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15 pensées rapides sur Montpellier/PSG
Au lendemain de la victoire des Parisiens à Montpellier (4-1), voici 15 pensées sur ce match en général, du jeu à certains joueurs en passant par les choix du coach.

- Si vous avez choisi de regarder le multiplex et un résumé rapide de ce Montpellier/PSG plutôt que le match en intégralité, bravo à vous, c'était le bon choix. La première période sentait bon les fins de saison pénibles et sans enjeu.
- Le PSG a eu tellement le ballon ce samedi soir à Montpellier qu'il est difficile de savoir s'il a évolué dans l'habituel 4-3-3 qui se déforme avec le ballon, ou pas. Vu les circonstances du match, Paris a en réalité semblé évoluer dans un 3-4-3 en losange avec des joueurs de côté (Hernandez, Lee et Barcola à gauche, Tape, Mayulu et Mbaye à droite) qui longeaient la ligne et occupaient le demi-espace de façon alternative.
- S'il faudra vérifier que la LFP accorde bien à Arnau Tenas une passe décisive sur le dernier but de Ramos, le gardien espagnol avait déjà failli en donner une en première période d'un long dégagement à Barcola. Il y a un an, lors du dernier match de la saison contre Toulouse (1-3), Tenas avait déjà réussi ce genre de relance longue et puissante en profondeur pour envoyer son attaquant au but. A l'époque, c'est Mbappé qui en avait profité mais ce mimétisme des deux actions montre bien que ce n'est pas du tout un hasard mais bel et bien une capacité du gardien à donner ce genre de passes.
- A défaut d'être vu comme une solution au milieu de terrain pour les grands matches du moment, Warren Zaïre-Emery a montré sur les deux derniers matches de très bonnes choses au milieu du terrain dans un rôle très axial. Défensivement, le joueur a retrouvé de l'impact et il semble développer en ce moment un jeu long qui s'avère franchement pertinent. De bon augure pour l'avenir du joueur.
- Bon courage à Zoumana Camara avec cet effectif de Montpellier. S'il sera débarrassé de certains boulets (et bourrelets), il va malgré tout repartir en Ligue 2 avec un effectif dont la qualité ne crève pas les yeux. Même une équipe parisienne remplie de U19 entourés par quelques cadres qui ne crevaient pas d'envie d'être là a tranquillement dominé la partie.
- La façon dont Luis Enrique parle de Senny Mayulu est la même que celle dont il parle de ses autres petits chouchous de l'effectif, même si l'entraîneur n'est pas du genre à faire dans le sentimentalisme au moment de trancher pour son onze de départ. Mais la longueur de ses réponses au moment d'évoquer le jeune Parisien, entre autres, rappelle forcément les tirades auxquelles ont régulièrement droit Vitinha ou Désiré Doué.
- La volonté annoncée du coach parisien de faire jouer Mayulu dans le rôle de Hakimi du latéral droit très libre du PSG, où il pourrait exprimer à merveille sa polyvalence et sa capacité à jouer à l'intérieur comme à l'extérieur du jeu, paraît assez prometteuse. Les minutes de Mayulu à ce poste à Strasbourg avaient d'ailleurs déjà été intéressantes.
- Lucas Beraldo s'est régulièrement retrouvé dans des situations défensives très compliquées, pour diverses raisons, mais le Brésilien ne peut pas se permettre de perdre trois à quatre duels face à un ailier comme Tanguy Coulibaly. Le défenseur central gaucher ne peut espérer franchir un palier avec de telles lacunes dans ce domaine défensif, aussi bon soit-il dans la lecture du jeu ou la relance.
- Lucas Hernandez et son entourage ont beau expliquer qu'ils s'attendaient à un contre-coup physique et que c'est normal, la question se pose néanmoins très sérieusement quant à sa capacité réelle à jouer sur un côté. La vitesse est un souci qui apparaissait déjà avant sa blessure lorsqu'il jouait sur le flanc, c'est désormais encore plus criant et les grands espaces sont un sérieux ennemi pour le champion du monde 2018.

- Désiré Doué s'inspire beaucoup de Neymar dans sa façon de jouer, avec du bon et du moins bon, mais on se passerait très bien des longues secondes de doute autour de sa santé à chaque fois qu'il est touché à la cheville par ses adversaires.
- L'intégration du précoce et très attendu Ibrahim Mbaye en équipe première est un moment qui rappelle à quel point la patience est nécessaire avec des joueurs de 17 ans à peine. Si fluide et dominant face à des joueurs de son âge, le jeune ailier perd encore régulièrement ses moyens, ce qui génère des fautes techniques. Mais son application sans le ballon, pour attaquer comme pour défendre, justifie aussi la confiance de son entraîneur.
- Luis Enrique n'a fait que deux changements sur les cinq possibles et les derniers arrivés dans le groupe professionnel, le milieu de terrain polyvalent Wassim Slama et l'ailier Quentin Ndjantou, n'ont donc pas goûté à leurs premières minutes en L1. Une non-utilisation qui renvoie aux propos de l'entraîneur parisien et à sa volonté de donner des minutes qui sont méritées. En une semaine à peine, les deux jeunes n'ont pas eu le temps de les mériter.
- Malgré un temps de jeu encore une fois assez important, Bradley Barcola n'a toujours pas sécurisé son titre de meilleur passeur de Ligue 1 et il n'est pas vraiment aidé par ses partenaires dans cette conquête.
- La gestion des jeunes défenseurs centraux du PSG par l'entraîneur parisien est franchement dure à suivre. Naoufel El Hannach a été avec le groupe professionnel durant la première partie de saison puis a disparu soudainement après avoir signé son contrat pro, Axel Tape est désormais titularisé alors que certains de ses proches assurent qu'il a déjà signé ailleurs et Noham Kamara, qui semble vraiment représenter l'avenir et est contractuellement verrouillé, n'est que remplaçant. Entre le mérite, la gestion des contrats et le potentiel des uns et des autres, il n'est pas toujours aisé de suivre et la logique est dure à deviner.
- Pourvu que l'AJ Auxerre ne nous propose pas samedi prochain une horrible animation défensive en 5-4-1 avec tout le monde dans les 30 derniers mètres, on n'en peut plus de ce genre de match. C'est le printemps, pitié, découvrez-vous chères équipes de Ligue 1.
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