avance sur Monaco. On a l'impression que des stars peuvent partir mais que vous roulez toujours sur la Ligue 1. Pensez-vous que les 10 premières journées sont parfaites pour le Paris Saint-Germain ?
« C’est très bien que les stats ou les commentaires faits en début de la saison ne se réalisent pas »
« Je ne lis jamais la presse, mais depuis le début de la saison, on entendait des rumeurs selon lesquelles nous n'étions pas l’équipe la plus forte, ou que l’équipe n’était pas “je ne sais quoi”. Mais finalement ces prévisions ne se sont toujours pas réalisées. Nous devons encore confirmer et réaliser une saison dans la lignée de ce que nous avons fait jusqu'à présent : 10 journées, leader avec 6 points d’avance sur le second et toujours la même intention de livrer des performances du plus haut niveau et de progresser, parce que nous avons encore une grande marge d’amélioration. C’est ma mentalité. Et c’est très bien que les stats ou les commentaires faits en début de la saison ne se réalisent pas parce qu'ils sont généralement en défaveur du PSG et nous sommes là pour les faire mentir. »